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Liste par auteurs & titres dans Kronik list

mardi 23 décembre 2014

181: 'La liste de mes envies' de Grégoire Delacourt

Genre : gros lot pour une mercerie à Arras

Histoire
Jocelyne, 47 ans, tient une mercerie à Arras. Vie gentille, avec un gentil mari Jocelyn.
Un événement va bousculer la routine...

Impressions
Livre court qui peut être appréhendé de 2 manières:

1- Histoire assez improbable, gentille comme Jocelyn (quoique...) et Jocelyne, assez dans l'ère du temps, avec comme message révolutionnaire celui de l''argent ne fait pas le bonheur ? La crise de la quarantaine ?). Guimauve.

2 - Un conte léger et moderne, empreint d'humour, où l'étincelle qui contribue au charme de ce livre est cette liste d'envies, de désirs, qui se construit, se biffe au fil des aventures et mésaventures que vit Jocelyne.  

Personnellement je suis partagé entre le goût un peu guimauve et le charme d'un petit conte moderne.

dimanche 21 décembre 2014

180: 'Une gourmandise' de Muriel Babery

Genre : à la recherche du goût perdu


Histoire
Un critique gastronomique réputé est mourant.  La quête d'une saveur oubliée sert de fil conducteur à la peinture du parcours de cet homme complexe à la fois adulé et détesté.

Impressions
Livre écrit avant l'Elégance du hérisson.
On y retrouve les habitants de la rue Grenelle, dont la concierge Renée, l'héroïne  du deuxième roman de cette auteure, ou encore Gégène le clochard qui a élu domicile dans la rue de l'immeuble parisien.
L'itinéraire de ce critique s'écrit en alternant le récit autobiographique et les paroles de son entourage, femme, enfants, médecin...


Hymne au goût, au croquant, aux effluves, depuis les caves de vignerons aux chefs étoilés et en passant par les fourneaux de grands-mères.
Quelques interventions extérieures savoureuses, en particulier celle du clochard.

Mais -il y a un mais- mon plaisir a été plus intense et complet avec le Hérisson. Sans doute plus de piquant ! ;) L'écriture y est aussi subtile, la construction intelligente, mais j'ai été moins happé par l'intrigue -on connaît d'emblée la fin, d'ailleurs décevante- et par les thèmes abordés moins riches. Et j'ai salivé petitement, situation incongrue en regard du thème. Mes papilles avaient largement plus réagi lors du repas pantagruélique de 'Le soleil des Scorta' de Laurent Gaudé. Sans doute en partie car l'antipathie ressentie vis à vis de ce critique met le lecteur sur ses réserves émotionnelles (si une telle expression peut être formulée...).


Une mise en bouche à lire avant l'élégance du hérisson.

samedi 20 décembre 2014

179: 'L'élégance du hérisson' de Muriel Barbery

Genre : l'élégance de la culture et de l'amour pour s'élever au-dessus de notre condition humaine


Histoire
Renée, 54 ans, concierge d'immeuble bourgeois de la rue de Grenelle, à Paris Veuve, petite, grassouillette, laide. Mais très lettrée. 
Paloma, 7 ans, envisage le suicide pour échapper à l'ineptie et à la vacuité de l'existence adulte.

Impressions
Un régal, un énooorme coup de coeur !

Alors quand j'ai surfé sur les blogs, quelle désillusion face à certaines critiques acerbes.
Certes les personnages sont caricaturaux.
  1. La concierge dissimule son amour pour les nourritures intellectuelles derrière une mise en scène que les habitants de l'immeuble attendent (la télévision allumée en permanence, le pas en trainant des pieds, elle joue l'ours mal léché...), mais cette attitude dictée par les préjugés est ô combien juste, ayant côtoyé ce milieu bourgeois. (C'est un roman très parisien, je concède).
  2. Une fille de famille bourgeoise, évoquant le suicide pour échapper à son rejet de son entourage, mais c'est le quotidien justement vécu par les adolescents dans leur période de puberté qui peut même concerner les milieux favorisés où au contraire le rejet peut être très violent.
De plus, ce ne sont pas deux mondes totalement opposés et hermétiques, les bons pauvres et les riches méchants, certains personnages de bonnes familles prenant soin de Renée et de son chat, ou reconnaissant d'un geste solidaire que Renée leur a prodigué.
J'ai aussi lu la qualification d'un amour aussi enivrant qu'une relation minitel... Certes platonique, mais d'une jouissance intellectuelle qu'on sent partagée, et puis pour que les blindages de Renée se relâchent, il est normal que cela prenne du temps. J'aurai au contraire trouvé complètement ridicule que dès les premiers instants ces 2 personnages s'adonnent à des élans torrides sous les draps -sûrement de soie japonaise- de M Ozu.
Les références nombreuses sont critiquées car jugées pédantes, élitistes... C'est justement un des messages de ce roman, l'invitation à tous à être curieux pour tout ce qui est d'ordre culturel, sans censure, sans a priori. Renée pioche dans la bibliothèque sans ligne directrice, au hasard, de manière éclectique. Nourrissez-vous des romans, des films, construisez-vous avec Tolstoï (largement cité) ou des films de Ozu, mais aussi des mangas de Tanigushi ou de Satie. Ce n'est pas prétentieux, c'est intelligent.
C'est aussi un manifeste pour l'écriture, pour l'amour de la grammaire, quel bien cela fait en cette période d'acculturation et de massacres linguistiques !

