Genre : ode à l'amour et l'amitié dans le grand nord canadien
Histoire
Dans le Nord du Canada, 3 vieux vivent en retrait du monde.
Une photographe, en quête d'un témoin des Grands Feux qui ont ravagé ces terres au début du 20ième siècle, vient à leur rencontre.
Une photographe, en quête d'un témoin des Grands Feux qui ont ravagé ces terres au début du 20ième siècle, vient à leur rencontre.
Refuge d'hommes en fin de parcours, solitaires dans leurs cabanes de rondins avec leur chien fidèle, mais solidaires aussi face aux rudesses de la nature. On s'imagine dans ces forêts immenses, sauvages, vivant avec le cycle des saisons.
- Terre d'exil pour 3 êtres vieillissant, amochés par leurs passés respectifs, épris de liberté, même celle de choisir l'instant de sa mort avec chacun sa boîte de poison.
- Seuls liens avec l'extérieur, 2 jeunes marginaux, un cultivateur de marijuana et un gardien d'hôtel fantôme, deux touches atypiques qui colorent le récit.
- Et enfin, ces 2 femmes faisant irruption au milieu de ces 'ours', des arrivées habilement amenées, avec beaucoup de pudeur et de sensibilité.
Et pour couronner le charme de ce roman, l'auteure nous plonge dans un épisode historique douloureux de l'Ontario qu'elle dévoile comme un puzzle, pièce à pièce, jusqu'à l'issue où les pièces assemblées lèvent le voile sur les énigmes.
"La boîte était sur la tablette au-dessus du lit de Charlie. Une petite boîte en fer-blanc de forme cylindrique. Elle contenait des cristaux blancs de la taille du sel à marinade. De la strychnine. Du poison à renard, m'ont-ils expliqué, un reliquat de trappe, ça vous tue un renard en trois secondes et un homme en moins de dix.
Chacun avait sa boîte de sel et s'il fallait un jour aider, chacun savait où était la boîte de l'autre."
Superbe récit.
Dernier roman du concours interCE de cette année, incontestablement un de mes préférés.
Dernier roman du concours interCE de cette année, incontestablement un de mes préférés.
Le grand incendie de 1916
Une chaleur insupportable se dégageait, le 29 juillet 1916. Il n’avait pas plu depuis plusieurs semaines, et les forêts et les champs étaient asséchés. Les colons défricheraient les terres en abattant les arbres et en brûlant des débris.
Des vents violents propagèrent les feux allumés par les colons, qui devinrent un seul brasier qui s’étendit sur un front de 64 km, du lac Nellie à Ramore. Les systèmes de transport, de communication et de protection contre les incendies dans le Nord de l’Ontario n’étant pas ce qu’ils sont aujourd’hui: les efforts de lutte furent vains et ce n’est que la pluie du début du mois d’août qui eût raison des flammes.
Iroquois Falls, Porquis Junction, Kelso, Nushka, Matheson, Ramore, Homer et Monteith furent rasés, en tout ou en partie. Environ 500 000 acres de terre furent détruites. La catastrophe emporta 223 personnes, dont des familles entières. L’incendie fut l’un des pires de l’histoire canadienne.
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