Genre : crêpage de chignons
Histoire
Le portrait de Maria Callas à travers la mémoire malade et jalouse d'une rivale aigrie, Carlotta Berlumi.
Impressions
Ce qui m'a frappé d'emblée est l'épaisseur des pages, le faible nombre de pages et la police de caractère à la taille généreuse. 135 pages, interligne 1.5 et gros caractères!
On se dit que soit c'est un condensé de bonheur littéraire, un condensé à savourer.
Soit c'est un produit marketing porté par la marque Eric-Emmanuel Schmitt que j'ai déjà pu tester pour vous !
Alors on entame la lecture, et cela commence bien avec cette visite de la Scala interrompue par une vieille dame aigrie.
Mais le récit patine un peu, l'écriture est 'propre' et sans surprise, calée sur la biographie de la célèbre cantatrice Maria Callas vue à travers les yeux de cette vieille dame.
Carlotta décrit par exemple:
« Cette grosse Grecque avec ses lunettes de myope, mal fagotée, boutonnée, boudinée, flanquée d'un mari sénile » ...
Et en effet Cecilia Sophia Anna Maria Kalogeropoulos née le 2 décembre 1923 à Manhattan, dans une famille d'origine grecque, était une petite fille ronde et myope. Ce n’est qu'en chantant que Maria parvient à s'affranchir de ses complexes physiques
Et la suite de la biographie est ensuite déclinée de manière chronologique.
Récit agrémenté des critiques méchantes, futiles et détestables de Carlotta, et de ses histoires de coucheries à répétition...
"[...] elle qui avait tant désiré plaire, léché les culs et qui préméditait tout..."
La vieille dame narre les début de la cantatrice, et finalement se cale sans originalité sur une description chronologique proche de celle trouvée sur Wikipedia:
"Maria Callas est pour la première fois invitée à la Scala de Milan en 1950, remplaçant au pied levé la soprano Renata Tebaldi dans le rôle-titre d’Aida, opéra de Giuseppe Verdi. Mais sa performance ne rencontre pas le succès escompté : le public ne témoigne d’aucun enthousiasme particulier et les critiques sont, le lendemain, plutôt mauvaises. Sa voix est jugée inégale, forcée.
Une décevante première fois qui sera vite oubliée : dès l’année suivante, la Callas est de nouveau invitée par le théâtre milanais pour la production des Vêpres Siciliennes de Verdi. Cette fois-ci, c'est un triomphe. Jusqu'à la fin des années 1950, la Diva règne sur la Scala, prestigieuse et exigeante institution européenne."
L'auteur tente des salves d'humour (mais il aurait pu s'abstenir...)
"Selon une boutade qui circulait dans le métier, pour un chanteur, le metteur en scène est comme un préservatif : avec c’est bien ; sans, c’est mieux."
J'arrête là mes commentaires, je vais finir par ressembler à Carlotta... :)
Et pour ne pas fâcher les admirateurs de la cantatrice, l'auteur se rattrape en décrivant Carlotta subjuguée lors d'un concert.
"L'assistance guettait l'apparition de la Callas. Elle entra, vêtue en prêtresse, svelte, élégante, radieuse, un rameau de gui à la main. Le temps se suspendit. Même le silence changea de densité."
Livre alimentaire pour l'auteur ...
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