Et puis en dehors de toute considération intellectuelle, j'ai vécu un extrême plaisir personnel  à lire ce -trop court- roman.
J'avais apprécié l'adaptation en film avec Josiane Balasko dans le rôle de Renée, mais le livre apporte une fois de plus une incomparable richesse.


Un livre que je vais ajouter dans ma liste des livres qui m'ont marqué.


dimanche 14 décembre 2014

178: 'Ce qui reste en forêt' de Colin Niel

Genre : polar en forêt amazonienne


Histoire
Station scientifique de Japigny, une base gérée par le CNRS en plein forêt amazonienne de la Guyanne Française.
Un milieu sauvage, de par sa faune et sa flore, et surtout de par la présence des trafiquants et des orpailleurs illégaux qui massacrent ces derniers territoires vierges de la planète.
Une escouade de gendarmes part à la recherche de Serge Feuerstein, l'homme qui dirige cette station et qui a disparu depuis quelques jours...


Impressions
Très bon polar intelligemment construit riche de multiples pistes suivies en parallèle.

Et surtout, à l'enquête, s'ajoute cette dimension de peinture d'une culture, à l'image d'un polar de Tony Hillerman chez les Navajos ou d'Olivier Truc chez les Lapons.
Après le désert sec et les étendues polaires, c'est dans une jungle humide que le capitaine Anato, seul Ndjuka gradé de la gendarmerie, enquête sur l'assassinat mais aussi sur ses origines et ses coutumes.
L'auteur réussit à nous faire partager la vie de plusieurs personnages -Les lieutenants Girbal et Vacaresse- en sus de celle d'Anato,  établissant un récit humain attachant.

Plus qu'un polar bluffant, une immersion dans la société et la nature de la Guyanne française.


dimanche 7 décembre 2014

177: 'Crime et Châtiment' de Fiodor Dostoïevski

Genre :  pavé de douleurs psychologiques



Histoire
Saint-Pétersbourg.
Jeune étudiant tourmenté, Rodion Romanovitch Raskolnikov, pense être un surhomme, se plaçant au dessus du commun des mortels à l'image de Napoléon qui n'a pas hésité à mitrailler une foule désarmée.
Forts de ces convictions théoriques, il prévoit d'assassiner une vieille prêteuse à gage. A tuer non pas pour l'argent mais pour lui...


Impressions
Dostïevski lègue un chef d’œuvre de la littérature combinant volets social, policier, politique, et philosophique.
Un roman multiforme admirablement construit, avec un souci de descriptions fouillées des méandres de pensées torturées et enflammées de Rodion -mystique et politique, torturé, proche de la folie- mais aussi des autres acteurs tout aussi importants qui sont aux aussi peints avec force détails.
Du lourd, avec 761 pages dans l'édition que j'ai lue. J'ai mis beaucoup de temps pour le lire, lisant d'autres romans plus légers en parallèle. Mais il va aussi me falloir du temps pour en digérer la richesse.

Chef d’œuvre foisonnant, parfois oppressant.


Les livres qui m'ont marqué... (pas tous chroniqués)

  • 'Beloved' & 'Jazz' de Toni Morrison
  • 'Charlotte' de David Foenkinos
  • 'Crime et châtiment' de Dostoievski
  • 'Kite runner' de Khaled Hosseini
  • 'La joueuse de go" de Shan Sa
  • 'Le quatrième mur' 'Profession du père' de Sorj Chalandon
  • 'Les enfants de Minuit' de Salman Rushdie
  • 'Sombre dimanche' & "L'art de perdre" d'Alice Zeniter
  • 'Sous le soleil des Scorta' et 'Eldorado' de Laurent Gaudé
  • "1984" de George Orwell
  • "Au Zénith" de Dong Thuong Huong
  • "Candide" de Voltaire
  • "En attendant Godot" de Samuel Beckett
  • "Fanrenheit 451" de Bradbury
  • "L'écume des jours" de Boris Vian
  • "L'insoutenable légéreté de l'être", de Milan Kundera
  • "L'œuvre au noir" de Marguerite Yourcenar
  • "L'ombre du vent" de Carlos Ruis Zafon
  • "La métamorphose" de Kafka
  • "La vie devant soi" de Romain Gary
  • "Le Hussard sur le toit" et "Les âmes fortes" de Jean Giono
  • "Le parfum" de Patrick Suskind
  • "Le Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde
  • "Le rouge et le noir" de Stendhal
  • "Les Cavaliers" de Joseph Kessel
  • "Les Déferlantes" de Claudie Gallay
  • "Les Raisins de la Colère" de John Steinbeck
  • "Malevil" de Robert Merle
  • "Mr Vertigo" de Paul Auster
  • "Sur la route" de Jack Kerouac
  • à suivre
  • L'univers de Haruki Murakami
  • Les contes d'Alessandra Barrico
  • Les polars de Fréd Vargas
  • Les romans de Sepulveda
  • Les romans de Yasunari Kawabata

Grand Canyon

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