Genre : kaléidoscope de tranches de vie
Histoire
Récit de douze nouvelles.
Un roman sur le cours ordinaire de la vie.
Impressions
Toujours un grand plaisir de se plonger dans une oeuvre de cette auteure. (Son premier, édité en 1999)
Pas d'histoires extraordinaires, ces nouvelles racontent le vide et la solitude qu'on peut parfois ressentir, les espoirs et les amours qui nous animent, les joies et les peines ordinaires qui jalonnent notre route.
Anna Gavalda traite avec justesse et légèreté de ces aléas de nos vies, dans un style sans prétention. Rien d'héroïque, juste des humains.
S'égrènent:
- L'espoir d'une rencontre qui n'aboutit pas
- L'espoir d'une femme enceinte
- Les pensées silencieuses de 2 bourgeois dans leur voiture luxueuse
- Une étudiante qui rêve de rencontrer un compagnon
- Un musicien qui trouve l'amour sans l'avoir anticipé
- Un jeune bidasse qui rentre en permission rentre chez lui
- La découverte des conséquences désastreuses de l'incivilité d'un chauffard
- Une vétérinaire de campagne victime d'hommes-porcs
- De l'insouciance des milieux favorisés
- D'un amour ancien qui ne s'éteint pas
- D'un homme amoureux qui s'achète un clic-clac
- L'espoir d'une auteure qui présente son manuscrit à un éditeur
"-Je me demandais si vous accepteriez de dîner avec moi ce soir...
Dans ma tête, je pense « Comme c’est romantique...» mais je réponds :
— C’est un peu rapide, non ?
Le voilà qui me répond du tac au tac et je vous promets que c’est vrai :
— Je vous l’accorde, c’est rapide. Mais en vous regardant vous éloigner, je me suis dit : c’est trop bête, voilà une femme que je croise dans la rue, je lui souris, elle me sourit, nous nous frôlons5 et nous allons nous perdre... C’est trop bête, non vraiment, c’est même absurde."
"Il sait parfaitement qu'il n'a aimé qu'elle... Qu'elle l'a laissé tombé comme un truc encombrant et inutile. Qu'elle ne lui a jamais tendu la main ou écrit un petit mot pour lui dire de se relever. Pour lui avouer qu'elle n'était pas si bien que ça. Qu'il valait mieux qu'elle. Ou bien qu'elle avait fait l'erreur de sa vie et qu'elle l'avait regretté en secret... Lui dire que pendant douze ans, elle avait morflé elle aussi et que maintenant... elle allait mourir..."
"Au bout de combien de temps oublie-t-on l'odeur de celui qui vous a aimée ? Et quand cesse-t-on d'aimer à son tour ?
Qu'on me donne un sablier.
"On m'apporte surtout des chiens ou des chats. Plusieurs cas de figures : on me l'amène pour le piquer parce qu'ils souffre trop, on me l'amène pour le soigner parce que celui-là, y donne bien à la chasse ou, plus rare, on me l'amène pour un vaccin et là, c'est un Parisien."
Une lecture pas joyeuse mais agréable. Pas un roman inoubliable mais parfait pour s'évader au coin du feu.
grand prix RTL-Lire en 2000
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