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vendredi 16 octobre 2020

423: 'Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur' de Harper Lee

Genre : Scout toujours


Histoire
Histoire autobiographique d’une fillette de l’Alabama affligé par la Dépression.
Trois ans de la vie de la narratrice, âgée de 6 à 9 ans et surnommée «Scout».


Impressions
C'est l'unique roman de cette auteure, et il a été récompensé par le prix Pulitzer en 2001 et le prix Saramuch en 2009. Il est aussi souvent encensé et cité parmi les 100 romans incontournables.
Ce roman est devenu un élément incontournable de la religion civique américaine. En plus d’être enseigné, selon une estimation fiable, dans les trois quarts des écoles publiques d’Amérique, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur se vend à environ un million d’exemplaires par an pour un total de 30 millions à ce jour.

Et en regard de ce succès, je suis plutôt déçu. 

Ce qui est souvent mis en avant est l'exposé des thèmes lourds de la ségrégation, du racisme, de l'injustice, à travers la bouche d'une petite fille.
Mais ce procédé est utilisé par de nombreux auteu(e)rs et parfois de façon nettement plus habile et forte. Par exemple, c'est le cas de 'Lignes de faille' de Nancy Huston qui fait parler des enfants sur 4 générations, un roman d'une toute autre envergure pour moi.

L'événement clé du roman est le procès.
Sur ce plan aussi, j'ai ressenti un sentiment de déception. Le procès arrive tardivement dans le récit. Le début est surtout consacré à la description des jeux des enfants attirés par la maison des Radley dont le fils Boo ne sort jamais. Et finalement la description du procès ne transcrit pas l'intensité des enjeux.

Le seul attrait que j'ai ressenti est que ce roman apporte une peinture du Sud des Etats-Unis des années 30 dans une période de transition sociétale. Elle évolue lentement vers une sortie de la ségrégation; la rébellion des Noirs commence ainsi qu'une prise de conscience par les Blancs de l'absurdité de cette violence. 

Plus que Scout, le personnage d'Atticus est particulièrement intéressant. Il incarne la tolérance et le respect entre les hommes. 
Un sentiment d'excès caricatural -le super héros- émerge cependant:  cet avocat campagnard à l’honnêteté improbable, un «saint de façade», est selon un critique américain de la 'ritaline' morale, le vecteur qui permet aux Américains de se sentir à l’aise avec leur conscience.

Un roman  'culte' aux Etats-Unis qui j'ai refermé en étant plutôt déçu.

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Les livres qui m'ont marqué... (pas tous chroniqués)

  • 'Beloved' & 'Jazz' de Toni Morrison
  • 'Charlotte' de David Foenkinos
  • 'Crime et châtiment' de Dostoievski
  • 'Kite runner' de Khaled Hosseini
  • 'La joueuse de go" de Shan Sa
  • 'Le quatrième mur' 'Profession du père' de Sorj Chalandon
  • 'Les enfants de Minuit' de Salman Rushdie
  • 'Sombre dimanche' & "L'art de perdre" d'Alice Zeniter
  • 'Sous le soleil des Scorta' et 'Eldorado' de Laurent Gaudé
  • "1984" de George Orwell
  • "Au Zénith" de Dong Thuong Huong
  • "Candide" de Voltaire
  • "En attendant Godot" de Samuel Beckett
  • "Fanrenheit 451" de Bradbury
  • "L'écume des jours" de Boris Vian
  • "L'insoutenable légéreté de l'être", de Milan Kundera
  • "L'œuvre au noir" de Marguerite Yourcenar
  • "L'ombre du vent" de Carlos Ruis Zafon
  • "La métamorphose" de Kafka
  • "La vie devant soi" de Romain Gary
  • "Le Hussard sur le toit" et "Les âmes fortes" de Jean Giono
  • "Le parfum" de Patrick Suskind
  • "Le Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde
  • "Le rouge et le noir" de Stendhal
  • "Les Cavaliers" de Joseph Kessel
  • "Les Déferlantes" de Claudie Gallay
  • "Les Raisins de la Colère" de John Steinbeck
  • "Malevil" de Robert Merle
  • "Mr Vertigo" de Paul Auster
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