Histoire
Yeruldelgger Khaltar Guichyguinnnkhen, commissaire de Police à Oulan-Bator, enquête sur la découverte du cadavre d'un enfant dans la steppe et sur l'homicide de chinois. Son assistante Oyun, la médecin légiste Solongo et l'enfant de la rue Gantulga l'assistent dans ces enquêtes en terres mongoles.
Impressions
Impressions
Un roman au profil 'pot-pourri', au Yin et Yang qui s'entremêlent.
Tradition et modernité.
Yourtes et isbas.
Gentils et pourris.
Violence et sagesse
"C'est de ton ignorance que se nourrit ta peur.
Steppes balayées par le vent et égouts putrides des entrailles d'Oulan-Bator.
"Il y eut pourtant un instant de grâce, au crépuscule, quand une ombre mauve coula sur la région de Sanzai. Les collines érodées et douces ondulèrent dans le couchant, plantées de pins et de mélèzes bleus espacés, et parsemées de vastes prairies argentées immobiles. Le ciel, au-dessus du camp, s'enflamma de rose et de pourpre, courut en longues traînées obliques de petits nuages violets. Le feu de bois embrasait le centre de la clairière et chacun écoutait descendre le soir dans le crépitement des flammes et le sifflement des braises."
Très vite on connaît les coupables, les rebondissements sont tirés par les cheveux et désordonnés (le coup de la plaque d'immatriculation qui arrête la balle par ex), et la violence est omniprésente: on scalpe, on émascule, on enterre, on ment, on viole...
En synthèse, la dimension thriller est à mon goût trop caricaturale.
Mais -il y a un grand Mais- une certaine magie opère; l'auteur nous peint les traditions mongoles, ses paysages, les plats traditionnels (les marmottes farcies aux galets chauds, des ravioles de mouton gras...).
Et il illustre la richesse offerte par le respect de la tradition dans une société qui perd toute valeur, toute boussole.
"Quand tu seras là-bas, offre-lui un berceau décent. Fais tapisser le fond de vert pour qu'elle y repose comme sur la terre de la steppe, et l'intérieur du couvercle d'un tissu bleu comme le ciel sur la plaine. Et tu feras aussi coller sept petites boules de coton blanc sur le tissu bleu du ciel, au-dessus de sa tête, pour que les sept divinités de la Grande Ourse portent bonheur à son âme pendant son voyage. N'oublie pas : tu l'as arrachée à la terre, la tradition exige que tu la conduises au ciel."
Un polar à boire en savourant un thé salé au beurre rance, allongé auprès du foyer de la yourte. Avant un galop effréné dans les steppes sauvages.
Ian Manook, de son vrai nom Patrick Manoukian.
Tradition et modernité.
Yourtes et isbas.
Gentils et pourris.
Violence et sagesse
"C'est de ton ignorance que se nourrit ta peur.
"Il y eut pourtant un instant de grâce, au crépuscule, quand une ombre mauve coula sur la région de Sanzai. Les collines érodées et douces ondulèrent dans le couchant, plantées de pins et de mélèzes bleus espacés, et parsemées de vastes prairies argentées immobiles. Le ciel, au-dessus du camp, s'enflamma de rose et de pourpre, courut en longues traînées obliques de petits nuages violets. Le feu de bois embrasait le centre de la clairière et chacun écoutait descendre le soir dans le crépitement des flammes et le sifflement des braises."
Très vite on connaît les coupables, les rebondissements sont tirés par les cheveux et désordonnés (le coup de la plaque d'immatriculation qui arrête la balle par ex), et la violence est omniprésente: on scalpe, on émascule, on enterre, on ment, on viole...
En synthèse, la dimension thriller est à mon goût trop caricaturale.
Mais -il y a un grand Mais- une certaine magie opère; l'auteur nous peint les traditions mongoles, ses paysages, les plats traditionnels (les marmottes farcies aux galets chauds, des ravioles de mouton gras...).
Et il illustre la richesse offerte par le respect de la tradition dans une société qui perd toute valeur, toute boussole.
"Quand tu seras là-bas, offre-lui un berceau décent. Fais tapisser le fond de vert pour qu'elle y repose comme sur la terre de la steppe, et l'intérieur du couvercle d'un tissu bleu comme le ciel sur la plaine. Et tu feras aussi coller sept petites boules de coton blanc sur le tissu bleu du ciel, au-dessus de sa tête, pour que les sept divinités de la Grande Ourse portent bonheur à son âme pendant son voyage. N'oublie pas : tu l'as arrachée à la terre, la tradition exige que tu la conduises au ciel."
Un polar à boire en savourant un thé salé au beurre rance, allongé auprès du foyer de la yourte. Avant un galop effréné dans les steppes sauvages.
Ian Manook, de son vrai nom Patrick Manoukian.
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