Genre : Histoire de revenant
Histoire
Paris, février 1817, trois ans après la chute de l'Empire, l'avoué Derville reçoit la visite d'un vieillard misérablement vêtu. Il assure être le colonel Chabert, laissé pour mort à la bataille d'Eylau en 1807. Il avait alors contribué à la victoire en conduisant une charge de cavalerie devenue célèbre. Le vieil homme raconte comment, se réveillant dans un fossé entre des cadavres, il a survécu à ses blessures. Il revient dix ans après et souhaite réclamer son titre, faire valoir ses droits et revivre avec sa femme.
Impressions
Soyons clair, cette lecture d'un classique n'a pas été motivée par l'adaptation filmographique où Gérard Depardieu incarne le colonel. Film tourné en 1994, avec Fanny Ardan
t dans le rôle de la comtesse de Ferraud, Fabrice Luchini dans celui de l'avoué Derville. Malgré l'excellence du jeu de Depardieu, je ne supporte plus ce personnage abjecte par ses propos et son comportement.
t dans le rôle de la comtesse de Ferraud, Fabrice Luchini dans celui de l'avoué Derville. Malgré l'excellence du jeu de Depardieu, je ne supporte plus ce personnage abjecte par ses propos et son comportement.
Non, ce qui m'a donné envie de lire cet ouvrage est le roman 'Comme les Amours' de Javier Marias qui cite à de nombreuses reprises cette nouvelle de Balzac.
Et quel bonheur.
C'est la tragédie d'un brave colonel héroïque combattant dans les rangs de Napoléon, déclaré mort lors de la bataille d'Eylau et qui revient enfin réclamer justice.
'J'ai été enterré sous des morts, mais maintenant je suis enterré sous des vivants, sous des actes, sous des faits, sous la société tout entière, qui veut me faire rentrer sous terre !"
En effet, pour gagner un procès il faut de l'argent que le Colonel n'a pas. Revenu vivant du pays des morts il se retrouve comme mort au pays des vivants et dépourvu.
Et Balzac ne nous sert pas un dénouement bien juste.
Bijou ciselé, grand densité dramatique pour si peu de pages.
Nouvelle courte et efficace. La densité du récit est impressionnante. Ah, les classiques !
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