Acte I: L’histoire
Avignon 2003. Le festival est chamboulé par un mouvement de grève des intermittents du spectacle.
« Nuit rouge », une pièce d’un auteur inconnu, Paul Séliès, est programmé au théâtre « Le chien fou » dirigé par Odon.
Au milieu de cette ambiance tendue et chaotique, arrivent Mathilde dite la Jogar, une Avignonnaise devenue une comédienne célèbre, et Marie, une paumée à la dérive..
La Jogar fut l’amante d’Odon, Marie est la sœur de Paul Séliès.
Les destins vont se croiser et les voiles se lever.
Acte II: mon ressenti
A l’instar du roman « Les déferlantes », à l’intrigue de base qui se joue théâtralement presque à huis clos entre Odon, Mathilde et Marie, se greffent les histoires de personnages secondaires savoureux, souvent atypiques voire marginaux.
Et se dessine alors une fresque riche en destinés qui envoûtent le lecteur. Destinés tragiques ou banales, célèbres ou anodines, passions et parfois souffrances, amours pour un frère, pour une femme ou un homme, pour le théâtre, secrets et dissimulations. Le passé hante les personnages du roman, qui pour beaucoup souffrent de solitude au milieu de la foule des festivaliers.
L’écriture est simple, sans fioritures, les chapitres assez courts sont principalement déclinés sous la forme de dialogues.
Il fait chaud, l’ambiance est électrique, survoltée, et le suspens quant au dénouement électrise le lecteur; la canicule écrase, asphyxie, et nous fait chercher un coin d’ombre derrière la page suivante…
Moins envoûtant que « Les déferlantes », sans doute du fait de son format plus court.
Encore un roman magnifique.
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