Histoire
1870, avant la guerre de sécession qui mettra officiellement fin à l'esclavagisme (dans la pratique ... ?).
Sethe vit dans une maison hantée par un fantôme et l'esprit hanté par un passé douloureux et violent. Seule reste à ses côtés sa fille Denver quand arrivent successivement Paul D, un ancien compagnon de galère, et une mystérieuse jeune fille.
Sethe vit dans une maison hantée par un fantôme et l'esprit hanté par un passé douloureux et violent. Seule reste à ses côtés sa fille Denver quand arrivent successivement Paul D, un ancien compagnon de galère, et une mystérieuse jeune fille.
Impressions
Un roman témoin de la haine et de la violence qu'a subi la population afro-américain au 19ième et 20ième siècle.
Sur la base d'un fait divers horrible, un infanticide commis par une esclave noire voulant épargner les siens de l'horreur, Toni Morrison construit ce témoignage d'une femme forte et sensible mais meurtrie et fautive de l'inacceptable. C'est une peinture sans concession de cette facette de l'histoire américaine peu glorieuse, avec ses lynchages arbitraires, ses viols et sévices, ses fous du Ku Klux Klan.
L'auteure nous plonge dans l'intimité de cette reconstruction au quotidien de Sethe et de son entourage, avec des onces d'espoir tout de même apportées par la solidarité entre noirs, voire même déjà de certains blancs opposés à l'esclavagisme.
La violence est rendue supportable par l'écriture sensible et délicate, un style allusif en clair-obscur pour dévoiler petit à petit le passé, un discours où sans doute Sethe minimise les souffrances vécues. La violence est aussi adoucie par l'usage du fantastique au moyen de scènes ou descriptions surnaturelles, comme un prunier qui pousse dans le dos ou de clairière où parler avec les morts.
Sur la base d'un fait divers horrible, un infanticide commis par une esclave noire voulant épargner les siens de l'horreur, Toni Morrison construit ce témoignage d'une femme forte et sensible mais meurtrie et fautive de l'inacceptable. C'est une peinture sans concession de cette facette de l'histoire américaine peu glorieuse, avec ses lynchages arbitraires, ses viols et sévices, ses fous du Ku Klux Klan.
L'auteure nous plonge dans l'intimité de cette reconstruction au quotidien de Sethe et de son entourage, avec des onces d'espoir tout de même apportées par la solidarité entre noirs, voire même déjà de certains blancs opposés à l'esclavagisme.
La violence est rendue supportable par l'écriture sensible et délicate, un style allusif en clair-obscur pour dévoiler petit à petit le passé, un discours où sans doute Sethe minimise les souffrances vécues. La violence est aussi adoucie par l'usage du fantastique au moyen de scènes ou descriptions surnaturelles, comme un prunier qui pousse dans le dos ou de clairière où parler avec les morts.
Un livre assez ardu à lire mais magnifique.
Une auteure majeure, prix Nobel de littérature en 1993.
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