Genre : quête racinaire de soi-même
Histoire
Rose est tiraillée entre deux cultures : celle à laquelle elle voudrait appartenir, et celle que ses cheveux crépus trahissent. De coiffure en coiffure, elle sera prête à tout pour se conformer à une société qui rejette la différence.
Au fil de sa quête d’identité, Rose va devoir se confronter aux discriminations sexistes et racistes, à l’Histoire qui lui a donné ses racines métissées, et, finalement, à elle-même.
Impressions
C'est a priori un récit inspiré d'elle-même.
Pas de réel fil conducteur, elle égrène son apprentissage au fur et à mesure des années, d'abord obsédé par la maîtrise des boucles rebelles, mais finalement une trajectoire qui se dirige vers l’acceptation de soi, de ses origines créoles et de sa place de femme.
Mais cette BD est aussi une enquête extrêmement fouillée et riche d'enseignements sur l'histoire des coiffures. Une histoire corrélée à celle des discriminations sexistes et raciales, des humiliations et des contraintes fortes auxquelles les femmes aux cheveux crépues ont été et sont toujours confrontées.
Le dessin ne m'interpelle pas au premier abord, mais sa simplicité et fluidité est au service du récit, souvent drôle et bien rythmé.
Lou Lubie est originaire de l’île de la Réunion. Elle y publie ses cinq premiers livres, avant de s’installer en France métropolitaine où elle se fait connaître avec "Goupil ou face". Elle est la fondatrice du Forum Dessiné, site communautaire où des dessinateurs de tous niveaux improvisent ensemble de la BD collective. Cette expérience de création partagée lui inspire "La Fille dans l’écran", une BD dessinée à quatre mains. Aujourd’hui, elle continue d’explorer de nouveaux genres, du thriller fantastique avec "L’Homme de la situation" aux contes de fées dans "Et à la fin, ils meurent".
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