New !!

Liste par auteurs & titres dans Kronik list

mercredi 16 décembre 2009

11ième chronique: 'Miel et vin' de Myriam Chirousse

Une fresque romanesque et historique

3ième ouvrage du concours Alice InterCE 2010, un roman plus classique, moins surprenant que les 2 premiers.

Cependant sa lecture m'a procuré beaucoup de plaisir, comme un bon verre de vin siroté en dégustant une tartine nappée de miel qui fond dans la bouche.

Ce roman conte l'histoire d'une passion déchirante entre Judith, une belle rousse découverte dans les bois à 3 ans et alors recueillie par la famille Salerac, et Charles d'Eperay, le bâtard mais seul héritier d'un comte renfermé et misanthrope. Cet amour connaît de nombreux rebondissements, principalement rythmés par les épisodes sombres de la Révolution Française et de la Terreur.
Il s'agit donc d'une fresque romanesque qui m'a rappelé les aventures Stendhaliennes, avec en toile de fond un décor historique très chahuté peint d'une manière captivante, puisque l'auteur nous plonge à la fois dans l'ambiance des salons bourgeois parisiens en pleine effervescence, mais aussi dans le calme du Périgord noir au milieu des gens du peuple. Ainsi de nombreux épisodes se déroulent à Sarlat qui poursuit son existence paisible de village de province, à peine affecté par les têtes qui tombent sous le couperet des guillotines ou par les guerres menées contre les pays voisins et perdues jusqu'à l'arrivée d'un petit Corse...
Est également remarquable la manière qu'a l'auteur de jouer des seconds rôles, tels le libraire de Sarlat ou Guillaume de Salerac, pour évoquer les courants novateurs en politique ou en science qui naissent en ces temps fort mouvementés de contestation. La Révolution de 1789 clôt le Siècle des Lumières.

Encore un roman que je conseillerai à ceux qui désirent se plonger dans une fresque romanesque et sentimentale mais jamais mièvre, 544 pages pour s'enivrer de plaisir doux comme du miel.

dimanche 29 novembre 2009

10ième chronique: ''Sonate d'un assassin'' de Jean-Baptiste destremau

Un premier roman captivant et élégant

Le talent du pianiste Laszlo Dumas est révélé le jour où il assassine le spectateur du premier rang qui a repéré une erreur de jeu. Les critiques très vite plébiscitent Lazlo comme étant un virtuose de dimension internationale. Dès lors, pour se maintenir dans cet état de grâce musicale, Lazlo introduit en récital régulièrement d'infimes erreurs afin de repérer sa prochaine victime du premier rang de la salle. Les crimes se succèdent discrètement jusqu'au jour de sa rencontre avec Lorraine...

Découpé telle une sonate (4 chapitres), ce roman séduit par son écriture très fine et élégante (surtout les chapitres où Lazlo s'exprime), et par sa construction intelligente où le suspense croît en même temps que la folie gagne crescendo le virtuose.

On se régale des nombreuses références à des œuvres musicales, et en pensant au fait que l'auteur Jean-Baptiste Destremau est lui-même pianiste amateur, vient inévitablement à l'esprit la question: serait-ce autobiographique ? ;)

Quand ce cycle infernal de meurtres se trouve interrompu par l'amour, le roman s'oriente vers le thème de la compatibilité entre l'art et l'amour. Jusqu'à sa chute.


2ième ouvrage du concours que je lis, et à nouveau un grand moment de lecture. Ce besoin de tuer pour s'approcher du génie rappelle fortement 'Le Parfum' de Patrick Suskind. A la flagrance répond la mélodie. L'envie de relire 'Le Parfum' est forte.

samedi 14 novembre 2009

9ième chronique: trilogie 'Millénium' de Stieg Larsson

Un roman policier sous la forme d'un triptyque qui peut mettre en danger vos heures de sommeil...

Même si j'ai réussi à limiter les dégâts, un certain déficit d'heures de sommeil se sera accumulé au cours de ma lecture vorace des 3 tomes respectivement de 574, 652 et 710 pages, nombre de pages peu commun dans l'univers des polars.

Ces 3 tomes m'ont tenu en haleine, et à de nombreuses reprises, il m'a fallu prodiguer des réels efforts pour refermer le livre et tenter de trouver le sommeil hanté par Lisbeth et Mikael...

