Le héros est un anti-héros, détestable au possible, malsain et on peut même dire complètement fou. Et c'est sans doute là un des tours de main de ce roman que celui de dépeindre ce détraqué à travers un premier abord bonhomme d'un passionné de jardinage et de Shakespeare.
"…à l’échelle de ma petite ville de damnés le pouvoir que j’ai sur leurs boyaux me donne tout pouvoir sur l’air ambiant, l’état des tissus et des chairs, la disposition des esprits et des caractères, et enfin sur le fonctionnement de la plomberie, de toute la plomberie, que ce soit celle des ventres ou celle des bâtiments. … je peux provoquer des émeutes en changeant brusquement le goût des nourritures, je peux engorger les tuyauteries jusqu’à transformer la prison en une souille à plusieurs étages, personne ne mesure combien je suis tout-puissant en ma ville. "
Roman décalé et assez sordide. A lire au second degré."…à l’échelle de ma petite ville de damnés le pouvoir que j’ai sur leurs boyaux me donne tout pouvoir sur l’air ambiant, l’état des tissus et des chairs, la disposition des esprits et des caractères, et enfin sur le fonctionnement de la plomberie, de toute la plomberie, que ce soit celle des ventres ou celle des bâtiments. … je peux provoquer des émeutes en changeant brusquement le goût des nourritures, je peux engorger les tuyauteries jusqu’à transformer la prison en une souille à plusieurs étages, personne ne mesure combien je suis tout-puissant en ma ville. "
C'est surtout un crescendo vers le sordide qui marque le ton de ce roman. Au fur et à mesure que le voile se lève, la véritable personnalité de Henry prend le dessus. A lire les chroniques de lecteurs, beaucoup n'ont pas aimé ce récit.
Personnellement j'ai passé un bon moment de lecture et en particulier j'ai apprécié le ton humoristique servi par une écriture efficace. Certaines des scènes décrivant par exemple le système digestif (en relation avec son poste de tyran des ventres) sont assez truculentes.
Personnellement j'ai passé un bon moment de lecture et en particulier j'ai apprécié le ton humoristique servi par une écriture efficace. Certaines des scènes décrivant par exemple le système digestif (en relation avec son poste de tyran des ventres) sont assez truculentes.
Prix Goncourt des Lycéens 1998
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