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Liste par auteurs & titres dans Kronik list

mercredi 31 janvier 2024

558: 'Asterios Polyp' de David Mazzucchelli - BD

Genre : road-trip-BD hors du commun

Histoire
Fils d’immigrant, Asterios Polyp est l’archétype du brillant universitaire américain de la côte est. Un intellectuel plein de charme et d’assurance, tour à tour cynique, séducteur ou arrogant. Mais sa viel sophistiqué va voler en éclats par une nuit d’orage, alors qu’il vient d’avoir cinquante ans. Jeté à la rue par l’incendie accidentel de son appartement, Asterios bouleversé part au hasard d’un bus Greyhound, comme s’il larguait soudain les amarres de toute une vie…Une parenthèse ? Un nouveau départ ? Ou le début d’un sévère examen de conscience, ponctué du souvenir de ses amours et de ses échecs ?






Impressions
Roman graphique impressionnant par sa longueur (gros pavé de 400 pages), mais surtout 

- par ses formes graphiques innovantes et multiples, 

Chaque page est un bijou d'inventivité, tant dans sa composition que de sa forme. Aucune numérotation de pages, jeu complexe de couleurs, encrage violet et non noir, des aplats tramés à la signification changeante, rien n'est conventionnel.
L'auteur joue du contraste entre l'architecte Polyp adepte de lignes droites, en réponse aux courbes féminines plus charmantes que jamais incarnées par Hana, la femme de sa vie.

par ses références culturelles, 
Les références architecturales sont pléthores évidemment, mais également sur la mythologie, l'astronomie qui conclut ce récit (mais chut !...)...  

par son récit de parcours humain atypique.
L'arrogant et cynique Asterios plaque tout et part se faire engager comme mécano dans la ville bien nommée d’Apogee, un trou paumé des Etats-Unis.

Attachante histoire humaine et brillante construction. Chef d'œuvre.

Will Eisner Award 2010 
Né en 1960 à Providence (Rhode Island) aux Etats-Unis, David Mazzucchelli est surtout connu pour être un dessinateur de comic books intelligents, et notamment Batman Year One (pour DC) ou les aventures de Daredevil (Marvel) sur des scénarios de Frank Miller.

samedi 20 janvier 2024

557: "La petite lumière' de Grégory Panaccione - BD

Genre : poésie lumineuse

Histoire
Un homme vieillissant a décidé de s'extraire du monde en se retirant dans une vieille maison d'un hameau abandonné en montagne. Mais chaque soir, une petite lumière perce sa solitude... 
© Éditions Delcourt, 2023 — Panaccione
Impressions
C'est une adaptation du roman 'La petite lumière' d'Antonio Moresco, libre que j'avais lu et chroniqué en . Le roman était sensible et poignant. Cette adaptation est une réelle réussite.
L'ambiance mélancolique est servie par de superbes scènes nocturnes, des ombres obscures, démontrant une belle maîtrise du dessinateur. Ces scènes contrastent avec des dessins de grands espaces sauvages que la nature envahit, majestueuse.


C'est un dessinateur au trait expressif, aux couleurs superbes réalisées à l'aquarelle.
Certaines planches souvent exemptes de texte donnent à contempler, à ralentir la lecture.


J'ai apprécié le clin d'œil de la référence au héros de Chronosquad, une autre BD de cet auteur, à travers le personnage de l'agriculteur spécialiste des extraterrestres, avec ses cheveux blonds raides et son gros nez :) 
Un coup de cœur. Un melting-pot de poésie, tendresse, peur de la solitude et de la mort et d’amour.

jeudi 11 janvier 2024

556: 'Gourmet solitaire' de Jirô Taniguchi & Masayuki Kusumi - BD

 Genre : miam miam japonais !

Histoire
18 chapitres, 18 repas.
A chaque chapitre, le gourmet nous emmène dans un nouveau restaurant d'un quartier de Tokyo découvrir un univers culinaire : description d'une nouveau plat, rencontre avec de vieux souvenirs et réflexion sur ses sensations éphémères.



Impressions
Scénario et construction très simple.

Amateur de fantastique, d'actions, passez votre chemin.
C’est un livre intimiste et contemplatif qui, pour ceux qui connaissent Taniguchi, peuvent se demander si 'L’homme qui marche' -autre BD de cet auteur- est le 'Gourmet solitaire'.

C'est savoureux à la fois gustativement et également narrativement. Le plaisir exprimé par cet hédoniste est tout simplement communicatif. Et en plus d'être gourmet, il est gourmand et souvent finit son repas en se disant qu'un fois de plus il a trop mangé !

Dans ce plaisir manque la notion de partage. Il mange seul, alors que ce bonheur des papilles peut être tant sublimé quand il est vécu avec des proches aussi friands de ces instants.
En l'occurrence, j'ai connu ce plaisir solitaire de découverte de mets et de restaurants mais aussi j'ai eu le bonheur de partager cette expérience avec Christine à Kyoto et Fréd à Tokyo.

Ci-après, quelques images et plans des quartiers visités par ce gourmet.

