New !!

Liste par auteurs & titres dans Kronik list

dimanche 25 février 2024

561: 'L'aimant' de Lucas Harari - Bd

 Genre : porte dérobée magnétique

Histoire
Pierre, jeune étudiant parisien en architecture, entreprend un voyage en Suisse afin de visiter les thermes de Vals.

Ce magnifique bâtiment, conçu par le célèbre architecte suisse Peter Zumthor, au cœur de la montagne, le fascine et l’obsède. Cette mystérieuse attraction va se révéler de plus en plus forte à mesure que Pierre se rapproche du bâtiment…
@Sarbacane

Impressions
L'auteur construite une fiction fantastique autour d'un lieu mythique et énigmatique, les thermes de Vals en Suisse. 
Chef d’œuvre de l’architecte suisse Peter Zumthor (lauréat du Prix Pritzker en 2009), les Thermes de Vals ainsi que l’Hôtel 7132 forment un ensemble architectural d’exception au cœur des Alpes suisses. Faisant la part belle aux matériaux locaux, Zumthor a notamment utilisé plus de 40 000 plaques de quartzite de Vals pour édifier ce temple dédié à l’eau.

L'intégration à l’environnement interpelle, une partie des thermes se situant à même la roche, épousant à la perfection la montagne et laissant apparaitre un toit végétal. Ses lignes pures laissent alors le paysage tout entier s’exprimer.

Les bains thermaux de Vals ont été construits entre 1993 et 1996.

L'auteur doit être comme son personnage aimanté par cet édifice, lui consacrant des pleines pages au format plus large qu'usuellement. (Ses parents architectes Jean et Aline Harari l'emmenait souvent visiter des bâtiments à l'architecture remarquable.)

@Sarbacane

L’Aimant est dessiné dans un mélange de ligne claire, (Lucas Harari a beaucoup lu Hergé, Ted Benoit et Yves Chaland…) et d’hommage aux auteurs de BD américains (Charles Burns, Chris Ware, et Daniel Clowes…) dans des tons plutôt froids : bleu, noir, rouges dégradés.
"Mon personnage, dans sa physionomie simpliste, est aussi très inspiré de Tintin, avec son visage ovale et ses deux points pour les yeux. D’autres dessins sont plus fouillés, surtout les décors. Leur présence est très importante. Il est certain que le décor joue un rôle. Quelque part, le personnage principal n’est qu’un vecteur d’introduction pour visiter les lieux.

Pour les couleurs, j’en ai choisi trois : le bleu, le rouge et le noir. En les superposant, j’arrive à obtenir des gammes intermédiaires. Je me suis inspiré de la technique d’impression en ton direct, qui consiste à choisir des couleurs pures pour les travailler ensuite."
@Sarbacane

 

Lucas Harari n’a pas mis d’espace entre les cases (gouttières) : il les a matérialisés d’un simple trait noir, pour mieux accélérer le rythme de son histoire, et en maintenir la tension. Un dessin peut-être lié aussi à sa formation initiale : la sérigraphie.
@Sarbacane


Une BD énigmatique captivante.

samedi 24 février 2024

560: 'Le Cuisinier de l'Alcyon' de Andrea Camilleri

Genre : un 'épisode Montalbano' pas représentatif de la série

Histoire
Une jeune fille aux allures de mannequin se fait voler son sac, une grève dégénère chez un industriel, l'antipathique Trincanato, et une mystérieuse goélette, l'Alcyon',  s'approvisionne à Vigàta.
Et  la direction de la police contraint le commissaire Montalbano à des vacances forcées à cause de ses nombreux jours de congés en retard...
Mais que se passe-t-il ?


Impressions
Pour moi, première lecture d'une aventure du célèbre commissaire Montalbano. Je commence par hasard par l'avant-dernier roman de la série policière Commissaire Montalbano du maître sicilien du « giallo » Andrea Camilleri. Un polar rital suggéré par Jérôme, merci !
Les éléments de la vie quotidienne immergent le lecteur dans la vie italienne. Mais surtout la traduction dans un Français retravaillé et surprenant restitue admirablement le langage initial de l'auteur.

