Genre : auto-fiction
Histoire
Rachel aime Pierre même si celui-ci refuse de l'épouser et de vivre avec elle. Pierre restera de cet avis même si Rachel a une fille de lui...
Impressions
Un premier sujet: la différence des classes.
Rachel, belle et intelligente, est secrétaire et vient d'un milieu modeste. Des origines trop modestes pour Pierre, un intellectuel traducteur, brillant mais lâche (et antisémite sur les bords ?...).
"L'amour rend aveugle" est pour moi le thème central du roman.
Comment Rachel a-t-elle pu à ce point s'obstiner à croire en cet amour, en dépit des frustrations, des mensonges, des humiliations subites ?...
Enfin Christine Angot parle de ses relations mère-fille qui évoluent douloureusement, d'une fusion sublime à une séparation où chaque rencontre se traduit par des heurts blessants.
Des thèmes intéressants traités à travers ce récit autobiographique.
En dépit des sujets sensibles abordés, pas de scènes choquantes, pas de provocations, apparemment à la différence de romans antécédents qui ont pu choquer des lecteurs (c'est le premier livre de cette auteure que je lis).
Mais (il y a un mais, et conséquent), l'écriture est sobre, sans aucune poésie, voire très quelconque. Un sommet est atteint par les dialogues comme le suivant:
«- Ah la la mon Dieu, qu'est-ce que j'en ai marre, mon Dieu, mais j'en ai marre, j'en ai marre, j'en ai marre, mais j'en ai marre!... Mais j'en ai marre, mais marre, mais j'en ai marre, marre, marre, mais marre! J'en ai marre j'en ai marre j'en ai marre, mais qu'est-ce que j'en ai marre, mais qu'est-ce que j'en ai marre mon Dieu…» p 58
Ou encore:
"La viande était accompagnée de frites, fines, bien grillées.
–Oh qu'est-ce qu'elle est bonne, Pierre, cette viande !
Il en a coupé un morceau et l'a mis dans sa bouche.
–Humm.
Il a fermé les yeux pour mieux l'apprécier.
–Elle est bonne hein Pierre !?
—Humm !...Ah oui. C'est rare une bonne pièce de viande. Humm !... Comme celle-ci. Bien tendre. Humm !...
–Une bonne entrecôte c'est délicieux. Elle est très bonne ici la viande Pierre. Tu nous as amenées dans un excellent endroit. "
–Oh qu'est-ce qu'elle est bonne, Pierre, cette viande !
Il en a coupé un morceau et l'a mis dans sa bouche.
–Humm.
Il a fermé les yeux pour mieux l'apprécier.
–Elle est bonne hein Pierre !?
—Humm !...Ah oui. C'est rare une bonne pièce de viande. Humm !... Comme celle-ci. Bien tendre. Humm !...
–Une bonne entrecôte c'est délicieux. Elle est très bonne ici la viande Pierre. Tu nous as amenées dans un excellent endroit. "
Aucune poésie, un style à pleurer ou fuir, et une construction banale suivant la chronologie de ces instants passés.
Pas convaincu par cet écrivain connu médiatiquement, et encore moins enclin à me plonger dans ses autres romans: selon mes recherches sur le Net, ses autres ouvrages sont souvent jugés trop provocants et toujours axés sur la propre vie de l'auteure et donc sur ses tragédies vécues pour lesquelles il faut avoir le moral.
Pas convaincu par cet écrivain connu médiatiquement, et encore moins enclin à me plonger dans ses autres romans: selon mes recherches sur le Net, ses autres ouvrages sont souvent jugés trop provocants et toujours axés sur la propre vie de l'auteure et donc sur ses tragédies vécues pour lesquelles il faut avoir le moral.
Récit autobiographique aux thèmes riches mais à l'écriture sans saveur.
Quel contraste en regard de la chronique précédente !
Quel contraste en regard de la chronique précédente !
Ce livre avait été nominé pour le Goncourt... Décidément je ne suis pas lecteur compatible avec ce prix.
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