Mais quelle est la recette magique de cet auteur suédois énigmatique (décédé après avoir remis l'ouvrage à son éditeur ) ? Une potion magique qui fait prendre la mayonnaise, avec comme ingrédients principaux:
- Une écriture simple et vivante (certains internautes la jugent trop simple, mais personnellement cette simplicité permet une fluidité de lecture appréciable),
- L'enquête phare pleine de suspens, en parallèle d'intrigues multiples où petit à petit le lecteur découvre les imbrications complexes avec la trame principale,
- L'actualité du roman, qui aborde avec un foisonnement de détails les magouilles économiques dans un contexte de mondialisation des échanges, les corpuscules fascistes, les services secrets et leur flirt avec l'illégalité, le trafic des femmes de l'Est, la psychiatrie médicale et son opacité, Internet et les hackers...
- Et je dirai personnellement, surtout le réalisme des personnages apporté par des descriptions détaillées autant des personnages principaux que des nombreux acteurs secondaires qui possèdent alors une véritable épaisseur et une vie propre.

Ce dernier ingrédient constitue pour moi un point commun avec Harry Potter( eh oui, je suis ''pottermaniaque''), où le récit de très nombreux personnages secondaires est également suivi en parallèle de celui du héros. Cette richesse permet à Millénium de se différencier radicalement (et pour moi de largement surpasser) un thriller comme "The Da Vinci Code", en lui épargnant de devoir faire éclater un coup de théâtre à la fin de chaque chapitre pour tenir en haleine le lecteur.

Certains lecteurs seront dérangés pas les scènes de violence, qui -il faut le reconnaître- sont nombreuses. Elles peuvent cependant toutes être justifiées par l'intrigue. De plus elles apportent incontestablement une certaine noirceur qui installe une ambiance inquiétante et captivante.
Un roman réservé aux adultes en tout état de cause.

D'autres lecteurs (et lectrices ?...) seront agacés par la "beaugossitude" de Mikael Blomkvist, tombeur de la gente féminine sans efforts (James Bond sans les gadgets) ... Certes c'est l'archétype du héros, courageux, malin, honnête, travailleur, séduisant. Mais justement un des éléments captivant de cette trilogie est la relation entre Super Blomkvist et le deuxième personnage principal, Lisbeth Salander, atypique et plutôt anti-héros au premier abord: elle est jeune, malingre, tatouée, un brin gothique, officiellement psychopathe, et surtout handicapée dans ses relations humaines au point de ne pas savoir dire merci.

A l'issue du dernier tome, toutes les intrigues sont dénouées, et un vide s'abat sur le lecteur. J'ai quitté avec regret Lisbeth, Mikael, Erika, Armanski et les autres (certains noms suédois sont difficiles à retenir).

Certaines rumeurs parlent d'un hypothétique tome 4. Il me semblerait injustifié, puisqu'à l'issue de la trilogie les 2 héros principaux sont libérés de leurs carcans respectifs et qu'ils peuvent désormais vivre une relation amicale sans épée de la Sapo en menace...

Le premier tome vit sa vie tout seul, les 2 et 3 constituent un ensemble lié.
J'ai à chaque fois été happé frénétiquement par les tomes au bout de 300 pages où désormais le décor est richement campé et où les événements commencent à se bousculer.

En conclusion, certes le scénario est souvent tiré par les cheveux (et parfois caricatural), mais même si cette trilogie n'est pas un chef d'œuvre de la littérature, l'histoire est captivante et sa lecture m'aura procuré des heures de plaisir.

mercredi 4 novembre 2009

8ième chronique de lecture: "Dans les veines ce fleuve d'argent"
 de
 Dario Franceschini

Premier livre du concours Alice Inter CE 2010, choisi au hasard, et … surprise : 150 pages délicieuses, raffinées, un premier roman tranquille et profond…

Primo Bottardi, vieillissant, mène une vie paisible avec sa femme Maria dans leur village italien de Cantarana. Subitement, il ressent le besoin de partir retrouver un ami d’enfance, perdu de vue depuis longtemps, afin de lui apporter une réponse à sa question posée quarante deux ans plus tôt.
Débute alors une lente remontée du cours du fleuve de Pô en parallèle de la résurgence de ses souvenirs, le thème prédominant du roman.
« Primo se rappela… » « … assailli par des souvenirs dont il croyait ne plus se rappeler.. » « … emporté dans le souvenir » « … voyage plein de souvenirs et de présages »

