Histoire
Birahima est un enfant d'une dizaine d'années, né en Côte d'Ivoire, musulman et d'ethnie malinké.
Armé de sa "kalach" et de ses 4 dictionnaires -le Larousse, le Petit Robert, le Harrap's et surtout l'Inventaire des particularités lexicales du Français d'Afrique noire-, il narre son parcours d'enfant soldat au Liberia puis en Sierra-Leone à la recherche de sa tante Mahan.
Armé de sa "kalach" et de ses 4 dictionnaires -le Larousse, le Petit Robert, le Harrap's et surtout l'Inventaire des particularités lexicales du Français d'Afrique noire-, il narre son parcours d'enfant soldat au Liberia puis en Sierra-Leone à la recherche de sa tante Mahan.
Impressions
Violence et désespoir croisent insouciance et gaieté.
Selon Laditan dans le roman « Kourouma résume l'absurdité des guerres en une formule encore inouïe et cynique».
A travers le témoignage de cet enfant-soldat, Kourouma apporte un roman documentaire sur les conflits des conflits des dernières décennies au Libéria et en Sierra-Leone. En regard de la cascade complexe d'événements rapprochés temporellement et géographiquement, la compréhension du roman peut être facilitée en s'étant renseigné sur l'histoire chahutée de cette région africaine.
L'écriture est orale, percutante, colorée. Le lecteur se transforme presque comme un auditeur captivé par un conteur africain qui rythme son récit de jurons, de notes d'humour, de ritournelles comme dans une comptine.
Grace à ce voile narratif, les atrocités témoignées peuvent être accueillies avec un recul permettant de supporter l'insoutenable des ces crimes de guerre.
Selon Laditan dans le roman « Kourouma résume l'absurdité des guerres en une formule encore inouïe et cynique».
A travers le témoignage de cet enfant-soldat, Kourouma apporte un roman documentaire sur les conflits des conflits des dernières décennies au Libéria et en Sierra-Leone. En regard de la cascade complexe d'événements rapprochés temporellement et géographiquement, la compréhension du roman peut être facilitée en s'étant renseigné sur l'histoire chahutée de cette région africaine.
L'écriture est orale, percutante, colorée. Le lecteur se transforme presque comme un auditeur captivé par un conteur africain qui rythme son récit de jurons, de notes d'humour, de ritournelles comme dans une comptine.
Grace à ce voile narratif, les atrocités témoignées peuvent être accueillies avec un recul permettant de supporter l'insoutenable des ces crimes de guerre.
Un texte-témoignage engagé, un roman obligé. Allah ne l'est pas, le lecteur oui.
Une incursion picaresque dans cette région où guerres tribales, massacres, sacrifices des enfants drogués et enrôlés de force constituent le quotidien de ces africains, au rythme de coups d'état de dictateurs souvent soutenus par les occidentaux.
Ahmadou Kourouma est un ivoirien (1927-2003) engagé très tôt dans la lutte contre le système colonial. Après des études en France il rejoint son pays devenu indépendant en 1960. Exilé en Algérie, il devient écrivain avec des ouvrages rendant hommage à la culture africaine qui bouillonne de proverbes. 'Allah n'est pas obligé' est son dernier roman achevé; il a reçu le prix Renaudot en 2000 ainsi que le Goncourt des Lycéens.
BONUS
Un aperçu du sac de nœud géopolitique de cette région...
Au Liberia
Samuel Kanyon Doe est le premier président libérien autochtone. Il a pris le pouvoir par un coup d'état le 12 avril 1990 après avoir assassiné le président William Tolbert.
Un régime de terreur et de tribalisme est instauré, Doe favorise son ethnie Krahn, provoquant de multiples conflits sociaux.
Clarles Taylor, président du Liberia de 1997 à 2003, est condamné à la prison pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité en Sierra Leone.
Une incursion picaresque dans cette région où guerres tribales, massacres, sacrifices des enfants drogués et enrôlés de force constituent le quotidien de ces africains, au rythme de coups d'état de dictateurs souvent soutenus par les occidentaux.
