Genre : poignant
Histoire
Vollard tient une vieille librairie en centre ville, le 'Verbe Être".
Eva une petite fille de 10 ans est élevée par sa mère transparente, Thérèse.
Les routes de trois solitaires se croisent brutalement...
"Et il pensa qu'en plus de la sueur et du vomi, il puait aussi l'angoisse, cette odeur étrange de cadavre et de jus de rance qui, à la fin, imprègne tout."
Impressions
Premier roman de cet auteur qui a enseigné la philosophie au lycée Champollion, puis pendant quatorze ans au lycée international Stendhal, à Grenoble. Les parents de Pierre Péju étaient libraires à Lyon.
'Vollard n’avait jamais conçu la littérature comme un apaisement, ni la lecture comme une consolation. Au contraire. Lire follement, comme il avait toujours lu, consistait plutôt à découvrir la blessure d’un autre. Blessure d’un type seul, désarroi d’une femme seule. Lire consistait à descendre en cette blessure, à la parcourir. Derrière les phrases, même les plus belles, les mieux maîtrisées, toujours entendre des cris.'
La Petite et la Grande Chartreuse |
Quelle écriture !
Economie des mots, écriture sans fioritures, sens de la formule, style véloce et précis. Les phrases claquent.
Poésie de la nature, rudesse de la montagne, solitude de Vollard à l'image de celle des moines Chartreux,
Après avoir fermé la dernière page, résonnent le texte et cette histoire dramatique.
Sombrissime et lumineux à la fois. Un roman humain très profond.
Prix du Livre Inter 2003,
Adapté au cinéma par Jean-Pierre Denis.
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