Les anecdotes savoureuses, mélanges de scènes de la vie quotidienne et de légendes, se succèdent.
] L’ancien professeur, animiste des œuvres littéraires, qui vénère ses livres au point de ne pas supporter de les serrer sur les rayons des étagères de sa bibliothèque ;
] Le wagon de marchandise renversé avec ses milliers de paquets de cigarettes qui a mis à rude épreuve les locaux;
] La fable du brouillard « si épais qu’il semblait solide » et que seules les femmes percent de leur vue ;
] La femme de Lenticchia qui pleure et hurle chaque matin depuis 20 ans (énigme...);
] Le sauvetage du village par Artioli et sa vieille charrette ;
] L’incroyable village de Borello avec ses habitants frappés d’amnésie
Et d'autres encore...



L’écriture envoute par sa forte teneur poétique ciselée dans des mots simples et des phrases courtes.
« Son regard sentait toujours les draps mouillés ».
« La saveur de la nudité »
« Il [] se blottit dans la tiédeur sûre de cette respiration qui brisait le silence. »


A travers la pérégrination du vieil homme, l’auteur peint l’amour selon ses variantes déclinées par la vie.
« Le bonheur tranquille de la tendresse » de Primo et Maria, l’amour meurtri par l’infertilité du couple Capaccio et Nora, l’amour passionnel rendu impossible par l’amnésie touchant les hommes et les femmes d'un village de Borello, l’amour filial du médecin qui envoie des caisses remplies d’amour protégées par de la paille à sa mère, l’amour physique torride et fugace le temps d'un été entre Secondo Battardi et sa lavandière, l’amour éternel et fidèle d’un souvenir où le cœur du charretier est « resté là-bas sur la plage de cet été »

L’écoulement des pages m’a submergé de mélancolie « comme si le fleuve m’aspirait »…

vendredi 23 octobre 2009

7ième chronique: Un aller simple de Didier Van Cauwelaert

Très belle histoire de la rencontre improbable d'Aziz et de Jean-Pierre, 2 pommés dans notre société du 21ième siècle

Aziz, orphelin survivant d'un accident dans une Ami6 (d'où son nom...) et alors adopté par une famille de gitans, est selon ses faux papiers de nationalité marocaine mais ne parle pas un mot d'arabe. Sa spécialité: les auto-radios, à traduire par le trafic des auto-radios... Son seul refuge: son atlas historique

Jean-Pierre Schneider, "attaché mandataire", choisi par son chef pour raccompagner Aziz vers son hypothétique village marocain d'origine Irghiz. Ecrivain raté, il est à la dérive, déchiré par son divorce en cours de sa femme Clémentine, qui l'a quitté pour son supérieur hiérarchique...

Belle fable douce-amère, au langage fleuri et direct, récit émouvant d'une amitié improbable, où c'est l'expulsé assisté qui apporte son soutien au brillant fonctionnaire...

mercredi 21 octobre 2009

6ième chronique: Mathilda de Roald Dahl

A lire à tout âge

Mathilda est une petite fille de 5 ans surdouée, qui apprend toute seule à lire et à calculer. Tout irait pour le mieux si ses parents en plus d'être d'une bêtise crasse et revendiquée, sont malhonnêtes et méchants. Cette méchanceté gratuite s'illustre par exemple par l'accès de colère de son père qui met en pièces un livre de la bibliothèque emprunté par sa fille.
La rencontre de Mathilda avec une institutrice très attentionnée et sa découverte d'un pouvoir étrange lui permettront de vaincre la crétinerie et l'inculture de son entourage familial.

Encore un merveilleux récit de Roald Dahl, dont la magie opère même à la quarantaine.
Et puis dans un blog versé vers la littérature, comment ne pas vous inviter à savourer une telle apologie de la lecture !...

5ième chronique de lecture: Aller Simple de Carlos Salem

Un récit déjanté et décalé, qui cache un conte initiatique de la vie

A ne pas confondre avec "Un aller simple" de Didier Van Cauwelaert.
Ecrit par un argentin vivant à Madrid depuis 1998.

