Genre : planctonesque
Histoire
"Défiguré à la suite d'un accident, le narrateur émerge lentement de sa solitude, réconcilie la forme et le sans-forme, explore le monde duquel il s'était retiré. Le double regard, celui, distant, d'Almodovar qui le filme et celui, passionné, d'un transsexuel, lui fait comprendre peu à peu qu'il y a une fête au centre du vide."
4ième de couverture
Publié en 2008 chez Gallimard, premier roman d’Antoni Casas Ros
"Ce que j'aime dans le plancton, c'est qu'il est en flottaison entre deux mondes et qu'il jouit à la fois de l'eau et de la lumière. C'est sans doute la vie la plus harmonieuse, la vie à laquelle j'aspire. Une vie si belle que le rêve n'a même pas besoin d'affleurer. Une vie dépourvue de tension. Une vie qui est une mélodie offerte au principe d'incertitude. Une vie qui finit brusquement, dans la dévoration. Un itinéraire parfait : lumière, eau, danse et fin."
Impressions
Tout est dit dans le 4ième de couverture...:)
Roman inspiré de sa propre vie, Antoni Casas Ros a en effet subi un accident de voiture à l'âge de vingt ans qui l'a défiguré et dans lequel son amie a trouvé la mort.
Il s'interroge sur le sens de sa vie et même de la vie de manière générale, lui réfugié dans la solitude loin du regard des autres.
Mathématicien initié par sa mère, son seul soutien, lettré et sybarite..
C'est dans l’amour d’une transsexuelle génoise et dans le projet d'un film avec le réalisateur Pedro Almodovar, qu'il retrouve le gout de la vie.
Délicatesse et brutalité se côtoient, et les scènes surréalistes habillent de récit d'une ambiance décalée, comme par exemple ce cerf qui élit domicile sur son canapé et les suit en permanence.
'Il me laisse une toute petite place sur le canapé, je la prends, je caresse sa tête, juste entre les bois et sa petite barbe de Chinois. Il y a dans son œil une douceur indifférente qui me touche profondément."
"Dans cet autoportrait, j’essaie autre chose. Je tente de regarder le monde jusqu’à ce qu’il révèle sa beauté même si l’opération est étrangement utopique. J’établis le théorème d’Almodovar : il suffit de regarder assez longtemps pour transformer l’horreur en beauté.'
Un écrit autobiographique hors des standards
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire