Histoire
Le commissaire Soneri part se ressourcer -et se reposer ?- dans son village d'enfance des montagnes des Apennins. Au menu de sa retraite, petits plats mitonnés à l'auberge et randonnées dans les sous-bois de Montelupo. A la recherche de champignons comme il le faisait jadis avec son père. Mais il ne ramasse que des trompettes de la mort. Prémonitoire ?...
Le commissaire Soneri part se ressourcer -et se reposer ?- dans son village d'enfance des montagnes des Apennins. Au menu de sa retraite, petits plats mitonnés à l'auberge et randonnées dans les sous-bois de Montelupo. A la recherche de champignons comme il le faisait jadis avec son père. Mais il ne ramasse que des trompettes de la mort. Prémonitoire ?...
Impressions
Ombres et brouillards.
Les premiers chapitres m'ont remémoré 'Le château' de Kafka, ce village enfoui dans la brume où les étrangers sont froidement accueillis et écartés des secrets pesants.
L'atmosphère est remarquablement rendue: pesante, les contours des maisons et des gens sont brouillés, la résolution des énigmes qui point promet d'être ardue...
Une enquête à l'air libre des montagnes qui s'avère pourtant être une sorte de huis clos, un lieu d'où on ne peut s'échapper comme pour l'arpenteur de Kafka. Vite il faut fuir avant que la neige ne couvre les preuves et rende impraticables les routes.
Peinture des mentalités
L'auteur peint avec justesse les mentalités des villages reculés de montagne. Même si Soneri est dans ses terres, même si il sait parler le dialecte local, les langues se taisent, la méfiance règne vis à vis de ce policier désormais citadin.
"Il scruta les visages qu’il reconnaissait, mais sur lesquels le temps avait déposé une couche d’hostilité craintive."
Une enquête en arrière-plan
Autre particularité de ce polar, qui constitue un habile tour de force, ce personnage héros récurrent de Varesi ne mène pas l'enquête. Si Soneri investigue en mode 'off' et aide les carabiniers, c'est pour se plonger dans les fantômes de son enfance, et en particulier pour faire la lumière sur le passé paternel pendant les années fascistes.
Passé fasciste de l'Italie
Epoque peu reluisante, les rancunes sourdent et menacent de se déverser quand les maîtres charcutiers tombent de leurs piédestaux ...
"Mais même l'animal le plus beau de ces bois, si tu lui ouvres le ventre, il n'a dans les entrailles que de la merde et des choses dégoûtantes, ne l'oublie pas."
Le rythme est tranquille, sans éclats, mais profond, humain.
Un régal. Découverte d'un auteur italien que je retrouverai avec plaisir.
Ombres et brouillards.
Les premiers chapitres m'ont remémoré 'Le château' de Kafka, ce village enfoui dans la brume où les étrangers sont froidement accueillis et écartés des secrets pesants.
L'atmosphère est remarquablement rendue: pesante, les contours des maisons et des gens sont brouillés, la résolution des énigmes qui point promet d'être ardue...
Une enquête à l'air libre des montagnes qui s'avère pourtant être une sorte de huis clos, un lieu d'où on ne peut s'échapper comme pour l'arpenteur de Kafka. Vite il faut fuir avant que la neige ne couvre les preuves et rende impraticables les routes.
Peinture des mentalités
L'auteur peint avec justesse les mentalités des villages reculés de montagne. Même si Soneri est dans ses terres, même si il sait parler le dialecte local, les langues se taisent, la méfiance règne vis à vis de ce policier désormais citadin.
"Il scruta les visages qu’il reconnaissait, mais sur lesquels le temps avait déposé une couche d’hostilité craintive."
Une enquête en arrière-plan
Autre particularité de ce polar, qui constitue un habile tour de force, ce personnage héros récurrent de Varesi ne mène pas l'enquête. Si Soneri investigue en mode 'off' et aide les carabiniers, c'est pour se plonger dans les fantômes de son enfance, et en particulier pour faire la lumière sur le passé paternel pendant les années fascistes.
Passé fasciste de l'Italie
Epoque peu reluisante, les rancunes sourdent et menacent de se déverser quand les maîtres charcutiers tombent de leurs piédestaux ...
"Mais même l'animal le plus beau de ces bois, si tu lui ouvres le ventre, il n'a dans les entrailles que de la merde et des choses dégoûtantes, ne l'oublie pas."
Le rythme est tranquille, sans éclats, mais profond, humain.
Un régal. Découverte d'un auteur italien que je retrouverai avec plaisir.
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