Suite à la mort brutale de sa femme tyrannique dans leur chambre d'hôtel au Maroc, le timide fonctionnaire espagnol Octavio est libéré de 20 ans de prostration. Commence alors le récit d'un périple chaotique qui l'emmène sur les routes de l'Atlas, dans des soirées de retraités ou des hôtels de passe, entraîné par Soldati, un escroc révolutionnaire argentin qui veut vendre des glaces aux bédouins dans le désert...
Cette fuite en avant s'accompagne de rencontres pittoresques, comme celles de Mowles, un prix Nobel de littérature idolâtré qui n'a en réalité jamais écrit une seule ligne, de Charlie, un hippie qui cache sa véritable identité (suspense...), ou d'un nuage noir qui suit obstinément Octavio…

Derrière cette déambulation assez loufoque au rythme soutenu, se cache une quête initiatique d'Octavio qui enfin trouve sa vraie personnalité, sa sexualité jusque là refoulée, son rêve d'enfant d'être pianiste, le sens qu'il voudrait donner à sa vie en allant de l'avant.
C'est un roman qui se lit vite et légèrement, mais qui à la digestion invite à s'interroger sur le décalage possible entre la vie que nous menons et celle à laquelle on aspire.

dimanche 4 octobre 2009

4ième chronique de lecture: L'espion qui venait du froid

Un chef d'œuvre du roman d'espionnage


Publié en 1964, récompensé par le prix Somerset-Maugham un an plus tard, "L'espion qui venait du froid" de John Le Carré est un bijou du roman d'espionnage. A l'opposé des exubérances d'un James Bond, cet ouvrage peint l'univers froid des agents secrets dans le contexte de la guerre froide. Monde de tromperies, de manipulations, de désillusions.
Le lecteur perd vite ses repères, se retrouve manipulé comme le héros dont sa désillusion devient presque contagieuse. La narration est sobre, présente une mécanique méthodique, froide comme la guerre et l'espion...
C'est le roman qui a apporté à John Le Carré sa notoriété, et je comprends pourquoi. En regard de cette notoriété, c'est étonnement le premier ouvrage de cet auteur que je lis, et sûrement j'en glisserai un autre dans mon cartable prochainement.

lundi 28 septembre 2009

Extraits de Busan (Corée du Sud)



Busan au sud-Est de la Corée du Sud, juste en face du sud du Japon (des aéroglisseurs traversent la mer), la deuxième ville de Corée et le plus grand port.

Dans la ville portuaire de Busan, le quartier du marché aux Poissons Jagalchi est très animé. D'un côté, le long des quais, les ouvriers préparent les filets, comme ce sympathique monsieur qui m'a fait signe de m'approcher et de le prendre en photo.

Et de l'autre côté, des innombrables étalages proposent poissons, crustacés, légumes et fruits. La chaîne du froid est très souvent mise à mal, les poissons les plus chanceux bénéficiant souvent au mieux d'un rapide jet d'eau de temps à autres. C'est un spectacle pour tous les sens, odorat compris....

Les filets de pêche sont préparés avec les hameçons soigneusement distribués dans des fentes incisées sur le bord des seaux.


Les korean BBQ sont tels que ceux qu'on trouve en France. Une grille de chauffage est aménagée au centre de la table. Les tranches de viande et de légumes y sont déposées et sont retournées par les clients jusqu'à la bonne cuisson. Bien sûr du Gimchi à volonté accompagne les viandes.Après le repas, vous pouvez mettre au linge sale vos vêtements contaminés par les vapeurs de graisse, mais c'est délicieux.

Dans de nombreux quartiers, des petits restaurants familiaux, avec quelques tables, permettent de manger rapidement, dans la rue ou dans l'arrière-cuisine, le tout pour 1 à 3 euros... Ici, dans le marché aux poissons de Jagalchi.

Comme au Japon, certains restaurants coréens présentent en vitrine des répliques en plastique des plats servis. Ce type de restaurant est hybride entre la cuisine coréenne (tous les plats sont servis accompagnés de l'inévitable Gimchi) et japonaise (des sushis sont proposés, pas toujours dans les règles de l'art).

samedi 5 septembre 2009

3ième chronique de lecture: La Montespan de Jean Teulé

Le coup de cœur de Roro (pseudo de scène...).

