Histoire
Un jeune paysan afghan voit son destin d'enfant sacrifié par la guerre et le trafic d'opium.
'On part découragé, en lâche ou en héros, dans l'illusion d'une autre vie, mais il n'y a pas d'issue. L'exil est une prison.'
Impressions
Du producteur au consommateur de cette poudre diabolique, butin précieux convoité par les différents clans, les ethnies, les groupes religieux plus ou moins extrémistes.
Les paysans pauvres qui sèment et collectent ces fleurs n'ont pas leur mot à dire, ils subissent.
"Lorsque les balles remplacent les mots, l'instinct de vie s'étiole avec l'espérance."
"Malalaï était le lait chaud de ses yeux ; elle l'accueillait presque nue, dans sa longue tunique serrée à l'encolure et aux poignets. Son cou d'oiseau migrateur, ses mains de sucre, ses fines chevilles qui vibraient à chaque pas, n'était-ce pas ce que nul ne pouvait voir ?"
Servie par une écriture distillée et sans apparat, la construction du roman est très habile, le présent d'Alam en terre française alterne avec le passé afghan et la fuite vers un monde plus respectueux, quoique... D'un enfant curieux d'apprendre, vibrant au voisinage de la belle Malalaï, la cruauté des hommes et de leurs guerres le transforme en un être dépourvu de tout repère, de tout sens de la vie, ayant perdu sa capacité de rire ou d'aimer, son nom, et même plus...
Corps déchiquetés, visages de femmes vitriolés, l'horreur règne, les violences barbares pleuvent. Pistolets, kalachnikovs, bazookas, grenades, les armes de guerre massacrent et consomment la chair des innocents dont ces soldats-enfants envoyés en avant-poste par ces assassins sans humanité.
"Rien n'échappe à la violence, le monde n'existe plus, on égorge l'agneau et l'enfant d´un même geste, dès qu'une femme rit trop fort ou danse avec un autre, on l'attache et l'assomme de pierres aiguës. "
Une claque. Un récit poignant servi par un artiste de la langue française. Quelle puissance narrative. Voici un auteur dont je m'empresserai de lire d'autres œuvres.
Prix Renaudot Poche 2009
Les paysans pauvres qui sèment et collectent ces fleurs n'ont pas leur mot à dire, ils subissent.
"Lorsque les balles remplacent les mots, l'instinct de vie s'étiole avec l'espérance."
"Malalaï était le lait chaud de ses yeux ; elle l'accueillait presque nue, dans sa longue tunique serrée à l'encolure et aux poignets. Son cou d'oiseau migrateur, ses mains de sucre, ses fines chevilles qui vibraient à chaque pas, n'était-ce pas ce que nul ne pouvait voir ?"
Servie par une écriture distillée et sans apparat, la construction du roman est très habile, le présent d'Alam en terre française alterne avec le passé afghan et la fuite vers un monde plus respectueux, quoique... D'un enfant curieux d'apprendre, vibrant au voisinage de la belle Malalaï, la cruauté des hommes et de leurs guerres le transforme en un être dépourvu de tout repère, de tout sens de la vie, ayant perdu sa capacité de rire ou d'aimer, son nom, et même plus...
Corps déchiquetés, visages de femmes vitriolés, l'horreur règne, les violences barbares pleuvent. Pistolets, kalachnikovs, bazookas, grenades, les armes de guerre massacrent et consomment la chair des innocents dont ces soldats-enfants envoyés en avant-poste par ces assassins sans humanité.
"Rien n'échappe à la violence, le monde n'existe plus, on égorge l'agneau et l'enfant d´un même geste, dès qu'une femme rit trop fort ou danse avec un autre, on l'attache et l'assomme de pierres aiguës. "
Une claque. Un récit poignant servi par un artiste de la langue française. Quelle puissance narrative. Voici un auteur dont je m'empresserai de lire d'autres œuvres.
Prix Renaudot Poche 2009
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