Genre : clés pour comprendre le Moyen-Orient de 2020
Histoire
2020 est une année marquée par la Covid-19 et l’effondrement du marché pétrolier, et surtout les bouleversements depuis le Moyen- Orient jusqu’aux banlieues de l’Europe.
L'auteur chronique les événements clés de l'année 2020 et tente d'en comprendre les grandes transformations de demain.
Impressions
Lecture très exigeante, de par la culture historique et du monde arabe très avancée de l'hauteur, et aussi par une écriture élaborée et riche de nombreux mots dont j'ignorais la signification.
Il faut s'accrocher, je n'ai pas fait un doctorant en géopolitique du Moyen-Orient ni en culture arabe...
Deux dates majeures sont mises en avant:
- 24 juillet, Recep Tayyip Erdogan, le président turc, participe à la première grande prière dans l’ex-basilique Sainte-Sophie d’Istanbul, transformée en mosquée ;
- 16 octobre, Samuel Paty, enseignant d’histoire-géographie, est décapité par un jeune djihadiste d’origine tchétchène à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).
Sont citées de très nombreuses autres dates, en particulier d'accords diplomatiques qui se font et se défont.
- Les accords d'Astana conclus jeudi 4 mai 2017 entre la Russie et l’Iran, alliés de Bachar Al-Assad d’un côté, et la Turquie, soutien des rebelles syriens de l’autre, pour la création de quatre « zones de désescalade en Syrie » en vue de parvenir, annoncent les chefs des délégations des trois pays parrainant les pourparlers, à une trêve durable.
- Le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien (le Joint Comprehensive Plan of Action – JCPOA) le 8 mai 2018
1- L’« axe chiito- frériste », ou « l’axe de Mahomet », qui regroupe l’Iran, la Turquie et le Qatar, unis par leur soutien à l’islam politique et leur hostilité à l’Arabie saoudite, à Israël ou aux Etats-Unis. Avec comme chef Recep Tayyip Erdogan, le président turc aux convictions islamistes et aux penchants autoritaires.
2- « l’alliance abrahamique » regroupant Israël, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc, le Soudan et les Etats-Unis – auxquels il faut ajouter l’Egypte, qui ne pèse plus, et l’Arabie saoudite, qui n’a pas (encore) normalisé avec Israël, avec pour point commun Le rejet de l’islam politique.
C'est soutenu et -il faut reconnaître- cette lecture demande une culture approfondie du monde musulman que je ne retirerai au final que trop peu d'enseignements, noyé par les événements, les dates et les courants religieux et diverses alliances qui s'affrontent.
En revanche, comme reproduites ci-dessus, des cartes très explicites apportent des éclairages précieux sur cette région du monde bien complexe.
Un essai érudit, mine d'informations, mais trop 'high-level' pour moi...
https://www.leaders.com.tn/article/31381-l-afrique-du-nord-et-le-moyen-orient-apres-2020-sous-l-analyse-de-gilles-kepel
Avec ses outils de sociologue et ses paradigmes de politiste, Gilles Kepel, professeur à l’université Paris Sciences et Lettres, qui dirige la chaire Moyen-Orient Méditerranée à l’École normale supérieure et enseigne à l’Université de la Suisse italienne et à Sciences Po (Paris et Menton), a perfectionné son approche. Servi par une excellente documentation, alimentée au jour le jour, il a pu écrire quasiment en direct ce livre. Son collègue, Fabrice Balanche, maître de conférences à l’université Lyon II, lui prêtera sa collaboration précieuse, en établissant dix-sept cartes illustrées qui permettent de visualiser les transformations sur le terrain.
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