L'histoire

Sous le règne du roi Soleil, Louis-Henry de Pardaillan, le marquis de Montespan, fait un mariage d'amour avec Françoise "Athénaïs". 2 enfants, une femme belle à damner... Tout pour une idylle.
Mais les deniers viennent à manquer cruellement, et les initiatives guerrières du Marquis en quête d'une hypothétique reconnaissance pécuniaire de la part du roi se soldent par des échecs qui plombent encore plus les finances du couple.
Lasse, la belle Françoise fuit cette misère pour frayer à la cour du roi qui finit par en faire sa favorite.
L'aveuglement amoureux de Louis-Henri se lève devant le ventre de sa femme engrossée par Louis XIV. Au travers de nombreuses péripéties, le cocu consacrera sa vie à la reconquête de son Athénaïs, incorruptible devant les offres de "dédommagements" par la cour.


Un coup de cœur ?
  • J'ai apprécié.
Un roman vivant, rythmé par les tentatives du marquis, les intimidations de la cour agacée par l'insolence et l'opiniâtreté du cocu. C'est la face burlesque de cette histoire. Certaines scènes sont vraiment comiques.
En contrepoint, ce roman est émouvant à travers la sincérité du marquis, son courage, ses sentiments inébranlables pour sa femme, sa tendresse envers sa fille qui se meurt de chagrin de par l'absence de sa mère, son comportement humain (avant la révolution) envers ses gens.
Il émane au final une certaine tristesse de la narration romancée du destin de ce sympathique marquis désargenté, qui est le vrai sujet du roman. Ce dernier aurait pu s'intituler "Le Montespan".

  • J'ai moins apprécié.
Un style d'écriture assez inconstant (comme par exemple un mélange de langage moderne et d'expressions du 17ième siècle), une accumulation de descriptions scatophiles et d'autres pestilences qui lasse (et qui a choqué certains lecteurs comme on peut le lire sur les commentaires sur le Net), l'absence d'un préambule précisant que le roman s'inspire de la Grande Histoire sans engagement de rigueur historique (de nombreuses erreurs ont été relevées par des lecteurs plus cultivés que moi).

  • Alors ?
Un roman agréable à lire, parfois drôle, parfois touchant.
Pas le roman que j'emporterai sur une île déserte (il se lit trop vite !), ni que je conseillerai à toute âme sensible.

samedi 22 août 2009

Divertissement : "Devinettes bis- Encora indovinelli - Riddles again"




Devinette très difficile....

La petite famille fait du rafting sur:
1- Le Gange
2- L'Ardèche
3- Le Colorado
4- La Seine
5- L'Amazone







C'est une rue de:
1- Stockholm ?
2- Berlin ?
3- Munich ?
4- Oslo ?
5- Santa Fé ?

Chronique d'une belle randonnée (suite & fin) : Jardin de Chamechaude



(Résumé de l'épisode précédent)

Le sangle aérien du Jardin de Chamechaude a été bravement parcouru par nos 5 héros (le narrateur s'identifiant à un de ces super-héros)...
et, depuis la sommet du jardin avec vue sur la Dent de Crolles (& le Mont-Blanc), un pique-nique (roboratif, voire pantagruélique pour 2 d'entre eux...) a sustenté les 5 randonneurs .


Une désescalade relativement facile permet de rejoindre le sentier qui s'étire au pied de la falaise de Chamechaude.












Et là ... Erreur... Nous suivons le chemin jusqu'au habert de Chamechaude, au lieu d'emprunter un sentier qui longe la falaise (et donc d'épargner nos mollets de quelques centaines de mètres de dénivelé). La remontée jusqu'à la brèche Arnaud ne fut pas très appréciée par nos 2 championnes.











Il est alors temps de s'équiper, ...
... et de franchir de façon ludique cette faiblesse minérale, ...
... avant de croiser un troupeau de moutons sur le chemin de redescente au Col de Porte (Le sommet sera rejoint par les vaillants P'pa et Fiston).

Très bel itinéraire hors des sentiers battus. Merci à M Sombardier et son 'nouvelles randonnées du Vertige en Chartreuse' !!

mardi 18 août 2009

Chronique d'une belle randonnée. Au menu : Jardin de Chamechaude



















I
Ingrédients:
- 2 jeunes filles sportives et volontaires (bientôt 10 ans et 11 ans);
- Un jeune gaillard bien costaud (thermostat - 30 ans de préférence);
- Le P'pa du jeune gaillard, trapu et endurant,
- Un narrateur photographe.














