"J'ai été quelqu'un de gai, tu sais, malgré ce qui nous est arrivé. Gaie à ma façon, pour se venger d'être triste et rire quand même."
Histoire
"J'ai quatre-vingt-six ans et le double de ton âge quand tu es mort. Je suis une vieille dame aujourd'hui. Je n'ai pas peur de mourir, je ne panique pas. Je ne crois pas en Dieu, ni à quoi que ce soit après la mort. Je suis l'une des 160 qui vivent encore sur les 2 500 qui sont revenus. Nous étions 76 500 juifs de France partis pour Auschwitz-Birkenau. Six millions sont morts dans les camps."
"J'ai quatre-vingt-six ans et le double de ton âge quand tu es mort. Je suis une vieille dame aujourd'hui. Je n'ai pas peur de mourir, je ne panique pas. Je ne crois pas en Dieu, ni à quoi que ce soit après la mort. Je suis l'une des 160 qui vivent encore sur les 2 500 qui sont revenus. Nous étions 76 500 juifs de France partis pour Auschwitz-Birkenau. Six millions sont morts dans les camps."
Impressions
Comme pour les 2 romans précédents chroniqués, un roman témoignage de l'histoire. Page encore plus noire que les récits précédents, le cadre est ici l'abominable camp d'Auschwitz-Birkenau…
A la différence des 2 lectures précédentes, c'est un récit autobiographique, un témoignage direct, sans pathos, court et poignant.
L'auteure avait quinze ans quand elle fut déportée en avril 1944 dans le même convoi que celui de Simone Veil. Dans le même convoi que son père à qui elle s'adresse dans ce court roman.
Monologue laconique et tranchant, écrit avec la journaliste Judith Perrignon.
Point commun avec Wihelm et Almah, les héros du roman de Bardon: elle ne se sent pas juive, comme l'auteure l'explique dans un interview:
'Ce qui s'est passé récemment m'effraie, l'assassinat d'Ilan Halimi, Mohamed Merah, Charlie Hebdo, l'épicerie Hyper Cacher… Ce qui est fou c'est qu'avant je ne me sentais pas juive (je me suis mariée deux fois, et deux fois avec un non-Juif). Ce sont les événements qui vous renvoient à votre judéité.'
Un texte qui m'a noué la gorge, m'a touché au coeur.
Comme pour les 2 romans précédents chroniqués, un roman témoignage de l'histoire. Page encore plus noire que les récits précédents, le cadre est ici l'abominable camp d'Auschwitz-Birkenau…
A la différence des 2 lectures précédentes, c'est un récit autobiographique, un témoignage direct, sans pathos, court et poignant.
L'auteure avait quinze ans quand elle fut déportée en avril 1944 dans le même convoi que celui de Simone Veil. Dans le même convoi que son père à qui elle s'adresse dans ce court roman.
Monologue laconique et tranchant, écrit avec la journaliste Judith Perrignon.
Point commun avec Wihelm et Almah, les héros du roman de Bardon: elle ne se sent pas juive, comme l'auteure l'explique dans un interview:
'Ce qui s'est passé récemment m'effraie, l'assassinat d'Ilan Halimi, Mohamed Merah, Charlie Hebdo, l'épicerie Hyper Cacher… Ce qui est fou c'est qu'avant je ne me sentais pas juive (je me suis mariée deux fois, et deux fois avec un non-Juif). Ce sont les événements qui vous renvoient à votre judéité.'
Un texte qui m'a noué la gorge, m'a touché au coeur.
...
Je vais avoir besoin de basculer sur du plus léger pour ma prochaine lecture...
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