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Liste par auteurs & titres dans Kronik list

dimanche 28 novembre 2010

47ième : "Dernière Adresse" d'Hélène Le Chatelier

Genre : nursing home story

Dernière adresse mais premier roman de l'auteure, et aussi premier roman du concours InterCE Alice cru 2010...

L'histoire
Une vieille dame revisite sa vie depuis son départ de sa terre natale d'Irlande jusqu'à la "nursing home", où elle doit finir ses jours.

Mes impressions
A l'image de ce roman très court (89 pages), la narration de cette femme âgée séduit par ses descriptions sobres et percutantes, sa lucidité devant l'inéluctable décadence de son corps, devant la solitude et l'ennui qui constituent son quotidien dans cette dernière adresse.
La narratrice se concentre sur l'essentiel, et en dépit des douleurs secrètes, de la solitude et de la déliquescence du corps vieilli, nous transmet un message d'amour pour la vie.
Très surprenant pour une écrivaine de 34 ans. Bel ouvrage.

Un appel à aller maquiller et caresser nos aïeuls lorsqu'à reculons nous allons les visiter dans leur "nursing home"...

samedi 27 novembre 2010

46ième: "Saga" de Tonino Benacquista

Genre : C'est en écrivant n'importe quoi qu'on devient un scénariste connu...


La storia
4 scénaristes sont convoqués par un producteur de télévision. Louis, le doyen, une ex-plume du cinecittà, Jérôme qui rêve d'Hollywood mais s'est fait voler son scénario par un concurrent requin, Mathilde uns écrivaine de romances sentimentales virée par son éditeur, et Marco, le narrateur, débutant et à la recherche d'une reconnaissance.

Point commun entre ces 4 scénaristes: ils ont besoin de travail, même pour un salaire misérable.
Mission: écrire 80 épisodes d'un feuilleton français.
Contraintes: le moins cher possible et donc un nombre de décors et acteurs réduits, pas d'effets spéciaux, tout tourné en studios...
Faites-nous n’importe quoi, absolument n’importe quoi, pourvu que ce soit le moins cher possible.

Objectif du feuilleton: respecter les quotas de diffusion en langue française.
Le thème du feuilleton: N'importe quoi !!. Le producteur s'en fiche, ce feuilleton est destiné à être diffusé en pleine nuit...


Allora ?
Excellent. Captivant. Drôle.

Tonino nous invente les coulisses des soap-operas, à travers ces 4 scénaristes bouillonnant d'idées, chacun dans son créneau personnel. Le cocktail est explosif, comme le roman.

Cloîtrés dans un petit bureau, avachis sur le canapé en mangeant des pizzas, ces "malfaiteurs" scénaristes se lâchent, concoctent des scènes abracadabrantes aux rebondissements déjantés, glissent en subliminal des références cinématographiques ou à leur vie personnelle.
Les médias, le milieu du cinéma sont écorchés.
Les personnages sont attachants, souvent émouvants par leurs faiblesses, leur sensibilité, leur vérité…

Petit bémol: la fin science-fiction qui dénote avec le reste du roman car trop tirée par les cheveux.

dimanche 21 novembre 2010

45ième: "Ni d'Eve ni d'Adam" d'Amélie Nothomb

Genre : carte du tendre au japon


L'histoire
Coulisses sentimentales de « Stupeur et Tremblements ». Amélie Nothomb n’a pas connu comme unique expérience la déchéance de roulades nocturnes dans les poubelles du boulot ou la descente sociale jusqu’au rang de madame Pipi. Elle a connu l’amour, ou en tout cas, un amoureux nippon
« Je l’aimais beaucoup. On ne peut pas dire cela à son amoureux. Dommage. […] J’avais pour lui de l’amitié, de la tendresse. Quand il n’était pas là, il ne me manquait pas »
Son Apollon, Rinri, quitte très vite son unique statut d’élève de Français du professeur Amélie pour prendre celui de fiancée d’Amélie.


Et alors ?
Cette histoire somme toute assez banale sur le plan des sentiments est pimentée par la découverte des coutumes japonaises souvent surprenantes et par l’humour décapant de l’écrivain.
Le couple mange et boit. La nourriture est un sujet omniprésent, des glaces pilées « kori », aux crêpes farcies « okonomiyaki », à la … fondue suisse insipide customisée ‘Japon’, qu’Amélie relève avec du tabasco en prétextant que c’est une coutume belge !
Le couple voyage : il se ballade dans la Mercedes de Rinri, se promène dans les parcs des amoureux, fait l’ascension rituelle du Mont Fuji.
Le couple échange sur de nombreux sujets, avec une forte connivence entre ces 2 personnages atypiques (Rinri est attiré par la culture occidentale, Améli Nothomb aime le Japon).

