Histoire
Jean, jeune chauffeur de taxi, rencontre M. Salomon, un roi du pantalon à la retraite, qui anime un standard SOS pour les désespérés. Mais M Salomon cache une angoisse que Jean va s'évertuer à faire disparaître.
Impressions
Dernier roman sous le pseudo d'Emile Ajar.
D'emblée, la gouaille de l'auteur met le sourire aux lèvres. Le narrateur naïf au cœur d'or, curieux d'apprendre, donne le 'la', avec un vocabulaire tout de même plus évolué que celui de Momo dans la 'Vie devant soi'. En effet, Jean est un accro du dictionnaire, autodidacte enthousiaste.
Auprès de Jean et de M. Salomon, tourne une ribambelle de personnages pittoresques, comme Chuck.
"Chuck dit qu'avec l'humour juif, on peut même se faire arracher les dents sans douleur, c'est pourquoi les meilleurs dentistes sont juifs en Amérique. Selon lui, l'humour anglais n'est pas mal non plus comme arme d'autodéfense, c'est ce qu'on appelle les armes froides. l'humour anglais vous permet de rester un gentleman même quand on vous coupe les bras et les jambes, et que tout ce qui reste de vous c'est un gentleman."
D'emblée, la gouaille de l'auteur met le sourire aux lèvres. Le narrateur naïf au cœur d'or, curieux d'apprendre, donne le 'la', avec un vocabulaire tout de même plus évolué que celui de Momo dans la 'Vie devant soi'. En effet, Jean est un accro du dictionnaire, autodidacte enthousiaste.
Auprès de Jean et de M. Salomon, tourne une ribambelle de personnages pittoresques, comme Chuck.
"Chuck dit qu'avec l'humour juif, on peut même se faire arracher les dents sans douleur, c'est pourquoi les meilleurs dentistes sont juifs en Amérique. Selon lui, l'humour anglais n'est pas mal non plus comme arme d'autodéfense, c'est ce qu'on appelle les armes froides. l'humour anglais vous permet de rester un gentleman même quand on vous coupe les bras et les jambes, et que tout ce qui reste de vous c'est un gentleman."
Je pourrai multiplier sans fin les citations truculentes de ce roman. Sans doute un peu long, mais tellement riche.
Et pour finir par une note moins joyeuse, c'est un an avant son suicide en décembre 80 que ce livre est paru (1979). A une journaliste qui lui posait la question : « Vieillir ? », Romain Gary répondit : « Catastrophe. Mais ça ne m'arrivera pas. Jamais. J'imagine que ce doit être une chose atroce, mais comme moi, je suis incapable de vieillir, j'ai fait un pacte avec ce monsieur là-haut, vous connaissez ? J'ai fait un pacte avec lui aux termes duquel je ne vieillirai jamais »
Roman très humain, un conte optimiste face aux aléas de la vie, de la naissance et de l'Histoire avec un grand 'H", un message d'espoir pour résister au racisme, à l'indifférence vis à vis des laissés-pour-compte. Comment réagir face à la vieillesse, la recette de M. Ajar est moins réjouissante...
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