Coupe Icare 42ième édition

Quelques clichés de ce samedi au Touvet

Un homme préhistorique dans sa voiture (pas très visible, il faut croire sur parole...)

Minnie

Une baleine dont l'ossature repose sur un fauteuil de vol pour handicapé.
Une initiative de Handi-ciel

Un gueux qui mange du charbon

Don du sang

Un très beau dragon

Retour vers le futur

Une flotille de Legos

L'avion Lego

La voiture Lego

Fil à prières tibétain

Le Yéti en déchets de chanvre

Dragon jaune

Le parc enfant avec un petit de 5 ans et demi...

209: 'L'homme qui aimait les chiens' de Leonardo Padura

Genre : les hommes qui aimaient les chiens et pas nécessairement les hommes ...

Histoire

En 2004, Ivan, un cubain, raconte ses rencontres sur la plage avec un homme étrange qui promenait deux lévriers barzoïs.
Lev Davidovich, connu sous le nom de Trotsky, endure une fin de vie d'exil, persona non grata en Russie dominée par Staline.
Ramon Mercader, communiste espagnol, est embrigadé et instrumentalisé par le NKVD jusqu'à devenir le bras armé de Staline...

Trois narrateurs dont les histoires s’entremêlent, avec un grand H.
Un gros pavé de 800 pages de roman historique.



Mes impressions

Magistral mais je dois reconnaître trop long. J'ai un peu peiné à finir cette lecture, surtout les cent dernières pages pas indispensables à mon goût.
Il n'en reste pas moins que c'est un roman extrêmement bien construit avec ce jeu de 3 voies de narration, où on je ne me suis pas ennuyé bien que connaissant la fin...

De nombreuses références à l'histoire et en particulier celle de la révolution russe.

L'occasion de réviser les cours d'histoire de ces années troubles.

J'ai découvert d'existence du canal de la mer blanche reliant la Mer Blanche à la Mer Baltique près de St Petersbourg. Titanesque chantier, 255 km de canal réalisés par des prisonniers du goulag, entre septembre 1931 et 1933, année d'inauguration par Staline. 'Bistroi i dechevo', vite et à faible coût... Selon les sources entre 25000 et 200000 prisonniers auraient péri ! Indéniablement les vies humaines ne comptent pas dans le calcul du prix.

Et dire que la trop faible profondeur (3.6m) de ce canal ne permet pas la navigation des navires de commerce ou de guerre...

Détenus du Goulag sur le chantier du canal

Leonardo Pardura égrène les figures historiques russes qui sont éliminées au fur et à mesure de ces années révolutionnaires.

Le révolutionnaire bolchévique et homme politique russe Kirov dont l'assassinat le 1ier décembre 1934 marqua le début des Grandes Purges staliniennes.

 Kirov et Staline

Kirov

Série célèbre de photographies de Staline où, grâce aux joies du cadrage et de la retouche, on voit disparaître successivement Antipov, Chvernik et Kirov.

Lev Kamenev et Grigori Zinoviev, eux aussi éliminés lors des Grandes Purges (le 25 août 1936), alors qu'ils s'étaient associés dans les années 20 avec Staline pour former une troïaka qui marginalise Trotsky...
Leur procès dit du groupe terroriste trotskyste-zinovieziste est le premier des grands procès publics de Moscou à venir.

 Kamenev et Lenine

Les photos de la fiche de police de Zinoviev

Encore d'autres personnages sympathiques de cette époque stalinienne

Vorochilov, Molotov, Staline et Iejov...

Chercher l'erreur...

Iejov, chef suprême du NKVD de septembre 1936 à novembre 1938, apparatchik d'une fidélité inconditionnelle à Staline jusqu'à être fusillé en 1940 par ordre de Staline et Lavrenti Beria. Charmant personnage, il est décrit comme un alcoolique, bisexuel, prédateur sexuel, et sadique en prenant aux séances de torture des plus prestigieux accusés.

Successeur de Guenrhik Iagoda, il accentue les purges staliniennes d'où le nom de Iejovtchina à la Grande Terreur. au moins 750 000 assassinats d'une balle dans la tête...

Surnommé le nabot (1,54m), son élimination servira de prétexte à l'arrêt des purges.

Pleins phares sur quelques bandes dessinées 'Coups de coeur'

'La vision de Bacchus' de Jean Dytar
Gros coup de cœur.

Excellent récit des grands peintres de la Renaissance qui se  croisent, se mesurent les uns aux autres dans cette Venise florissante.
C'est surtout l'histoire d'Antonello da Messina, un peintre reflet des échanges entre l'Italie et les Flandres. L'auteur présente un choix d’œuvres, avec par ordre d'apparition dans l'album:





Saint Jérôme dans son étude (page 20)

La genèse du portrait du Condotierre, le duc de Bari, Sforza Maria Sforza selon la BD.

