Genre : cycle de 3 fables religieuses
Histoire
3 courts romans, 3 religions:
1- « Milarepa », le bouddhisme tibétain
Histoire du "Mila vêtu de côton" (1052-1135), le quatrième grand maître éveillé de la lignée kagyü du bouddhisme tibétain. Publié en 1997.
2- "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran", la religion musulmane, et plus particulièrement le soufisme. (2002)
Comment Moïse, surnommé Momo, se verra enseigné l'amour et la vie par des prostituées, et se tournera le soufisme, guidé par Ibrahim, l'épicier du coin...
3- "Oscar et la dame en rose", le christianisme.(2004)
Oscar, un enfant de dix ans, a le cancer et vit à l'hôpital. Mamie Rose, la "dame rose", vient lui rendre visite tous les jours à l'hôpital.
Impressions
Le premier volet m'a laissé indifférent, voire m'a ennuyé. Sous l'alibi très fragile d'un homme, parisien , qui rêve de hautes montagnes et qui serait la réincarnation de Milarépa, l'auteur introduit la narration de la vie de ce maître tibétain. C'est factuel, fidèle me semble-t-il à la biographie de cette figure tibétaine, mais qu'apporte cette version d'Eric Emmanuel Schmitt ?...
"Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" est au contraire une pure invention, savoureuse. L'écriture est légère, souvent drôle. Court roman qui touche par sa simplicité en traitant d’amitié et de tolérance dans une vie pas toujours tendre.
Petit bémol: j'ai tout de même ressenti de fortes ressemblances avec "La vie devant soi", ce chef d’œuvre de Romain Jary publié en 1975, où un certain Momo , jeune musulman, raconte sa vie chez madame Rosa, une ancienne prostituée.
"Oscar et la dame en rose" constitue le volet le plus réussi de ce triptyque. Je mettrai en garde les âmes trop sensibles ! J'ai pleuré comme une madeleine, et j'ai lutté pour distinguer les derniers chapitres à travers un rideau de larmes (j'exagère un peu, mais cela illustre l'atmosphère).
Cette courte fable est très émouvante et spirituelle, aux deux sens du terme.
L'humour, l'innocence, les farces d'Oscar apportent de l'espoir face aux grandes questions de l'existence que se pose ce jeune garçon que la mort guette. Le bonheur,
la mort, l'au-delà, l'amour...
De plus cette idée d'introduire la foi par cet échange épistolaire avec Dieu est habile.
Comme certains blogueurs, on peut s'interroger sur le caractère dérangeant de commisération malsaine que porterait ce roman. Cette histoire contribuerait à ne pas considérer les enfants des hôpitaux comme des êtres humains à part entière. Personnellement, je ne souscris pas à ce procès d'intention, je retiens un message d'espoir.
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