Genre : Swoosh !
Histoire
Récit par Phil Knight co-fondateur avec Bowerman de l'entreprise Nike, créée et dirigée de 1964 à 2004.
L’entrepreneur nous fait vivre son parcours inspirant, depuis les premiers 50 dollars prêtés par son père et les quelques chaussures de sport stockées dans son coffre de voiture jusqu’à la fortune et la renommée mondiale de sa marque.
Impressions
Surprenant récit qui nous donne une vision de cette entreprise plutôt décriée pour les conditions de travail jugées douteuses dans ses usines de sous-traitance dans les pays pauvres, et en particulier le recours au travail des enfants.
Même si la société de matériel et de vêtements de sport a publié en 2005 une liste détaillée de ses 704 usines de sous-traitance à travers le monde, dont plus de la moitié en Asie.
J'ai noté que:
- D'abord, il a fallu 20 ans pour que la société connaisse son succès actuel. Et 20 ans de combat avec des hauts et des très bas. Il a commencé en étant étudiant à vendre des baskets japonaises depuis le coffre de sa voiture et a failli à plusieurs reprises devoir déposer le bilan...
- Phil a pris des risques sans cesse, demandant une exclusivité de distribution à une entreprise japonaise alors qu'il n'a pas encore d'entité juridique, empruntant aux banques des sommes de plus en plus importantes tout en n'ayant pas de fonds propres, jouant avec un trésorerie proche de zéro...
- Avant de devenir cette enseigne de vêtements de sport, Phil a d'abord ciblé les coureurs, à une époque où le jogging était une activité peu répandue. Et pour gagner en crédibilité il s'est associé à un grand entraineur de champions de course à pied, Bill Bowerman.
- Phil a su s'adapter sans cesse, en modifiant ses partenariats, les sous-traitants, en promouvant ses partenaires à des positions changeantes. En particulier, il a créé l'entité Nike plutôt que d’attendre de se faire exclure par Onitsuka, la société produisant les chaussures Tigers que la société d'origine Blue Ribbon vendait.
- Ce qui est également remarquable est le talent avec lequel Phil Knight a réussi à conserver pendant de longues années l’esprit de start-up dans l’entreprise. Blue Ribbon (puis Nike), est resté une entreprise où l’on ne se prend pas au sérieux, où il n’y a pas d’ego, où on cherche toujours à faire mieux, où on continue à se mettre en danger au quotidien. Le symbole de cette culture d’entreprise est le séminaire annuel des « buttfaces », soit en français des « faces de cul ».
- Enfin l'auteur cite le facteur chance comme un élément clé de la réussite. La société a été sujette à de sérieuses menaces au cours de son développement et notamment au niveau financier et juridique. Pour s'en sortir, il a bénéficié de circonstances favorables et notamment a été aidé par la bonne rencontre/le bon appui.
Autobiographie intéressante par son parcours d'entrepreneur combattant que je ne soupçonnais pas quant à cette marque.
Petit aparté sur le fameux logo de Nike
Le nom de Nike est venu au collègue de Knight, Jeff Johnson, qui a vu la déesse grecque Nike dans un rêve. Son image a été l’un des points de référence pour la création d’un logo. Knight a rencontré la designer Carolyn Davidson (la future créatrice du logo légendaire) lorsqu’il étudiait à l’université de Portland.
Il lui demandait de l’aide de temps en temps, lorsqu’il venait de créer une entreprise, et en 1971, il a confié une mission plus importante à l’étudiante. Phil voulait qu’elle crée un logo d’entreprise et lui a donné ses exigences : dynamisme, bonne perception visuelle sur les chaussures et différence par rapport aux autres marques connues.
La forme d’aile n’était pas la première idée de Davidson. Elle a créé plusieurs croquis à la fois. Selon la légende, la créatrice, insatisfaite de ses idées de travail, aurait tracé un trait sur un morceau de papier. Et c’est ainsi que le Swoosh a été inventé. D’une manière ou d’une autre, mais les actionnaires ont choisi ce signe particulier comme logo. Phil Knight n’a pas apprécié ce logo ; il a dit que ce n’était pas ce dont il rêvait. Carolyn Davidson n’a été payée que 35 dollars pour son travail.
Le fondateur de la société Nike ne pouvait même pas penser qu’au fil des ans, il se ferait tatouer le symbole qui l’a fait connaître. Le concepteur du logo Nike a reçu une bague précieuse avec le Swoosh en guise de récompense, ainsi que 500 actions de la société, c’était une récompense énorme, bien que tardive. Le montant exact des actions est encore inconnu, mais il dépasse aujourd’hui le million de dollars. En se souvenant de cette histoire, les fans de l’entreprise plaisantent souvent en disant que les freelances ne devraient pas avoir peur des commandes peu rémunératrices. Personne ne sait jamais vraiment comment les choses vont se passer.
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