Chap 1, porc sauté et riz, dans le quartier San'ya de Taito, Nord du centre de Tokyo, 
Chap 2, Kichijōji, 吉祥寺, dans la ville de Musashino, à l'ouest deTokyo

Chap 3, Quartier d'Asakusa, on, reconnait le sanctuaire Asakusa - Jinja
Le gourmet solitaire se délecte de Mamekan, plat sucré de haricots noirs et sauce au miel

A Akabane, dans l'arrondissement de Kita au Nord de Tokyo le délice d'un bol d'anguille grillée sur du riz 'unagi-don'

A Takasaki dans la province de Gunma, des manjû grillés

A Osaka, beignets de poulpe 'Takoyaki'

Petit tour par Enoshima, de la ville de Fusijawa, avec son île reliée par un pont où le gourmet solitaire se ballade


Autre ballade culinaire, dans Tokyo cette fois, avec le parc de Shakujii où des pédalos sont loués


Le gourmet solitaire assiste à un match de base-ball des lycéens au stade jingu de Tokyo

Riz à la sauce hayashi dans le quartier de Ginza

Nouilles de blé tendre 'udon' de Sanuki

Les magasins de technologies électroniques du quartier Akihabra de Tokyo



Rue Haykkendana de Tokyo, quartier de Shibuya


Nostalgie, papilles alléchées, émotions partagées.
Un régal à déguster sans modération :)


vendredi 5 janvier 2024

555: 'Shamisen' de Guilherme Petreca et Tiago Minamisawa - BD

Genre : Folklore japonais fantastique

Histoire
Japon, XXe siècle. Haru, une musicienne itinérante jouant du shamisen, devient célèbre pour sa musique. Durant son périple, elle parvient à séduire un kappa qui lui offre la clé de la dimension divine. En reprenant son chemin, Haru rencontrera alors les protagonistes emblématiques de la mythologie et du folklore japonais.





Impressions
Plus qu'un récit c'est un bijou graphique.
Chaque planche est soignée, avec des variantes graphiques tant en terme de traits, de couleurs que de mise en forme.
Les textes sont parcimonieux, nous plongent dans le bestiaire mythologique japonais. Certains dieux sont cléments voire même aidants, d'autres susceptibles et cruels.

Ce conte est directement inspiré de la vie de la célèbre goze Haru Kobayashi (1900-2005).
Elle est la dernière Goze connue, morte en 2005 à l’âge de 105 ans. Née en 1900, elle perd la vue bébé, et commence son apprentissage à l’âge de 5 ans. Trois ans plus tard, elle est sur les routes avec d’autres Goze et va continuer jusqu’à la fin de sa vie à chanter.
Les Goze sont des musiciennes itinérantes non-voyantes du Japon. Leur tradition remonte sûrement à la période médiévale, voire antique. Les premières archives qui racontent leur histoire remontent à l’époque d’Edo, dès 1600.
Les Goze, des musiciennes itinérantes et non-voyantes japonaises répondent à une organisation très codifiée. Le principe d'origine, c’est le regroupement de femmes aveugles autour de la musique. Elles apprennent pendant plusieurs années le chant et la pratique du shamisen, luth traditionnel japonais, auprès de professeures appelées “mères”. Une fois prêtes, elles partent sur les routes lors de longues tournées pour chanter et gagner leur vie.

Un bijou graphique, mÂÂgnifique ! Merci à Chloé :)

Les livres qui m'ont marqué... (pas tous chroniqués)

  • 'Beloved' & 'Jazz' de Toni Morrison
  • 'Charlotte' de David Foenkinos
  • 'Crime et châtiment' de Dostoievski
  • 'Kite runner' de Khaled Hosseini
  • 'La joueuse de go" de Shan Sa
  • 'Le quatrième mur' 'Profession du père' de Sorj Chalandon
  • 'Les enfants de Minuit' de Salman Rushdie
  • 'Sombre dimanche' & "L'art de perdre" d'Alice Zeniter
  • 'Sous le soleil des Scorta' et 'Eldorado' de Laurent Gaudé
  • "1984" de George Orwell
  • "Au Zénith" de Dong Thuong Huong
  • "Candide" de Voltaire
  • "En attendant Godot" de Samuel Beckett
  • "Fanrenheit 451" de Bradbury
  • "L'écume des jours" de Boris Vian
  • "L'insoutenable légéreté de l'être", de Milan Kundera
  • "L'œuvre au noir" de Marguerite Yourcenar
  • "L'ombre du vent" de Carlos Ruis Zafon
  • "La métamorphose" de Kafka
  • "La vie devant soi" de Romain Gary
  • "Le Hussard sur le toit" et "Les âmes fortes" de Jean Giono
  • "Le parfum" de Patrick Suskind
  • "Le Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde
  • "Le rouge et le noir" de Stendhal
  • "Les Cavaliers" de Joseph Kessel
  • "Les Déferlantes" de Claudie Gallay
  • "Les Raisins de la Colère" de John Steinbeck
  • "Malevil" de Robert Merle
  • "Mr Vertigo" de Paul Auster
  • "Sur la route" de Jack Kerouac
  • à suivre
  • L'univers de Haruki Murakami
  • Les contes d'Alessandra Barrico
  • Les polars de Fréd Vargas
  • Les romans de Sepulveda
  • Les romans de Yasunari Kawabata

Grand Canyon

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