Histoire
Dans un village d'Amérique Latine, des cadavres sont exhumés en secret, des camions de la compagnie américaine foncent à travers les ruelles, le capitaine de la sécurité distille des discours tortueux, Rosamaria disparaît comme tant d'autres habitants, une énigmatique Luisa lui succède...
Impressions
Une telle lecture dans un été caniculaire, quel à-propos !!
"Ce pourrait être un mirage né de la chaleur. La route qui vibre là-bas. les façades qui ondulent. La lumière en fusion. L'air vitrifié. L'haleine brûlant des murs. La végétation pétrifiée, ou coulée dans le bronze; L'empreintes des mules et des attelages incrustée dans le sol pour l'éternité. Et cet immobile bourdonnement du silence."
Quelle écriture ! Je souffrais déjà de la chaleur pesante de cette fin de mois de juillet, cette introduction du roman me donne des ailes pour courir me rafraîchir d'une douche tiède voire froide !
J'ai choisi ce livre parce qu'il faisait partie des prix Interalliés, celui de 1989.
Le nom d'Alain Gerber me disait quelque chose, mais sur l'instant je séchais...
Il se trouve qu'Alain Gerber est le critique de jazz français dont la notoriété est aujourd’hui la mieux établie — nationalement, internationalement. Il est aussi journaliste et homme de radio, mais je ne lui connaissais pas cette qualité de romancier sur un tout autre thème que le jazz.
En dépit de cette canicule, le thème cœur de ce roman donnerait pourtant plus des frissons, du froid dans le dos. Quelle attitude tenir dans un monde arbitraire de dictature. Collaborer ou lutter ? Le narrateur Ernesto Ramon, désormais vieux et seul a tenté de naviguer dans la pseudo-neutralité. Mais force est de constater qu'il a échoué, n'a pas connu l'amour et gamberge sur ses fautes qui l'accablent. Un père autoritaire envers lequel il s'est vengé en dilapidant le patrimoine, un fils disparu qu'il s'est efforcé de ne pas aimer et de faire à une image autre que la sienne, son meilleur ami Alcibiade qu'il a trahi. Es-il encore temps pour lui d'essayer de vivre ?
De manière surprenante, ce roman est très peu critiqué, commenté sur le Net. Même sur Babelio, aucun commentaire... Une oeuvre caduque, démodée ??
Roman dénudé, à l'atmosphère caniculaire et pesante.
Prix interallié 1989
Le Prix Interallié était historiquement attribué par des journalistes à un journaliste ayant publié un roman dans l´année. C´est au Cercle de l´Union Interalliée, un prestigieux club parisien du 8ème arrondissement où déjeunaient des journalistes dans l´attente des résultats du prix Fémina, qu´est né le prix Interallié. Il a par le passé été controversé et appelé prix Intergrasset en raison de la surreprésentation historique des livres de la maison Grasset parmi les vainqueurs, même si cette tendance est plus contestable aujourd’hui avec seulement deux livres de la maison parmi lies 13 derniers vainqueurs. Le jury est toujours composé de dix journalistes et de l´auteur primé l´année précédente, mais la règle voulant que le prix soit attribué à un journaliste a été abandonnée depuis longtemps
Une telle lecture dans un été caniculaire, quel à-propos !!
"Ce pourrait être un mirage né de la chaleur. La route qui vibre là-bas. les façades qui ondulent. La lumière en fusion. L'air vitrifié. L'haleine brûlant des murs. La végétation pétrifiée, ou coulée dans le bronze; L'empreintes des mules et des attelages incrustée dans le sol pour l'éternité. Et cet immobile bourdonnement du silence."
Quelle écriture ! Je souffrais déjà de la chaleur pesante de cette fin de mois de juillet, cette introduction du roman me donne des ailes pour courir me rafraîchir d'une douche tiède voire froide !
J'ai choisi ce livre parce qu'il faisait partie des prix Interalliés, celui de 1989.
Le nom d'Alain Gerber me disait quelque chose, mais sur l'instant je séchais...
Il se trouve qu'Alain Gerber est le critique de jazz français dont la notoriété est aujourd’hui la mieux établie — nationalement, internationalement. Il est aussi journaliste et homme de radio, mais je ne lui connaissais pas cette qualité de romancier sur un tout autre thème que le jazz.
En dépit de cette canicule, le thème cœur de ce roman donnerait pourtant plus des frissons, du froid dans le dos. Quelle attitude tenir dans un monde arbitraire de dictature. Collaborer ou lutter ? Le narrateur Ernesto Ramon, désormais vieux et seul a tenté de naviguer dans la pseudo-neutralité. Mais force est de constater qu'il a échoué, n'a pas connu l'amour et gamberge sur ses fautes qui l'accablent. Un père autoritaire envers lequel il s'est vengé en dilapidant le patrimoine, un fils disparu qu'il s'est efforcé de ne pas aimer et de faire à une image autre que la sienne, son meilleur ami Alcibiade qu'il a trahi. Es-il encore temps pour lui d'essayer de vivre ?
De manière surprenante, ce roman est très peu critiqué, commenté sur le Net. Même sur Babelio, aucun commentaire... Une oeuvre caduque, démodée ??
Roman dénudé, à l'atmosphère caniculaire et pesante.
Prix interallié 1989
Le Prix Interallié était historiquement attribué par des journalistes à un journaliste ayant publié un roman dans l´année. C´est au Cercle de l´Union Interalliée, un prestigieux club parisien du 8ème arrondissement où déjeunaient des journalistes dans l´attente des résultats du prix Fémina, qu´est né le prix Interallié. Il a par le passé été controversé et appelé prix Intergrasset en raison de la surreprésentation historique des livres de la maison Grasset parmi les vainqueurs, même si cette tendance est plus contestable aujourd’hui avec seulement deux livres de la maison parmi lies 13 derniers vainqueurs. Le jury est toujours composé de dix journalistes et de l´auteur primé l´année précédente, mais la règle voulant que le prix soit attribué à un journaliste a été abandonnée depuis longtemps
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