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Liste par auteurs & titres dans Kronik list

lundi 7 mars 2011

58ième: "Les poissons ne connaissent pas l'adultère" de Carl Aderhold

Genre : Levée de masques à la Vaudeville dans le Paris-Toulouse Synopsis
Un cadeau offert à Julia par ses copines pour ses 40 ans l'emporte dans un élan de rupture d'avec sa vie monotone de femme mariée caissière dans un supermarché. Elle saute dans le premier Paris-Toulouse et...
"[...] elle veut juste s'amuser et envoyer valser toute cette fatalité, ce mélodrame à deux balles dans lequel la maintiennent Djamel, Laura, Martine, [...]"
Et alors débute un chassé-croisé des passagers, de la vieille Colette éternelle amoureuse, du contrôleur Germinal anarchiste et d'autres encore riches en couleur comme le mendiant pseudo sourd-muet et roumain qui n'a pas pu descendre du train
"[...] Je suis grec. Je suis venu en France pour chanter. [...] Mais pas marché. Alors j'ai fait la manche. Muet, c'est bien pour faire la manche. Et Roumain. Ici, Roumain ça paye. Tout le monde habitué. Plus généreux..." Je ne suis pas certain que Roumain ça paye ces temps-ci...

Mes impressions
Un roman au premier abord léger, "vaudevillesque", très agréable à lire. Les scènes cocasses prêtent à rire, et cet ouragan de ruptures avec son propre quotidien contamine petit à petit l'ensemble des passagers: ils se libèrent, rompent avec leurs carcans. Et le rythme de ces "pétages de câbles" va en s'accélérant dans ce roman.
L'autre attrait de ce roman, un peu moins léger (mais loin de la thèse de sociologie), est cette peinture de la société française, et en particulier ses 'castes' sociales à l'image des premières et secondes classes du TGV...
"Il pressentait chez elle ce travers naïf si répandu dans les milieux les plus défavorisés, qui n'ont, pour toute volonté de s'en sortir, que le rêve du prince charmant ou celui du ticket gagnant de loto."...
"[...] C'est une pauvre fille. Une barbare ! Tu comprends ? Au sens grec du terme ! Elle ne parle même pas la même langue que nous, elle n'a rien de commun avec nous. Il n'y a qu'à voir comment elle se fringue..."

C'est drôle, enlevé, un bon moment de lecture, un ouvrage plus subtil qu'un simple roman de gare.

jeudi 3 mars 2011

57ième: "Corps" de Fabienne Jacob

Genre : portraits de femmes

Synopsis
Monika n'est pas de Suède, mais grâce à son nom connait "bien la Suède sans jamais y être allée". Ce qu'elle connaît surtout, ce sont les corps de ses clientes de son institut de beauté. "Le corps est la dernière chose qui nous reste.Le corps est la première et la dernière chose, de la naissance à la mort on a le même." Et ses clientes ne se contentent pas de lui confier leur corps mais aussi leurs confidences. A travers ce défilé de clientes et de souvenirs, l'auteure brosse des portraits de femme, leur vie privée, leurs aventures anodines ou plus dures, leurs désillusions.

Mes impressions
Défilent des femmes de tout âge, de toutes couleurs de peau, "blanche et marbrée" grise, tavelée de taches brunes", de toutes formes , de toutes professions, de vécus tragiques (Adèle tondue pendant la guerre) ou banales...
"Des femmes qui traînent des vies lasses", "Celles qui se couchent aux côtés de maris qu'elles n'aiment plus"...
Un récit à la fois sous la forme d'un recueil de nouvelles indépendantes, et en même temps habité de deux fils conducteurs, l'enfance de Monika avec sa sœur Else, et Adèle qui sera tondue pour avoir vécu un amour pour un boche pendant la guerre. Cette fragmentation ne permet pas au roman d'acquérir un rythme qui m'ait emporté dans cette galerie de portraits.
Pas de dialogue avec les clientes mais un long monologue, souvent émaillé de réflexions pertinentes, de quelques scènes finement ciselées, mais un monologue qui a fini par me lasser, une écriture sans relief ni poésie. L'idée de construire un roman sur la base des confidences du corps et de l'esprit à l'esthéticienne est séduisante.
Mais force est de constater que je n'ai pas été enthousiasmé, pas séduit par ce roman avec lequel je n'ai pas fait corps.

Les livres qui m'ont marqué... (pas tous chroniqués)

  • 'Beloved' & 'Jazz' de Toni Morrison
  • 'Charlotte' de David Foenkinos
  • 'Crime et châtiment' de Dostoievski
  • 'Kite runner' de Khaled Hosseini
  • 'La joueuse de go" de Shan Sa
  • 'Le quatrième mur' 'Profession du père' de Sorj Chalandon
  • 'Les enfants de Minuit' de Salman Rushdie
  • 'Sombre dimanche' & "L'art de perdre" d'Alice Zeniter
  • 'Sous le soleil des Scorta' et 'Eldorado' de Laurent Gaudé
  • "1984" de George Orwell
  • "Au Zénith" de Dong Thuong Huong
  • "Candide" de Voltaire
  • "En attendant Godot" de Samuel Beckett
  • "Fanrenheit 451" de Bradbury
  • "L'écume des jours" de Boris Vian
  • "L'insoutenable légéreté de l'être", de Milan Kundera
  • "L'œuvre au noir" de Marguerite Yourcenar
  • "L'ombre du vent" de Carlos Ruis Zafon
  • "La métamorphose" de Kafka
  • "La vie devant soi" de Romain Gary
  • "Le Hussard sur le toit" et "Les âmes fortes" de Jean Giono
  • "Le parfum" de Patrick Suskind
  • "Le Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde
  • "Le rouge et le noir" de Stendhal
  • "Les Cavaliers" de Joseph Kessel
  • "Les Déferlantes" de Claudie Gallay
  • "Les Raisins de la Colère" de John Steinbeck
  • "Malevil" de Robert Merle
  • "Mr Vertigo" de Paul Auster
  • "Sur la route" de Jack Kerouac
  • à suivre
  • L'univers de Haruki Murakami
  • Les contes d'Alessandra Barrico
  • Les polars de Fréd Vargas
  • Les romans de Sepulveda
  • Les romans de Yasunari Kawabata

Grand Canyon

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