Genre : porte dérobée magnétique
Histoire
Pierre, jeune étudiant parisien en architecture, entreprend un voyage en Suisse afin de visiter les thermes de Vals.
Ce magnifique bâtiment, conçu par le célèbre architecte suisse Peter Zumthor, au cœur de la montagne, le fascine et l’obsède. Cette mystérieuse attraction va se révéler de plus en plus forte à mesure que Pierre se rapproche du bâtiment…
@Sarbacane
Impressions
L'auteur construite une fiction fantastique autour d'un lieu mythique et énigmatique, les thermes de Vals en Suisse.
Chef d’œuvre de l’architecte suisse Peter Zumthor (lauréat du Prix Pritzker en 2009), les Thermes de Vals ainsi que l’Hôtel 7132 forment un ensemble architectural d’exception au cœur des Alpes suisses. Faisant la part belle aux matériaux locaux, Zumthor a notamment utilisé plus de 40 000 plaques de quartzite de Vals pour édifier ce temple dédié à l’eau.
L'intégration à l’environnement interpelle, une partie des thermes se situant à même la roche, épousant à la perfection la montagne et laissant apparaitre un toit végétal. Ses lignes pures laissent alors le paysage tout entier s’exprimer.
Les bains thermaux de Vals ont été construits entre 1993 et 1996.
L'auteur doit être comme son personnage aimanté par cet édifice, lui consacrant des pleines pages au format plus large qu'usuellement. (Ses parents architectes Jean et Aline Harari l'emmenait souvent visiter des bâtiments à l'architecture remarquable.)
@Sarbacane
L’Aimant est dessiné dans un mélange de ligne claire, (Lucas Harari a beaucoup lu Hergé, Ted Benoit et Yves Chaland…) et d’hommage aux auteurs de BD américains (Charles Burns, Chris Ware, et Daniel Clowes…) dans des tons plutôt froids : bleu, noir, rouges dégradés.
Cf. interview
"Mon personnage, dans sa physionomie simpliste, est aussi très inspiré de Tintin, avec son visage ovale et ses deux points pour les yeux. D’autres dessins sont plus fouillés, surtout les décors. Leur présence est très importante. Il est certain que le décor joue un rôle. Quelque part, le personnage principal n’est qu’un vecteur d’introduction pour visiter les lieux.
Pour les couleurs, j’en ai choisi trois : le bleu, le rouge et le noir. En les superposant, j’arrive à obtenir des gammes intermédiaires. Je me suis inspiré de la technique d’impression en ton direct, qui consiste à choisir des couleurs pures pour les travailler ensuite."
@Sarbacane
Lucas Harari n’a pas mis d’espace entre les cases (gouttières) : il les a matérialisés d’un simple trait noir, pour mieux accélérer le rythme de son histoire, et en maintenir la tension. Un dessin peut-être lié aussi à sa formation initiale : la sérigraphie.
@Sarbacane
Une BD énigmatique captivante.