Rejoint depuis le col de Porte, le rocher caractéristique "La Folatière" vous invite à quitter le sentier usuel du sommet vers la gauche, jusqu'à atteindre le rocher indiquant "JARDIN".













Vous engager et progresser -prudemment- sur le très esthétique et aérien sangle (Nom Masc. : vire étroite horizontale située entre deux pans successifs dans la verticalité de la falaise , terme propre à la Chartreuse).



Le sangle finit par s'évaser et se métamorphoser en jardin de Chamechaude, où un sentier longe les falaises jusqu'à l'aire de pique-nique improvisée, pour ....






... mordre de ses Dent de Crolles la crême Mont Blanc.








Recette à suivre. =]:)

2ième chronique de lecture: "Roman de Giuseppe Conte"

L'Homme qui voulait tuer Shelley, de Giuseppe Conte, éd. Phébus

Un roman de construction assez alambiquée, mais envoutant par son écriture, sa poésie et la peinture de ses personnages en 1822.

Dans la première partie du roman, l’auteur décrit comment le commandant Angelo Medusei, ancien officier de la flotte napoléonienne, ennemi juré des Anglais, est séduit par un Anglais, Percy Bysse Shelley, un poète iconoclaste, séducteur, idéaliste et d’une liberté absolue. La mort de Shelley réveille le marin alors sédentarisé, résigné, meurtri par le naufrage de son propre navire qui a causé la noyade de sa femme : Medusei est convaincu que son ami a été assassiné. Ce réveil se traduit par une investigation tortueuse menée par cet inspecteur amateur et maladroit, dans la ville de Livourne où, en cette période de révolution des idées, gravitent espions de la Couronne, jacobins, poètes décadents (Lord Byron terrifiant), filles de joie, hommes à bras, avocats véreux et la sœur plantureuse et ingénue d’Angelo. La troisième partie de l’ouvrage offre un dénouement assez moraliste mais signe d'un renouveau pour Angelo.

C’est donc un roman riche, qui mêle à la fois peinture historique de personnages célèbres (Lord Byron, Shelley, Mary –qui écrivit Frankestein, lord Castlereagh.), d’illustres inconnus émouvants, et de la politique au 19ième siècle, et cette recherche obstinée de l’assassin par ce commandant fort attachant. L’auteur, féru de marine, excelle à décrire les navires, la mer, ses légendes, à brosser des portraits épais de marins, les vagues furieuses lors des tempêtes.


En référence à un commentaire trouvé sur le Web, je n’ai pas lu la biographie de Maurois décrivant les derniers temps de la vie du poète Shelley , que Giuseppe Conte aurait suivi à la lettre. Mais plus que la trame historique, c’est la profondeur poétique des personnages et de la côte ligure qui m’a séduit dans ce roman.

lundi 17 août 2009

Considérations hautement philosophiques: "Olla Pod(e)rida" et Napoléon

Blogging-pot... comme

Melting-pot, le creuset

Pot-pourri, issu d'une mauvaise traduction de "Olla Podrida", plat castillan constitué d'un mélange de légumes et viandes, qui fut (selon des blogonautes) fort apprécié par les troupes de Napoléon lors de leur invasion de l'Espagne. Napoléon a certes initié de nombreuses réalisations comme le code civil, mais ses soldats n'ont pas pas rédigé le dictionnaire Français Castillan. Le plat n'a rien de pourri, il s'agit en réalité de l'olla poderida ainsi nommé pour ses ingrédients 'puissants' .

Potes, gli amichi

Blog - in - pot, bavarder en invitant ses potes à la fortune du pot ?... Découvrir le pot aux roses du blog ?

dimanche 16 août 2009

Divertissement : "Devinettes - Indovinelli - Riddles"














C'est un lac:
1- Norvégien ?
2- Savoyard ?
3- Irlandais ?














Ces objets sont
1- Des pipes indonésiennes ?
2- Des oléoducs bios ?
3- Des cors des Alpes ?

jeudi 13 août 2009

Chronique de lecture: "Un roman au zénith"

De la difficulté de trouver un nom à un blog....

Au commencement, le blog portait le nom de "Bloghorrées"...