Ahmadou Kourouma est un ivoirien (1927-2003) engagé très tôt dans la lutte contre le système colonial. Après des études en France il rejoint son pays devenu indépendant en 1960. Exilé en Algérie, il devient écrivain avec des ouvrages rendant hommage à la culture africaine qui bouillonne de proverbes. 'Allah n'est pas obligé' est son dernier roman achevé; il a reçu le prix Renaudot en 2000 ainsi que le Goncourt des Lycéens.
BONUS
Un aperçu du sac de nœud géopolitique de cette région...
Au Liberia
Secretary of Defense Caspar W. Weinberger hosts Armed Forces Full Honors Arrival Ceremony for His Excellency, Commander in Chief Samuel Kanyon Doe, Head of State of the Republic of Liberia outside the Pentagon’s River entrance.
Samuel Kanyon Doe est le premier président libérien autochtone. Il a pris le pouvoir par un coup d'état le 12 avril 1990 après avoir assassiné le président William Tolbert.
Un régime de terreur et de tribalisme est instauré, Doe favorise son ethnie Krahn, provoquant de multiples conflits sociaux.
Clarles Taylor, président du Liberia de 1997 à 2003, est condamné à la prison pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité en Sierra Leone.
Deux partis incarnent l'opposition:
- le National Patriotic Front of Liberia (NPFL) de Charles Taylor, créé en 1985
- l'Independent National Patriotic Front of Liberia (INPLF) de Prince Johnson, issu d'une scission au sein du NPFL en 1990
Soutenus par le Burkina et la Lybie, les combattants du NPFL principalement constitués de Gios et de Manos, lancent leurs actions en 1989. En 1990 une force d"interposition intervient pour empêcher le NPFL de s'emparer de la capitale. En septembre l'INPFL capture, torture et exécute Doe.
En 1991 la guerre s'étend en Sierra Leone, le Revolutionary United Front étant soutenue par Charles Taylor. L'United Liberation Movement of Liberia for Democracy (ULIMO) qui regroupe des partisans de l'ancien régime de Samuel Doe attaque depuis la Sierra Leone le NPFL dès 1991.
En Sierra Leone
Le 25 mai 1997, le capitaine Paul Johnny Koroma prend le pouvoir en Sierra Leone et force le président démocratiquement élu, Ahmad Tejan Kabbah à l’exil. Il s’allie avec le tristement célèbre Revolutionnary United Front (Front révolutionnaire uni- RUF) du caporal Foday Sankoh pour gérer le pays.
En 1991 la guerre s'étend en Sierra Leone, le Revolutionary United Front étant soutenue par Charles Taylor. L'United Liberation Movement of Liberia for Democracy (ULIMO) qui regroupe des partisans de l'ancien régime de Samuel Doe attaque depuis la Sierra Leone le NPFL dès 1991.
Le Major Johnny Paul Koroma en conférence de presse le 08 juin 1997
En Sierra Leone
Le 25 mai 1997, le capitaine Paul Johnny Koroma prend le pouvoir en Sierra Leone et force le président démocratiquement élu, Ahmad Tejan Kabbah à l’exil. Il s’allie avec le tristement célèbre Revolutionnary United Front (Front révolutionnaire uni- RUF) du caporal Foday Sankoh pour gérer le pays.
A droite: Foday Sankoh et le président Kabbah
Sous l’égide du président du Nigéria, Sani Abacha, la Cédéao au moyen de l’Ecomog Peace Keeping Force (Force de maintien de la paix de la Cédéao) intervient militairement et chasse les putschistes du pouvoir. Le 10 mars 1998, la Cédéao réinstalle le président légitime Ahmed Tejan Kabbah à Freetown, la capitale du pays.
Foday Sankoh à la tête de la RUF mort d'une fin paisible qu'il n'a pas offerte aux autres a pour épitaphe: "celui qui a mis la Sierra Leone à feu et à sang."
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