Genre : Shingo et sa famille à Kamakura
Histoire
Shingo, 62 ans, est toujours en activité professionnelle.
Il ne touche plus sa femme Yasuko, et ses enfants l'insupportent, tant son fils Shuichi qui boit et trompe sa femme, que sa fille Yasuko abandonnée avec ses 2 enfants par son mari. Seule sa bru, Kukiko, et la beauté de la nature trouvent grâce à ses yeux fatigués.
Impressions
Kawbata nous fait plonger au cœur de l'intimité d'une famille japonaise traditionnelle, avec tous ses codes sociaux associés.
Les scènes quotidiennes s'intercalent avec des moments de contemplation, un art du Pays du soleil levant. Shingo est attentif aux manifestations les plus infimes de la nature, tournesols, érables, ginkgos, chiens, cigales, marrons qui tombent d'un arbre...
Shingo est déçu de sa vie, montrant une lucidité impressionnante sur sa propre personne et le bilan de son existence plutôt banale et insignifiante.
Mais il ne tombe pas dans la mélancolie triste et semble attendre avec sérénité (avec zen ?) la mort qui gronde comme la montagne.
Murakami a indéniablement puisé une part de son inspiration dans cet auteur fabuleux.
Tout à l’heure, dans le train, je me demandais si on pourrait envoyer sa tête au blanchissage ou la faire réparer. La couper… ce serait peut-être un peu violent. Mais enfin, détacher provisoirement la tête du tronc, en disposer comme de linge sale.
'Les belles endormies' ne sont pas loin, roman évoqué à travers les divagations de Shingo. Les deux 'héros' ont en commun cette période de la vie où le corps décline, l'heure du bilan sonne.
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