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Liste par auteurs & titres dans Kronik list

vendredi 31 décembre 2010

52ième: "Ensemble, c'est tout" de Anna Gavalda

Genre : 4 bras cassés qui aspirent à l'amour


L'histoire
Vous réunissez :
- un aristocrate désavoué par sa famille, bègue et passionné d'histoire ,
- une jeune femme artiste épuisée de la vie par une enfance et une adolescence chahutées, qui fait les ménages des bureaux le soir,
- un cuisinier brillant, grande gueule et occupé par sa moto et ses conquêtes féminines,
- une vieille grand-mère qui se laisse mourir dans sa maison de retraite.

Point commun: cassés de la vie mais pourvus d'un cœur énorme (parfois bien caché).

Vous mélangez le tout dans un immense appartement des beaux quartiers parisiens, près de la Tour Eiffel.
Vous obtenez un cocktail sympathique qui vous emporte tard dans la nuit.

Mes impressions
Ces tranches de vie qui se croisent sont simples, sans rien d'exceptionnel, mais très vite il est difficile de s'extraire de ce roman de 600 pages qui nous happe. Cette histoire d'amour aurait pu se jouer à 2, entre Camille et Franck, 2 écorchés vifs de la vie qu'apparemment tout sépare. Mais non, la vie n'est jamais aussi simple, pas plus qu'Anna Gavalda, et il faut une bonne dose de frictions et de réconciliations au sein de ce quatuor bancal pour que la tendresse et l'amour éclosent.

Ce n'est pas un chef d'œuvre littéraire mais ce conte nous fait rire, pleurer, aimer la vie. C'est tout mais c'est beaucoup.

mardi 21 décembre 2010

51ième: "Le Soleil des Scorta" de Laurent Gaudé

Genre : saga d'une famille "Pouille"-euse mais fière des Pouilles


L'histoire
Fruit de l'unique coït entre une vieille fille et un malfrat de retour au village Montepuccio après 15 ans de prison, Rocco est sauvé par le prêtre: il est confié aux Scorta, une famille du village rival San Giocondo. Et il deviendra Rocco Scorta Malcazone, un bandit écumant les Pouilles à l'image de son père. Débute alors la lignée des Scorta, une descendance marquée par les sceaux de la pauvreté et de la rage de vivre, une famille prisonnière de ces terres arides du Sud de l'Italie.

Mes impressions
L'écriture est simple et efficace, voire aride à l'image de ces collines de cailloux séchées par le soleil. Laurent Gaudé nous fait goûter l'huile d'olive, nous fait transpirer sous la chaleur du soleil, nous fait saliver à l'évocation de ce banquet en bord de mer....
La construction est habile; les chapitres égrènent les années et les générations qui se succèdent, et se ferment par les dernières confidences de Carmela au prêtre, pressée de transmettre son secret avant de perdre la tête.

La terre des Pouilles est misérable, sèche, saturée de cailloux, mais illuminée par un soleil généreux, une de leurs 2 richesses.
"Jamais un Scorta, donc, ne pourrait se soustraire à cette terre misérable. Jamais un Scorta n'échapperait au soleil des Pouilles. Jamais.."

L'autre richesse, des Scorta, c'est leur sens profond de la famille: sa fierté, ses secrets, sa rage de vivre, et parfois sa démence, sa démesure.
"Tu n'es rien, Elia. Ni moi non plus. C'est la famille qui compte."

Et l'histoire de ces personnes simples, humbles, nous envoute.
"Et ceux qui nous traitent de culs-terreux n'ont qu'à regarder le sang qui coule en nous. Il est doux et généreux. Parce que c'est ce que nous sommes : des culs-terreux au sang pur. De pauvres bougres à la face ravinée par le soleil, aux mains calleuses, mais au regard droit."

Prix Goncourt 2004.
Assurément un Grand livre. Magnifique.

lundi 20 décembre 2010

50-ième !!! "La Vallée des Rubis", de Joseph Kessel

Genre : aventure humaine L'histoire Le narrateur, un romancier (Joseph Kessel ?), part en voyage avec son ami Jean, un expert en vente de pierres précieuses, renommé sur la place de Paris. Leur destination se nomme Mogok, une cité isolée dans la jungle birmane, une vallée réputée pour ses gisements en rubis. Là-bas, Julius un collaborateur de Jean les accueille et leur ouvre les portes des habitants de cette contrée. Mes impressions Pas d’épisodes épiques, pas d’aventures rocambolesques, pas de suspens vertigineux. C’est un ouvrage à la lisière du roman et du documentaire – récit de voyage journalistique. A l’image de cet auteur atypique, aventurier, journaliste, romancier, juif russe naturalisé français qui est entré à l’Académie française en 1962. Documentaire fouillé sur les peuples de cette région, sur le commerce des rubis, des saphirs. Le lecteur découvre sous la plume enchanteresse de Kessel le long chemin de ces pierres précieuses. Depuis leur extraction dans les entrailles du sol riche en bayon, le terreau matrice de ces minéraux précieux, au négoce par les courtiers –comme Julius- en passant par la découpe et la taille des morceaux bruts. C’est aussi une œuvre romanesque, pas tant liée au voyage-même de ces 2 Français, mais plutôt à travers les histoires personnelles des nombreux personnages pittoresques et attachants rencontrés. Ces récits nous transportent dans le temps et l’histoire (l’époque coloniale anglaise, la guerre contre les Japonais…) et à travers les continents. Et puis l'écriture de Joseph Kessel nous immerge dans ces paysages asiatiques, dans la jungle, dans ces villages de maisons en teck, nous plonge dans les odeurs et les couleurs des marchés birmans et des mines détrempées. Un séjour de rencontres humaines profondes, de découverte du petit peuple enfermé dans sa vallée close. […] sa douceur, son rire léger, son aimable sagesse. Peut-être pas le meilleur roman de ce grand écrivain, mais incontestablement une merveilleuse invitation au voyage. La rencontre de l’autre, avec respect. Un roman que j’ai trouvé à la fois dépaysant et reposant .

