Genre : monument de la littérature, le réalisme imaginaire
Histoire
Epopée de la fondation, grandeur et décadence de Macondo, un village perdu au fin fond de la jungle d'Amérique du Sud.
Indissociable de Macondo, la famille Buendia égrène ses figures picaresques, du fondateur à qui une malédiction (de cents ans...) est lancée, aux meneurs de guerre et autres excentriques, jusqu'aux derniers survivants du déclin de Macondo ravagé par un déluge biblique.
Impressions
Centième chronique, champagne !!
Il fallait un roman exceptionnel et qui plus est, un titre pertinent pour cet anniversaire de blogging-pot. Cent chroniques de solitude ?? Fffout, je souffle les bougies !!
Roman des mythes, un ouvrage homérique (et mythique ?), Macondo théâtre légendaire d'une histoire épique du continent latino-américain.
Entre rêve et réalité, les événements se succèdent à un rythme effréné et fou - à l'image des personnages-, mêlant situations délirantes et loufoques, magie et alchimie, décadence et grandeur, aventures et histoire d'amour impossibles, révolutionnaires sanglants et pieuses immaculées.
"[...] ils virent par la fenêtre tomber une petite pluie de minuscules fleurs jaunes. [...] Il tomba tant de fleurs du ciel qu'au matin les rues étaient tapissées d'une épaisse couverture, et on dut les dégager avec pelles et râteaux pour que l'enterrement pût passer."
"L'atmosphère était si humide que les poissons auraient pu entrer par les portes et sortir par les fenêtres, naviguant dans les airs d'une pièce à l'autre."
"[...] surgit avec un coffre plein d'argent, un pot de colle et un pinceau, et, chantant à gorge déployée les vieux airs de Francisco-l'Homme, tapissa la maison de l'intérieur et du dehors,et de bas en haut, avec des billets d'un peso."
"[...] surgit avec un coffre plein d'argent, un pot de colle et un pinceau, et, chantant à gorge déployée les vieux airs de Francisco-l'Homme, tapissa la maison de l'intérieur et du dehors,et de bas en haut, avec des billets d'un peso."
Le lecteur doit s'abandonner à ce flux continu et dynamique, enivré par une atmosphère fantastique et absurde enrichie de nombreux détails. J'ai connu un début de lecture laborieux où je tentais d'ordonner et d'enregistrer la succession des personnages et des événements.
Mais le cycle perpétuel des événements et des personnages brouille les pistes, confusions exacerbées par ces membres immortels qui hantent le village et la famille. Réincarnations des noms et des personnalités, répétitions d'incestes et de destins solitaires, un mouvement cyclique emporte inéluctablement les Buendia vers la décadence et la fin.
Une fois que j'ai lâché prise, j'ai mieux goûté la puissance de cette oeuvre.
« Il n'y avait, dans le cœur d'un Buendia, nul mystère que [Pilar Ternera] ne pût pénétrer, dans la mesure où un siècle de cartes et d'expérience lui avait appris que l'histoire de la famille n'était qu'un engrenage d'inévitables répétitions. »
" [...] on ne meurt pas quand on veut, mais seulement quand on peut."
Un roman reconnu comme un chef d’œuvre du patrimoine littéraire mondial.
Monumental.
Pour en savoir plus
Le colombien Gabriel García Márquez, romancier, nouvelliste et journaliste reçut le prix Nobel de littérature en 1982 pour l'ensemble de son oeuvre. Ce roman est souvent cité comme le texte le plus représentatif du réalisme magique, faisant cohabiter plusieurs genres littéraires et juxtaposant un cadre historique avéré et des références culturelles vraisemblables à des éléments surnaturels ou irrationnels.
Sur Wikipedia, analyse détaillée de cet ouvrage: http://fr.wikipedia.org/wiki/Cent_ans_de_solitude
J'avais commencé à établir un arbre généalogique, Wikipedia l'a fait:
Le colombien Gabriel García Márquez, romancier, nouvelliste et journaliste reçut le prix Nobel de littérature en 1982 pour l'ensemble de son oeuvre. Ce roman est souvent cité comme le texte le plus représentatif du réalisme magique, faisant cohabiter plusieurs genres littéraires et juxtaposant un cadre historique avéré et des références culturelles vraisemblables à des éléments surnaturels ou irrationnels.
Sur Wikipedia, analyse détaillée de cet ouvrage: http://fr.wikipedia.org/wiki/Cent_ans_de_solitude
J'avais commencé à établir un arbre généalogique, Wikipedia l'a fait:
Pour ma part je trouve ce roman très surfait et peu brillant, certes bien écrit et témoignant d'une belle puissance narrative chez son auteur, mais totalement creux.
RépondreSupprimerGabriel Garcia Marquez a une imagination foisonnante, mais quel intérêt ? Où est le génie ? Le livre ne présente aucune structure construite, il n'y aucun fil conducteur, aucune analyse psychologique, nous sommes en présence de faits imaginaires relatés avec une densité décourageante, qui plus est sans beaucoup d'humour ni beaucoup d'esprit...
D'ailleurs Marquez a dit lui-même ne pas comprendre le succès de ce livre en particulier : "La plupart des critiques ne réalisent pas qu'un roman comme Cent ans de solitude est un peu une blague". Certains livres sont hissés au panthéon de la littérature mondiale et parois cela reste énigmatique, voire injustifié. Non, non, je ne trouve pas ce livre brillant...
Je préfère largement l'œuvre de Tolstoï qui relève véritablement du génie !
Why not ? Heureusement que nous n'apprécions pas tous les mêmes romans.
SupprimerAvec du recul, j'ai aimé cette histoire déjantée sans queue ni tête.
Car elle est à l'image de notre histoire, où se répètent les mêmes cycles de naissance-floraison-déclin des civilisations, soulignant notre insignifiance. Sans doute aussi, car j'aime les personnalités déjantées, et si c'était une blague, c'en est d'autant meilleur.
Quant à Tolstoï, certes, il faut absolument que je me plonge dans son oeuvre. Merci pour la suggestion !