Genre : conte dystopique au féminin
Histoire
Novembre 2022. Un cyclone d’ampleur inédite ravage la côte ouest des États-Unis. Incapables de rembourser les dégâts, les compagnies d’assurance font faillite ; à leur suite, le système financier américain s’effondre, entraînant dans sa chute le système mondial. Plus d’argent disponible, plus de sources d’énergie, des catastrophes climatiques en chaîne, plus de communications... En quelques mois, le monde entier tel que nous le connaissons est englouti.
Impressions
Entre conte philosophique et dystopie : une terre inspirée des théories de collapsologie.
Cette tentative d’imaginer le monde d’après est portée par la voix de femmes. Elles sont porteuses d'espoir, de poésie, ce récit les désignent comme celles qui peuvent sauver l'humanité.
La première partie, les 9/10 du roman, raconte le parcours de deux femmes, Barbara et Christelle: elles quittent la Suisse en quête de communautés humaines qui reconstruisent.
Elles entrent en contact avec des micro-sociétés structurées bien souvent autour d'une poignée de "sachants" aux savoirs techniques et agricoles devenus immensément précieux.
En commun ces groupes ont à lutter contre des chefs de bande sans scrupule mais qui ont compris que ces petites expériences communautaires plus ou moins anarchisantes (sont leur principales sources de ravitaillement et qu'il est préférable de les contrôler, d'en limiter la propagation tout en les laissant vivre.
J'ai aimé la construction de ce roman, alternant récit du périple et des chants récitées par les femmes, qui veulent conserver la mémoire des événements. Ce choix d'un roman au féminin m'a bien plu.
En revanche j'ai regretté le manque de profondeur des personnages décrits, l'auteur ne prend pas le temps de peindre leurs émotions et parcours à force de passer d'un portrait à un autre et d'un voix narratrice à l'autre. Le fil conducteur a été difficile à suivre et la lecture s'est avérée assez fastidieuse, avec hélas un fin assez confuse et plutôt noire.
Des passages poétiques et une construction habile mais au final une projection assez classique et une lecture qui devient fastidieuse...
J'ai trouvé assez fréquemment des références élogieuses au roman de l'américain Cormac Mc Carthy, 'La route', aussi rangé dans les romans dits dystopiques, post-apocalyptiques ou d'"anticipation". J'avais repéré la BD de Larcenet du même nom et ne savais pas l'origine de cet ouvrage. A mettre dans la PAL !