jeudi 9 décembre 2010

49-ième: "Le Royaume de Kensuké" de Morpugo

Genre : récit d'amitié et d'aventure ilien L'histoire Des parents anglais (poussés par les événements) concrétisent un rêve fou: embarquer avec leur fils Michael (pas Connelly celui-ci) et leur chienne Stella à bord d'un voilier pour faire le tour du Monde. Au cours d'une tempête, Michael et Stella sont perdus en mer. Ils se retrouvent échoués sur une île déserte. L'île ne se révèle finalement pas autant déserte qu'à première vue... Mes impressions C'est magnifique. L'objet lui-même (aux éditions Gallimard Jeunesse). Le papier est agréable au toucher, les aquarelles qui illustrent les chapitres sont superbes. (Décidément les e-Books ne seront pas pour moi, vive le papier !!!) Au récit de voyages et d'aventures se greffe une extraordinaire histoire d'amitié et de partage entre 2 êtres que séparent le langue, l'âge, l'histoire et la culture. C'est touchant et jamais mièvre, riche en thèmes abordés, comme la guerre, la famille... Destiné au 12-15 ans, ce roman est un régal à recommander à tous.

48ième: "Le Poète" de Michael Connelly

Genre : serial-killer à double détente


L'histoire
Sean Mac Evoy, de la police Criminelle de Denver, est retrouvé au volant de sa voiture mort d'une balle dans la bouche.
L'enquête conclut très vite sur un suicide, Sean n'ayant pas supporté son échec dans une enquête du meurtre sadique d'une jeune étudiante retrouvée en 2 morceaux.
Jack, le frère de Sean, est journaliste spécialisé dans les chroniques judiciaires. Il ne croit pas au suicide, intrigué en particulier par une phrase écrite sur le pare-brise de la voiture, une citation d'Edgar Poe.

Un "Poète" meurtrier ?
Les enquêtes commencent alors, celle du journaliste en parallèle ou croisée avec celle du FBI...

Mes impressions
L'auteur sait donner de la chair et de la profondeur à ses personnages, en particulier Sean, constamment toujours déchiré par des envies antagonistes, la tranquillité de sa famille et sa reconnaissance médiatique, ses sentiments amoureux et sa méfiance vis à vis de Rachel...
L'intrigue est habilement ficelée, intelligemment alambiquée, avec des rebondissements bien huilés mais pas télescopés, des pistes finement amenées souvent vers ... des impasses, et le lecteur est perdu.
C'est captivant, bien construit et parfois angoissant, le lecteur est tenu en haleine, et en ... bateau. Qui a découvert dès le début du roman le ou les coupables ?

Un auteur de thriller recommandé par Laurent: merci pour cette recommandation !

Beaucoup d'autres lecteurs ont apprécié ce thriller, de nombreux blogueurs disant qu'il s'agit du meilleur roman de Michael Connelly. D'autres prétendent que la quintessence de l'auteur réside dans la série des Harry Bosch. Ce sera pour une prochaine lecture.

Les livres qui m'ont marqué... (pas tous chroniqués)

  • 'Beloved' & 'Jazz' de Toni Morrison
  • 'Charlotte' de David Foenkinos
  • 'Crime et châtiment' de Dostoievski
  • 'Kite runner' de Khaled Hosseini
  • 'La joueuse de go" de Shan Sa
  • 'Le quatrième mur' 'Profession du père' de Sorj Chalandon
  • 'Les enfants de Minuit' de Salman Rushdie
  • 'Sombre dimanche' & "L'art de perdre" d'Alice Zeniter
  • 'Sous le soleil des Scorta' et 'Eldorado' de Laurent Gaudé
  • "1984" de George Orwell
  • "Au Zénith" de Dong Thuong Huong
  • "Candide" de Voltaire
  • "En attendant Godot" de Samuel Beckett
  • "Fanrenheit 451" de Bradbury
  • "L'écume des jours" de Boris Vian
  • "L'insoutenable légéreté de l'être", de Milan Kundera
  • "L'œuvre au noir" de Marguerite Yourcenar
  • "L'ombre du vent" de Carlos Ruis Zafon
  • "La métamorphose" de Kafka
  • "La vie devant soi" de Romain Gary
  • "Le Hussard sur le toit" et "Les âmes fortes" de Jean Giono
  • "Le parfum" de Patrick Suskind
  • "Le Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde
  • "Le rouge et le noir" de Stendhal
  • "Les Cavaliers" de Joseph Kessel
  • "Les Déferlantes" de Claudie Gallay
  • "Les Raisins de la Colère" de John Steinbeck
  • "Malevil" de Robert Merle
  • "Mr Vertigo" de Paul Auster
  • "Sur la route" de Jack Kerouac
  • à suivre
  • L'univers de Haruki Murakami
  • Les contes d'Alessandra Barrico
  • Les polars de Fréd Vargas
  • Les romans de Sepulveda
  • Les romans de Yasunari Kawabata

Grand Canyon

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