Genre : bubons existentialistes
Histoire
Oran. 1940. Algérie coloniale française.
Un rat, puis 2, puis une multitude meurent d'une mystérieuse maladie. Puis arrivent les premières victimes humaines, décimées par cette maladie que les oranais peineront à appeler par son nom.
La ville est fermée, l'exil des pestiférés commence.
Dans ce microcosme les personnalités s'affirment et se révèlent.
Impressions
La peste brune, le nazisme. Nombreuses sont les analogies avec les années d'occupation allemande en France et de la résistance. Il en est ainsi de l’aveuglement et du refus des populations à admettre le fléau qui s'abat sur la ville. Ils rappellent inévitablement le refus de croire en les horreurs du nazisme. Mais surtout le traitement des cadavres remémore les camps de concentration.
"... Un peu plus tard cependant, on fut obligé de chercher ailleurs et de prendre encore du large. Un arrêté préfectoral expropria les occupants des concessions à perpétuité et l’on achemina vers le four crématoire tous les restes exhumés. Il fallut bientôt conduire les morts de la peste eux-mêmes à la crémation. "
Un récit riche en portraits épais, profonds: Bernard Rieux ce médecin humaniste bien sûr, mais aussi Joseph Grand cet employé de mairie obsédé par la recherche de la phrase parfaite, Jean Tarrou qui tient son journal quotidien auquel le narrateur se réfère dans ce récit, Raymond Rambert ce journaliste parisien qui veut rejoindre son épouse aimée, Joseph Cottard seul à se réjouir de la peste, le père Paneloux ce jésuite dont les prêches évolueront face aux événements...
Et tous réagissent avec leur propre individualité face à ce mal abstrait et absurde qui s'abat sur les hommes.
Un rat, puis 2, puis une multitude meurent d'une mystérieuse maladie. Puis arrivent les premières victimes humaines, décimées par cette maladie que les oranais peineront à appeler par son nom.
La ville est fermée, l'exil des pestiférés commence.
Dans ce microcosme les personnalités s'affirment et se révèlent.
Impressions
La peste brune, le nazisme. Nombreuses sont les analogies avec les années d'occupation allemande en France et de la résistance. Il en est ainsi de l’aveuglement et du refus des populations à admettre le fléau qui s'abat sur la ville. Ils rappellent inévitablement le refus de croire en les horreurs du nazisme. Mais surtout le traitement des cadavres remémore les camps de concentration.
"... Un peu plus tard cependant, on fut obligé de chercher ailleurs et de prendre encore du large. Un arrêté préfectoral expropria les occupants des concessions à perpétuité et l’on achemina vers le four crématoire tous les restes exhumés. Il fallut bientôt conduire les morts de la peste eux-mêmes à la crémation. "
Un récit riche en portraits épais, profonds: Bernard Rieux ce médecin humaniste bien sûr, mais aussi Joseph Grand cet employé de mairie obsédé par la recherche de la phrase parfaite, Jean Tarrou qui tient son journal quotidien auquel le narrateur se réfère dans ce récit, Raymond Rambert ce journaliste parisien qui veut rejoindre son épouse aimée, Joseph Cottard seul à se réjouir de la peste, le père Paneloux ce jésuite dont les prêches évolueront face aux événements...
Et tous réagissent avec leur propre individualité face à ce mal abstrait et absurde qui s'abat sur les hommes.
- Athée, Rieux croit en l'homme; il agit et lutte contre la souffrance avec son savoir et énergie de médecin solidaire. Stéréotype de l'homme parfait.
- Tarrou, non réconcilié avec la vie, trouve un sens à sa vie grâce à la peste.
- Grand et Rambert donnent un sens à leur recherche, à leur existence, l’un par l’art et l’autre par l’amour.
- Cottard, symbolisant la collaboration, trouve son salut dans la peste.
PRIX DU LIVRE C.E. 38 2013 :
Un classique. Grand moment.
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