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Liste par auteurs & titres dans Kronik list

lundi 28 octobre 2013

137: 'Je vais mieux' de David Foenkinos

Genre : dénouement hôtelier de tensions lombaires

Histoire
Le héros se réveille un matin avec une douleur dans le dos. En parallèle d'une quête de remèdes très variés à ce mal obsédant, sa vie quotidienne rangée se délite.










Impressions  

Un roman détente, ancré dans notre société actuelle, un roman qui vieillira sans doute mal, sauf aux yeux des futurs chercheurs en sociologie du début du 21ième en France dans le milieu bourgeois parisien.


"Il y avait un lit, un bureau, un fauteuil : de quoi rendre heureux un homme sans ambition."
"L'agonie d'Albert, le hamster de mon enfance, mort sous mes yeux en 1979."

"Les détenteurs de toile cirée sont tolérants."
David Foenkinos n'est pas un orfèvre de la langue française, mais il nous emmène avec sa patte humoristique sur un conte de notre temps.


Le 'happy end' de ce rebond vers un nouvel amour réconforte le lecteur, de manière un peu facile. C'est rassurant, surtout pour un lecteur de la quarantaine qui est mis face à un héros qui remet tout en cause...
- La question de la transmission aux enfants ... "je ne laissais rien derrière moi."
- La vie professionnelle... "Il valait mieux que j'évite de penser à ma vie professionnelle"
- Sa vie amoureuse ...

Moins bon que "La Délicatesse" ou "Les Souvenirs". Roman agréable à lire, surtout pour prendre du recul à la quarantaine...

 L'hôtel deux étoiles où le héros tente de de remettre à l'écriture n'est pas sans rappeler "Les Souvenirs".

jeudi 24 octobre 2013

136: "Le grondement de la terre" de Yasunari Kawabata

Genre : Shingo et sa famille à Kamakura

Histoire
Shingo, 62 ans, est toujours en activité professionnelle.
Il ne touche plus sa femme Yasuko, et ses enfants l'insupportent, tant son fils Shuichi qui boit et trompe sa femme, que sa fille Yasuko abandonnée avec ses 2 enfants par son mari. Seule sa bru, Kukiko, et la beauté de la nature trouvent grâce à ses yeux fatigués.

Impressions  

Kawbata nous fait plonger au cœur de l'intimité d'une famille japonaise traditionnelle, avec tous ses codes sociaux associés.
Les scènes quotidiennes s'intercalent avec des moments de contemplation, un art du Pays du soleil levant. Shingo est attentif aux manifestations les plus infimes de la nature, tournesols, érables, ginkgos, chiens, cigales, marrons qui tombent d'un arbre...

Shingo est déçu de sa vie, montrant une lucidité impressionnante sur sa propre personne et le bilan de son existence plutôt banale et insignifiante.
Mais il ne tombe pas dans la mélancolie triste et semble attendre avec sérénité (avec zen ?) la mort qui gronde comme la montagne.

Murakami a indéniablement puisé une part de son inspiration dans cet auteur fabuleux.

Tout à l’heure, dans le train, je me demandais si on pourrait envoyer sa tête au blanchissage ou la faire réparer. La couper… ce serait peut-être un peu violent. Mais enfin, détacher provisoirement la tête du tronc, en disposer comme de linge sale.

'Les belles endormies' ne sont pas loin, roman évoqué à travers les divagations de Shingo. Les deux 'héros' ont en commun cette période de la vie où le corps décline, l'heure du bilan sonne.


Un maître de la poésie des petits riens, la sensibilité à fleur(s) de peau.

mardi 15 octobre 2013

135: "Felicidad" de Jean Molla

Genre : "le bonheur est un droit et un devoir"

Histoire
Des parumains, des créatures humaines génétiquement conçues et programmées, se rebellent, le ministre du Bonheur est assassiné.
A la demande du ministre de la Sûreté intérieure, le lieutenant Alexis Dekcked enquête.

Impressions  

Le bonheur forcé excuse les dérives totalitaires d'un monde terrifiant. Terrifiant car à regarder de près, une planète Terre dominée par des superpuissances -Grande Europe, Etats-Unis d'Australamérique et Chinasie- n'est pas si éloignée du réel.