(pages 20 à 29). 

On y découvre la camera obscura inventée par les Flamands.

Tableau d'autel pour la basilique Santi Giovanni e Paolo. (Page 31)

'Ecce Homo' d'Antonello da Messina, une commande pour un portrait de dévotion (page 36)

Et, enfin un retable dont il manque des parties, le Retable de San Cassiano d’Antonello da Messina. 

Réalisé pour l’église catholique San Cassiano de Venise, il se trouve actuellement au Kunsthistorisches Museum de Vienne, dans un état incomplet. La reconstitution ci-dessous est celle de l’historien de l’art Johannes Wilde(1891 – 1970), faite en 1929, bien qu’elle fut remise en question par la suite. Quoiqu’il en soit, le retable San Cassiano tel que nous le voyons aujourd’hui n’est pas celui que regardaient les fidèles dans l’église.

C’est le patricien de la ville, Pietro Bon, qui en est le commanditaire. Ce retable est une Sainte Conversation, thème iconographique qui réunit plusieurs saints à l’attitude exemplaire autour de la Vierge à l’Enfant. Le fragment qu’il nous reste met en scène effectivement la Vierge et l’Enfant au centre de la composition, entourés à leur gauche de saint Nicolas et sainte Anastasie, et à leur droite de saint Dominique et sainte Ursule. Cette oeuvre démontre encore une fois le soin pictural d’Antonello, notamment dans le rendu du drapé de la Vierge. Cette commande prestigieuse contribua dès sa réalisation à la réputation de l’artiste.

'Annie Sullivan et Helen Keller' de Joseph Lambert

Egalement un gros coup de cœur.

Une histoire vraie, poignante. Annie Sullivan, aveugle colérique et entière. Elle réussit à s'en sortir, surtout grâce au directeur de l'institut Perkins spécialisé pour les aveugles.
Ce dernier l'envoie en Alabama éduquer Helen, une fille de 6 ans aveugle et sourde.






Graphisme original, minimaliste et simple mais terriblement efficace Joseph réussit même à nous faire partager la perception de Helen vis à vis de son environnement. Une très belle adaptation en BD de deux femmes fortement connues aux Etats-Unis.

Des photographies de Helen et Annie, jeunes puis plus âgées.

(Source Transcent Media Service)                    (Source Women film Pionneer)

208: 'Gatsby le Magnifique' de Francis Scott Fitzgerald

Genre : drame romantique des années folles américaines

Histoire

Dans les années vingt, Nick Carraway emménage dans Long Island, une banlieue huppée de New-York pour travailler comme agent de change.
Son voisin, Gatsby, est un personnage énigmatique qui reçoit dans sa propriété luxueuse des centaines de convives pour des soirées fastes. Strass et paillettes, tout le monde connait Gatsby pour sa réputation de self-made man richissime, mais en réalité nul ne connaît réellement qui est cet homme secret.

Impressions

Oscillation entre grandeur et décadence, entre gentlemen et truands, M Fitzgerald nous invite dans une époque folle où gangsters, profiteurs, alcooliques se côtoient.

Derrière ce rideau d'opulence décadente, Nick découvre petit à petit le vrai passé de Gatsby, un homme brisé prêt à tout pour pouvoir à nouveau approcher et conquérir son amour de jeunesse. A partir de la rencontre, le lecteur assiste impuissant au destin poignant et funeste vers lequel Gabsty est condamné.
La personnalité de Gatsby est complexe, et je ne suis pas certain de l'avoir cerné entièrement. Elle contraste fortement avec la futilité et la caricature des autres personnages, comme la cousine de Nick, Daisy, égoïste et superficielle, ou son mari Tom raciste, infidèle et intolérant. Seul Nick détonne, avec son attitude d'observateur passif, et un caractère assez mou.

Le début du roman est lent, peu entraînant, il faut attendre que Nick et Gatsby fassent connaissance pour être pris par la trame tragique qui se dessine. Considéré comme une oeuvre majeure de la littérature américaine, ce roman me semble en effet remarquable par ce tour de force de rendre attrayante et profonde une histoire qui pourrait se résumer à un marivaudage.
La leçon à retenir me parait en revanche naïve. La société est injuste car elle interdit  le mariage entre un homme pauvre et une femme riche ?

Court et efficace nous plongeant dans les années folles. Un temps de lecture agréable mais pas emballé au point de le qualifier de chef d'œuvre.
Peut-être aurai-je du le lire en version originale ? ...