Le patronyme disponible sur les sites "blogger" de Google, mais ailleurs...*
Catastrophe, il fallait s'attendre à ce que ce petit jeu de mots ait germé dans d'autres esprits.
Très vite, on rencontre:
-"Bloghorrées Superfatoires", blog de qualité tourné vers des graphiques BD et des humeurs décalés...
-"Bloghorées" (http://bloghorrees.canalblog.com/), un site intitulé "journal littéraire".
Il va falloir accoucher d'un nouveau nom...

En attendant un nouveau patronyme, on trouve sur le site littéraire
"Bloghorées" un message (vide) intitulé "Dong Thuong Huong : Le Zénith"
Chronique de lecture
"Le Zénith"Lu récemment, un roman EXCEPTIONNEL.

D'une construction habilement complexe (plusieurs vies, flash-backs, récits imbriqués) c'est un roman passionnant. Sur la base des faits historiques, il narre la fin de vie du président Ho Chi Minh, désenchanté, amer, et le tableau de sa destinée est croisée à celui de ses anciens compagnons de révolution, eux aussi prisonniers de l'égoïsme humain, du mensonge, de la peur, de la trahison.
Intégré au milieu de ce roman, un interlude moins soumis aux tensions de l'Histoire avec un grand H décrit la fin de vie d'un autre vieil homme de la campagne qui, après son veuvage, épouse une jeune et belle femme au mépris de la jalousie et de la méchanceté alors éveillées au sein de sa famille et du village .
Extraordinaire peinture des hommes et des femmes, dans un décor de forêts, villes ou montagnes vietnamiennes où les odeurs, les saveurs, la châleur, la pluie, les sons nous inondent.
Poétique et profond.

Vite un autre ouvrage de cette femme elle-même à la personnalité et destinée extraordinaires.

Premier message: "Newcomer on the Web"

Et voilà, quelques clics et un énième blog s'accroche à la toile.

Pour quoi faire ?
Pas un référentiel sur un thème précis (je suis trop dispersé dans mes centres d'intérêt). Certainement pas mon journal intime.

Alors quoi ?
Juste un carnet d'impressions, sans échéances fixes, au grè des rencontres, lectures, ballades, photos, voyages. Pour se souvenir plus tard, et, peut-être, partager certains coups de coeur ( et coups de gueule ?...).
Pour essayer. Trop laborieux ? Trop long ?

A suivre.

Les livres qui m'ont marqué... (pas tous chroniqués)

  • 'Beloved' & 'Jazz' de Toni Morrison
  • 'Charlotte' de David Foenkinos
  • 'Crime et châtiment' de Dostoievski
  • 'Kite runner' de Khaled Hosseini
  • 'La joueuse de go" de Shan Sa
  • 'Le quatrième mur' 'Profession du père' de Sorj Chalandon
  • 'Les enfants de Minuit' de Salman Rushdie
  • 'Sombre dimanche' & "L'art de perdre" d'Alice Zeniter
  • 'Sous le soleil des Scorta' et 'Eldorado' de Laurent Gaudé
  • "1984" de George Orwell
  • "Au Zénith" de Dong Thuong Huong
  • "Candide" de Voltaire
  • "En attendant Godot" de Samuel Beckett
  • "Fanrenheit 451" de Bradbury
  • "L'écume des jours" de Boris Vian
  • "L'insoutenable légéreté de l'être", de Milan Kundera
  • "L'œuvre au noir" de Marguerite Yourcenar
  • "L'ombre du vent" de Carlos Ruis Zafon
  • "La métamorphose" de Kafka
  • "La vie devant soi" de Romain Gary
  • "Le Hussard sur le toit" et "Les âmes fortes" de Jean Giono
  • "Le parfum" de Patrick Suskind
  • "Le Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde
  • "Le rouge et le noir" de Stendhal
  • "Les Cavaliers" de Joseph Kessel
  • "Les Déferlantes" de Claudie Gallay
  • "Les Raisins de la Colère" de John Steinbeck
  • "Malevil" de Robert Merle
  • "Mr Vertigo" de Paul Auster
  • "Sur la route" de Jack Kerouac
  • à suivre
  • L'univers de Haruki Murakami
  • Les contes d'Alessandra Barrico
  • Les polars de Fréd Vargas
  • Les romans de Sepulveda
  • Les romans de Yasunari Kawabata

Grand Canyon

Grand Canyon