Dédicace de l’auteur avant de débuter le roman : « En hommage à Philip K. Dick et à Ridley Scott, évidemment. »
Un roman '1984' réactualisé, hommage à 'Blade Runner' réalisé par Ridley Scott, mais adapté à des lecteurs plus jeunes. Bien qu'ancré dans des références explicitement données par l'auteur, le scénario est original et captivant. Rebondissements et moments de réflexion sur la société alternent de manière habile.

A lire !
Roman d'anticipation pour la jeunesse captivant.


134: " Le Sermon sur la chute de Rome" de Jérôme Ferrari

Genre : chute d'un bistrot corse 
Genre (2): prix Goncourt

Histoire
Un modeste bar corse d'un village perché change de propriétaire jusqu'à son acquisition par deux enfants du pays, Matthieu et  Libero, qui renoncent à des études en ... philosophie.
Un rêve sur des bases idéalistes bien fragiles, tel l'empire romain, il sera menacé d'une chute tragique...

Impressions  
Tout un programme. Le message d'inéluctable fragilité des créations et projets humains à travers les références au sermon de St Augustin. Mais quel écart vertigineux en regard de cette histoire tragi-comique de 2 amis reprenant la gestion d'un bar corse. L'enfer du comptoir comparé à la chute de Rome. Je m'avoue sceptique (dépassé peut-être moi-même).

Certes les destins de générations qui se suivent sont meurtris par la guerre, par les absences. La construction de cette saga familiale est adroite et efficace, fourmille de personnages -dont Aurélie, la sœur de Mathieu, qui part en Algérie faire des fouilles à Annaba, anciennement Hippone dont Augustin fut évêque. Aurélie est très attachante surement parce qu'elle n'est pas victime des excès d'alcool, de sexe et de bêtise, comme la moyenne des protagonistes le plus souvent assez sordides ou faibles.

L'écriture est majestueuse, elliptique dans le choix des mots et leur tournure. De longues phrases remarquablement déliées.

Au final un roman déroutant, à l'écriture maîtrisée, mais qui ne m'a pas emballé, ni fait vibrer. Pas indispensable.

Prix Goncourt 2012... Décidément, je n'accroche pas avec les choix de ce prestigieux jury ! 
Cf. Wikipedia, "Le 7 novembre 2012, le roman est récompensé par le prix Goncourt au deuxième tour de scrutin par cinq voix contre quatre à Peste et Chloéra de Patrick Deville et deux voix àLa Vérité sur l'affaire harry Québert de Joël Dicker.. 2 autres romans que j'ai également lus, comme quoi je ne fais pas dans l'original...



Les livres qui m'ont marqué... (pas tous chroniqués)

  • 'Beloved' & 'Jazz' de Toni Morrison
  • 'Charlotte' de David Foenkinos
  • 'Crime et châtiment' de Dostoievski
  • 'Kite runner' de Khaled Hosseini
  • 'La joueuse de go" de Shan Sa
  • 'Le quatrième mur' 'Profession du père' de Sorj Chalandon
  • 'Les enfants de Minuit' de Salman Rushdie
  • 'Sombre dimanche' & "L'art de perdre" d'Alice Zeniter
  • 'Sous le soleil des Scorta' et 'Eldorado' de Laurent Gaudé
  • "1984" de George Orwell
  • "Au Zénith" de Dong Thuong Huong
  • "Candide" de Voltaire
  • "En attendant Godot" de Samuel Beckett
  • "Fanrenheit 451" de Bradbury
  • "L'écume des jours" de Boris Vian
  • "L'insoutenable légéreté de l'être", de Milan Kundera
  • "L'œuvre au noir" de Marguerite Yourcenar
  • "L'ombre du vent" de Carlos Ruis Zafon
  • "La métamorphose" de Kafka
  • "La vie devant soi" de Romain Gary
  • "Le Hussard sur le toit" et "Les âmes fortes" de Jean Giono
  • "Le parfum" de Patrick Suskind
  • "Le Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde
  • "Le rouge et le noir" de Stendhal
  • "Les Cavaliers" de Joseph Kessel
  • "Les Déferlantes" de Claudie Gallay
  • "Les Raisins de la Colère" de John Steinbeck
  • "Malevil" de Robert Merle
  • "Mr Vertigo" de Paul Auster
  • "Sur la route" de Jack Kerouac
  • à suivre
  • L'univers de Haruki Murakami
  • Les contes d'Alessandra Barrico
  • Les polars de Fréd Vargas
  • Les romans de Sepulveda
  • Les romans de Yasunari Kawabata

Grand Canyon

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