Un roman sobre et agréable à lire (le 16ième de Nothomb), souvent drôle. Autobiographique, assez narcissique, pas inoubliable, mais l’occasion d’un plaisant moment de lecture. C’est efficace et rapide, comme la capacité d’écrire de l’auteure. Un bon cru.

vendredi 12 novembre 2010

44ième: "Les Invités" de Pierre Assouline

Genre : comédie de mœurs de la mondanité parisienne L'histoire Sophie du Vivier et son mari reçoivent dans leur appartement parisien du 7ième arrondissement: hommes d'affaires, avocat, écrivain, diplomate. Le théâtre des mondanités est mis en scène avec précision par la maîtresse de maison assistée du cuisinier et de la bonne, Sonia. L'enjeu du dîner: emporter un contrat avec George ("Djorge") Banon, un industriel canadien. Un grain de sable vient gripper l'horlogerie bourgeoise: la bonne prend place parmi les invités pour éviter d'être 13 à table... Et comme le voile se lève sur la bonne (Sonia, de son vrai prénom Oumelkheir Ben Saïd, achève une thèse en histoire de l'art), les débats s'animent, les masques des différents convives de cette comédie s'estompent, mais tout en restant mesuré, modération et bonne éducation de la bourgeoisie obligent. Et alors ? L'écriture est fluide, ce roman se lit avec plaisir. Cette comédie présente des passages savoureux, les portraits sont aiguisés, certaines réparties surprennent, mais l'ensemble manque de profondeur. En parallèle de cette peinture de la bourgeoisie parisienne qui conversent de sujets légers, s'ajoute le thème plus "touchy" de l'immigration et de l'intégration ou non de ces "invités". Catalysé par la présence de Sonia, le racisme, la notion de nationalité française et sa relation avec la chrétienté, ces sujets moins consensuels s'invitent à table. Ressort une image moins flatteuse de ces Français "bien nés", imbus de leurs personnes, racistes, élitistes. Dénoncer la petitesse de la haute société française, était-ce là le thème développé par Pierre Assouline ? Ou une comédie légère des moeurs de la haute bourgeoisie parisienne ? Les deux ? Je suis perplexe, et à lire les avis sur le Net, les impressions sont très partagées. Mon avis sur ce roman aussi.

dimanche 7 novembre 2010

43ième: "La Chambre des Morts" de Franck Thilliez

Genre : thriller taxidermiste dans le Ch'Nord

L'histoire
Deux informaticiens au chômage, un magot découvert près d'un homme renversé par leur voiture, une fillette morte découverte dans un hangar, une autre enlevée, diabétique et qui donc mourra sans ses doses d'insuline... Commence le compte à rebours pour la police à la recherche de la diabétique. Mais une course poursuite peut en cacher une autre...

Et alors ?

Polar macabre, où la noirceur sévit à la fois chez les bourreaux et les défenseurs du bien. Un bon rythme où s'installe très vite le suspens, où s'alternent les pensées intimes de la Bête et de Lucie, brigadier. Mais le Mal rode et pourrait y faire basculer tous les acteurs du roman. Anatomiste, écorchés de Fragonard, poils de loup. Un peu étouffé par l'ambiance mortifère du début, saturée d'odeurs de cuir et de pin, hantée d'êtres vivants naturalisés. Les scènes décrivant l'équipe policière en action donnent un peu d'air à l'atmosphère viciée. Adapté au cinéma (Film sorti en novembre 2007)

Thriller morbide, qui peut déranger certains lecteurs sensibles même si l'horreur y est suggérée (le Silence des Agneaux résonne...). Un ancrage fort dans le paysage du Nord, peint pour certains passages avec poésie. Plus que l'intrigue policière, c'est la peinture du Nord et des relations entre personnages que j'ai appréciées.

Les livres qui m'ont marqué... (pas tous chroniqués)

  • 'Beloved' & 'Jazz' de Toni Morrison
  • 'Charlotte' de David Foenkinos
  • 'Crime et châtiment' de Dostoievski
  • 'Kite runner' de Khaled Hosseini
  • 'La joueuse de go" de Shan Sa
  • 'Le quatrième mur' 'Profession du père' de Sorj Chalandon
  • 'Les enfants de Minuit' de Salman Rushdie
  • 'Sombre dimanche' & "L'art de perdre" d'Alice Zeniter
  • 'Sous le soleil des Scorta' et 'Eldorado' de Laurent Gaudé
  • "1984" de George Orwell
  • "Au Zénith" de Dong Thuong Huong
  • "Candide" de Voltaire
  • "En attendant Godot" de Samuel Beckett
  • "Fanrenheit 451" de Bradbury
  • "L'écume des jours" de Boris Vian
  • "L'insoutenable légéreté de l'être", de Milan Kundera
  • "L'œuvre au noir" de Marguerite Yourcenar
  • "L'ombre du vent" de Carlos Ruis Zafon
  • "La métamorphose" de Kafka
  • "La vie devant soi" de Romain Gary
  • "Le Hussard sur le toit" et "Les âmes fortes" de Jean Giono
  • "Le parfum" de Patrick Suskind
  • "Le Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde
  • "Le rouge et le noir" de Stendhal
  • "Les Cavaliers" de Joseph Kessel
  • "Les Déferlantes" de Claudie Gallay
  • "Les Raisins de la Colère" de John Steinbeck
  • "Malevil" de Robert Merle
  • "Mr Vertigo" de Paul Auster
  • "Sur la route" de Jack Kerouac
  • à suivre
  • L'univers de Haruki Murakami
  • Les contes d'Alessandra Barrico
  • Les polars de Fréd Vargas
  • Les romans de Sepulveda
  • Les romans de Yasunari Kawabata

Grand Canyon

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