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Liste par auteurs & titres dans Kronik list

lundi 25 février 2019

360: 'Kite runner' / 'Les Cerfs-volants de Kaboul' de Khaled Hosseini

Genre : guerre, amour et rédemption


Histoire
Amir et Hassan sont deux enfants d'origines sociale et ethnique très différentes:  le premier est pachtoune et fils de Baba, un riche homme d'affaires, tandis que Hassan est Hazara et le fils du domestique de Baba.
Ils partagent cependant une même passion pour les concours de cerfs-volants et surtout une amitié profonde.
Jusqu'à cet épisode d'extrême violence subi par Hassan où Amir, pétrifié, ne lui vient pas en aide...

"Je suis devenu ce que je suis aujourd'hui à l'âge de douze ans par un jour glacial et nuageux de l'hiver 1975. Je revois encore cet instant précis où, tapis derrière le mur de terre à demi éboulé, j'ai jeté un regard furtif dans l'impasse située près du ruisseau gelé. La scène date d'il y a longtemps mais, je le sais maintenant, c'est une erreur d'affirmer que l'on peut enterrer le passé : il s'accroche tant et si bien qu'il remonte toujours à la surface. Quand je regarde en arrière, je me rends compte que je n'ai cessé de fixer cette ruelle déserte depuis vingt-six ans." 

Impressions
C'est un récit fort qui s'inscrit dans l'Histoire de l'Afghanistan ravagé par la violence des russes puis des Talibans. Khaled Hosseini est né à Kaboul, en Afghanistan, en 1965. Fils de diplomate, il a obtenu avec sa famille le droit d'asile aux Etats-Unis en 1980. Amir devient lui aussi américain après avoir du quitter la guerre en Afghanistan.

J'ai lu ce roman en Anglais, tant pour l'exercice que pour pouvoir vivre de plein fouet l'écriture.
Les personnages sont profonds, complexes, les descriptions nous plongent dans les odeurs, les goûts des plats du Moyen-Orient. Amitié, amour, trahison, regrets, secrets de famille, en résumé, un condensé d'humanisme.
C'est surtout le thème de la rédemption qui domine ce récit - à l'excès ? au point de minorer le contexte si riche ? Peut-on être pardonné d'avoir trahi son meilleur ami ? Jusqu'où doit-on aller pour 'expier' cette faute ?

Le dénouement est jugé trop forcé par certains critiques, 'over-egging the pudding !'. Je ne suis pas du même avis, cette rédemption souhaitée n'est pas articulée comme une 'happy end' douce.

'Si les enfants sont nombreux en Afghanistan, l'enfance, elle, y est quasi inexistante.

Magnifique et bouleversant.

vendredi 8 février 2019

359: 'Vernon Subutex' de Virginie Despentes

Genre : dérives acides et rock d'un disquaire en faillite


Histoire
Vernon Subutex a connu des jours meilleurs: il possédait le magasin de disques 'Revolver' à Paris. L'époque des vinyles... Et la crise du disque des années 80 a eu raison de son chiffre d'affaires...
'Ah ouais ? le vinyle et l'argentique - toi et moi on est des rescapés d'industries englouties, alors." 
Vernon finit par être à sec et par être expulsé de chez lui suite à la mort soudaine de son ami Alex Bleach, un ami chanteur qui lui payait le loyer.
D'hébergement en hébergement chez des ami(e)s, il subit une lente dérive vers la rue et la galère...
'Il commence même à concevoir une étrange satisfaction à être tombé aussi bas. Il sent, d'instinct, qu'il doit se méfier de ce penchant. Cette délectation de sa propre fin." 



Impressions
Vernon est un fil conducteur. La succession de connaissances de Vernon qui hébergent Vernon est prétexte à une peinture au vitriol de personnages radicaux: Xavier un scénariste loser aux idées d'extrême droite en panne d'inspiration, une jeune musulmane portant le voile, un trader cocaïnomane, une mannequin transgenre brésilienne ex-star du porno… 

De très nombreuses références au rock, des sentiments chamboulés et contradictoires, ce n'est pas excessivement trash mais c'est sans concession une société qui dégringole que Virginie Despentes esquisse à la serpe. Un tel parti pris teint en noir tous les chapitres, mais si le caractère trash ne choque pas, on peut apprécier le rythme et le style uppercut de ce roman.

Un roman frontal, assez noir, sex drug and rock & roll. Clivant.

Wikipédia nous informe:
Le nom du personnage principal, Subutex, fait référence au nom commercial de la buprénorphine, substance utilisée pour le traitement de la dépendance aux opiacés comme l'héroïne. 
Le prénom de Vernon fait quant à lui référence à l'un des pseudonymes de l'écrivain Boris Vian : Vernon Sullivan

Les livres qui m'ont marqué... (pas tous chroniqués)

  • 'Beloved' & 'Jazz' de Toni Morrison
  • 'Charlotte' de David Foenkinos
  • 'Crime et châtiment' de Dostoievski
  • 'Kite runner' de Khaled Hosseini
  • 'La joueuse de go" de Shan Sa
  • 'Le quatrième mur' 'Profession du père' de Sorj Chalandon
  • 'Les enfants de Minuit' de Salman Rushdie
  • 'Sombre dimanche' & "L'art de perdre" d'Alice Zeniter
  • 'Sous le soleil des Scorta' et 'Eldorado' de Laurent Gaudé
  • "1984" de George Orwell
  • "Au Zénith" de Dong Thuong Huong
  • "Candide" de Voltaire
  • "En attendant Godot" de Samuel Beckett
  • "Fanrenheit 451" de Bradbury
  • "L'écume des jours" de Boris Vian
  • "L'insoutenable légéreté de l'être", de Milan Kundera
  • "L'œuvre au noir" de Marguerite Yourcenar
  • "L'ombre du vent" de Carlos Ruis Zafon
  • "La métamorphose" de Kafka
  • "La vie devant soi" de Romain Gary
  • "Le Hussard sur le toit" et "Les âmes fortes" de Jean Giono
  • "Le parfum" de Patrick Suskind
  • "Le Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde
  • "Le rouge et le noir" de Stendhal
  • "Les Cavaliers" de Joseph Kessel
  • "Les Déferlantes" de Claudie Gallay
  • "Les Raisins de la Colère" de John Steinbeck
  • "Malevil" de Robert Merle
  • "Mr Vertigo" de Paul Auster
  • "Sur la route" de Jack Kerouac
  • à suivre
  • L'univers de Haruki Murakami
  • Les contes d'Alessandra Barrico
  • Les polars de Fréd Vargas
  • Les romans de Sepulveda
  • Les romans de Yasunari Kawabata

Grand Canyon

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