Ce roman semble-t-il atypique dans la série. Camilleri a utilisé le scenario initialement écrit pour une coproduction italo-américain et l'a intégré « pour un nouveau livre de Montalbano qui, inévitablement, s'est ressenti,  peut-être en bien, peut-être en mal , de son origine non littéraire».

Le récit est composé de 2 parties: une 'avant le FBI' (3/4 du livre) et une après. 

La première partie est -à lire les fans- du pur jus de Camilleri, un cocktail savoureux de partage de cauchemars prémonitoires, de dialogues savoureux en nov-langue de Camilleri, de plats siciliens qui font saliver.

Quand surgit alors un étrange agent du FBI sicilo-américain, avec mitraillette et fourneaux sur la goélette, déguisement, l'ambiance change complètement. Cela devient bousculé et brouillon, et laisse une impression de bâclé, c'est dommage.

La découverte d'un commissaire bougon, phénomène des romans policiers en Italie. Très vraisemblablement pas la meilleure enquête, mais à suivre !

En effet, le héros rugueux et humaniste, le commissaire Salvo Montalbano, apparait dans plus d’une trentaine d’enquêtes. Il officie au commissariat de Vigatà dans la province de Montelusa, une ville et une province italiennes fictives. J'ai de quoi découvrir d'autres enquêtes !

dimanche 4 février 2024

559: 'Malgré tout' de Jordi Lafebre - BD

Genre : histoire d'amour à rebours

Histoire
C'est l'histoire d'un amour à rebours. Une passion platonique mais éternelle entre deux êtres. Entre Ana et Zeno, au fil des années, s'est tissé un amour impossible et intarissable.



Impressions
Le scénario est très habile, se traduisant par des chapitres qui s'égrènent à rebours du 20 au 1. S'ouvre peu le livre du récit des faits du passé, des rencontres, des départs, des projets.




 Les échanges épistolaires et au téléphones qui préservent le fil qui relit Ana et Zeno, l'une ancrée sur le terrain avec ses mandats de couturières, lui écumant les mers et rédigeant son mémoire de thèse en physique.


C'est une histoire d'amour qui ne tombe pas dans le sentimentalisme mais respire la sensibilité, la délicatesse, et même parfois l'humour. 

Une histoire d'amour touchante et originale servie par un graphisme inspiré. Petit bijou qui fait du bien.

Les livres qui m'ont marqué... (pas tous chroniqués)

  • 'Beloved' & 'Jazz' de Toni Morrison
  • 'Charlotte' de David Foenkinos
  • 'Crime et châtiment' de Dostoievski
  • 'Kite runner' de Khaled Hosseini
  • 'La joueuse de go" de Shan Sa
  • 'Le quatrième mur' 'Profession du père' de Sorj Chalandon
  • 'Les enfants de Minuit' de Salman Rushdie
  • 'Sombre dimanche' & "L'art de perdre" d'Alice Zeniter
  • 'Sous le soleil des Scorta' et 'Eldorado' de Laurent Gaudé
  • "1984" de George Orwell
  • "Au Zénith" de Dong Thuong Huong
  • "Candide" de Voltaire
  • "En attendant Godot" de Samuel Beckett
  • "Fanrenheit 451" de Bradbury
  • "L'écume des jours" de Boris Vian
  • "L'insoutenable légéreté de l'être", de Milan Kundera
  • "L'œuvre au noir" de Marguerite Yourcenar
  • "L'ombre du vent" de Carlos Ruis Zafon
  • "La métamorphose" de Kafka
  • "La vie devant soi" de Romain Gary
  • "Le Hussard sur le toit" et "Les âmes fortes" de Jean Giono
  • "Le parfum" de Patrick Suskind
  • "Le Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde
  • "Le rouge et le noir" de Stendhal
  • "Les Cavaliers" de Joseph Kessel
  • "Les Déferlantes" de Claudie Gallay
  • "Les Raisins de la Colère" de John Steinbeck
  • "Malevil" de Robert Merle
  • "Mr Vertigo" de Paul Auster
  • "Sur la route" de Jack Kerouac
  • à suivre
  • L'univers de Haruki Murakami
  • Les contes d'Alessandra Barrico
  • Les polars de Fréd Vargas
  • Les romans de Sepulveda
  • Les romans de Yasunari Kawabata

Grand Canyon

Grand Canyon