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Liste par auteurs & titres dans Kronik list

vendredi 23 octobre 2009

7ième chronique: Un aller simple de Didier Van Cauwelaert

Très belle histoire de la rencontre improbable d'Aziz et de Jean-Pierre, 2 pommés dans notre société du 21ième siècle

Aziz, orphelin survivant d'un accident dans une Ami6 (d'où son nom...) et alors adopté par une famille de gitans, est selon ses faux papiers de nationalité marocaine mais ne parle pas un mot d'arabe. Sa spécialité: les auto-radios, à traduire par le trafic des auto-radios... Son seul refuge: son atlas historique

Jean-Pierre Schneider, "attaché mandataire", choisi par son chef pour raccompagner Aziz vers son hypothétique village marocain d'origine Irghiz. Ecrivain raté, il est à la dérive, déchiré par son divorce en cours de sa femme Clémentine, qui l'a quitté pour son supérieur hiérarchique...

Belle fable douce-amère, au langage fleuri et direct, récit émouvant d'une amitié improbable, où c'est l'expulsé assisté qui apporte son soutien au brillant fonctionnaire...

mercredi 21 octobre 2009

6ième chronique: Mathilda de Roald Dahl

A lire à tout âge

Mathilda est une petite fille de 5 ans surdouée, qui apprend toute seule à lire et à calculer. Tout irait pour le mieux si ses parents en plus d'être d'une bêtise crasse et revendiquée, sont malhonnêtes et méchants. Cette méchanceté gratuite s'illustre par exemple par l'accès de colère de son père qui met en pièces un livre de la bibliothèque emprunté par sa fille.
La rencontre de Mathilda avec une institutrice très attentionnée et sa découverte d'un pouvoir étrange lui permettront de vaincre la crétinerie et l'inculture de son entourage familial.

Encore un merveilleux récit de Roald Dahl, dont la magie opère même à la quarantaine.
Et puis dans un blog versé vers la littérature, comment ne pas vous inviter à savourer une telle apologie de la lecture !...

5ième chronique de lecture: Aller Simple de Carlos Salem

Un récit déjanté et décalé, qui cache un conte initiatique de la vie

A ne pas confondre avec "Un aller simple" de Didier Van Cauwelaert.
Ecrit par un argentin vivant à Madrid depuis 1998.

Suite à la mort brutale de sa femme tyrannique dans leur chambre d'hôtel au Maroc, le timide fonctionnaire espagnol Octavio est libéré de 20 ans de prostration. Commence alors le récit d'un périple chaotique qui l'emmène sur les routes de l'Atlas, dans des soirées de retraités ou des hôtels de passe, entraîné par Soldati, un escroc révolutionnaire argentin qui veut vendre des glaces aux bédouins dans le désert...
Cette fuite en avant s'accompagne de rencontres pittoresques, comme celles de Mowles, un prix Nobel de littérature idolâtré qui n'a en réalité jamais écrit une seule ligne, de Charlie, un hippie qui cache sa véritable identité (suspense...), ou d'un nuage noir qui suit obstinément Octavio…

Derrière cette déambulation assez loufoque au rythme soutenu, se cache une quête initiatique d'Octavio qui enfin trouve sa vraie personnalité, sa sexualité jusque là refoulée, son rêve d'enfant d'être pianiste, le sens qu'il voudrait donner à sa vie en allant de l'avant.
C'est un roman qui se lit vite et légèrement, mais qui à la digestion invite à s'interroger sur le décalage possible entre la vie que nous menons et celle à laquelle on aspire.

dimanche 4 octobre 2009

4ième chronique de lecture: L'espion qui venait du froid

Un chef d'œuvre du roman d'espionnage


Publié en 1964, récompensé par le prix Somerset-Maugham un an plus tard, "L'espion qui venait du froid" de John Le Carré est un bijou du roman d'espionnage. A l'opposé des exubérances d'un James Bond, cet ouvrage peint l'univers froid des agents secrets dans le contexte de la guerre froide. Monde de tromperies, de manipulations, de désillusions.
Le lecteur perd vite ses repères, se retrouve manipulé comme le héros dont sa désillusion devient presque contagieuse. La narration est sobre, présente une mécanique méthodique, froide comme la guerre et l'espion...
C'est le roman qui a apporté à John Le Carré sa notoriété, et je comprends pourquoi. En regard de cette notoriété, c'est étonnement le premier ouvrage de cet auteur que je lis, et sûrement j'en glisserai un autre dans mon cartable prochainement.

Les livres qui m'ont marqué... (pas tous chroniqués)

  • 'Beloved' & 'Jazz' de Toni Morrison
  • 'Charlotte' de David Foenkinos
  • 'Crime et châtiment' de Dostoievski
  • 'Kite runner' de Khaled Hosseini
  • 'La joueuse de go" de Shan Sa
  • 'Le quatrième mur' 'Profession du père' de Sorj Chalandon
  • 'Les enfants de Minuit' de Salman Rushdie
  • 'Sombre dimanche' & "L'art de perdre" d'Alice Zeniter
  • 'Sous le soleil des Scorta' et 'Eldorado' de Laurent Gaudé
  • "1984" de George Orwell
  • "Au Zénith" de Dong Thuong Huong
  • "Candide" de Voltaire
  • "En attendant Godot" de Samuel Beckett
  • "Fanrenheit 451" de Bradbury
  • "L'écume des jours" de Boris Vian
  • "L'insoutenable légéreté de l'être", de Milan Kundera
  • "L'œuvre au noir" de Marguerite Yourcenar
  • "L'ombre du vent" de Carlos Ruis Zafon
  • "La métamorphose" de Kafka
  • "La vie devant soi" de Romain Gary
  • "Le Hussard sur le toit" et "Les âmes fortes" de Jean Giono
  • "Le parfum" de Patrick Suskind
  • "Le Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde
  • "Le rouge et le noir" de Stendhal
  • "Les Cavaliers" de Joseph Kessel
  • "Les Déferlantes" de Claudie Gallay
  • "Les Raisins de la Colère" de John Steinbeck
  • "Malevil" de Robert Merle
  • "Mr Vertigo" de Paul Auster
  • "Sur la route" de Jack Kerouac
  • à suivre
  • L'univers de Haruki Murakami
  • Les contes d'Alessandra Barrico
  • Les polars de Fréd Vargas
  • Les romans de Sepulveda
  • Les romans de Yasunari Kawabata

Grand Canyon

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