Est-ce que les initiales M.A. de l'héroïne signifient qu'il s'agit d'une histoire vraie pour laquelle il est nécessaire de préserver l'anonymat ? En tout cas, au regard des événements extrêmement communs de cette histoire, un tel récit peut être le résultat de la concaténation de frais réels.
En reposant ce livre de 260 pages, mes impressions sont mitigées.
La profusion de détails du quotidien routinier m'ont lassé. Le frigidaire avec ses magnets et cartes postales qui ronronne ou la machine à laver pour laquelle l'auteur dédit une description millimétrique d'un cycle de lavage, passionnant ! Ce style est dit factuel, se traduisant par exemple par 3 pages de définition d'une voiture ! Artifice d'écriture sans doute choisi pour illustrer la prison des objets et l'ennui du quotidien, l'incarcération de M.A. dans sa condition de femme-épouse-mère. Mais qu'est-ce qu'on s’ennuie parfois, ou plutôt je devrai écrire, qu'est-ce que tu t'ennuies parfois. En effet le 'Tu' est le sujet du récit, l'auteur s'adresse au lecteur.
Ce roman est souvent comparé à Mme Bovary dans les critiques du Web, je suis sceptique... Sophie Devry maîtrise indéniablement la langue, l'écriture et la construction du roman, et peut-être le résultat est trop pensé, la réalité crue du quotidien règne impitoyablement, peu de place est donnée à la poésie ou à la fantaisie.
Routine d'une femme ordinaire de notre siècle. Un roman pour les lectrices qui leur permet de relativiser leur propre histoire ?...
Une critique féminine très enthousiaste pour ce roman (site Babelio) donne une clé de lecture pour la gent masculine: " Dans ce récit incisif et bien construit, qui bascule au milieu du livre, Sophie Divry s'adresse à M.A. à la deuxième personne du singulier. Tout en étant original, cela facilite l'identification du lectorat féminin. Néanmoins, messieurs, ne négligez pas ce livre, il vous apportera un éclairage assez cru sur la psychologie féminine."
En reposant ce livre de 260 pages, mes impressions sont mitigées.
La profusion de détails du quotidien routinier m'ont lassé. Le frigidaire avec ses magnets et cartes postales qui ronronne ou la machine à laver pour laquelle l'auteur dédit une description millimétrique d'un cycle de lavage, passionnant ! Ce style est dit factuel, se traduisant par exemple par 3 pages de définition d'une voiture ! Artifice d'écriture sans doute choisi pour illustrer la prison des objets et l'ennui du quotidien, l'incarcération de M.A. dans sa condition de femme-épouse-mère. Mais qu'est-ce qu'on s’ennuie parfois, ou plutôt je devrai écrire, qu'est-ce que tu t'ennuies parfois. En effet le 'Tu' est le sujet du récit, l'auteur s'adresse au lecteur.
Ce roman est souvent comparé à Mme Bovary dans les critiques du Web, je suis sceptique... Sophie Devry maîtrise indéniablement la langue, l'écriture et la construction du roman, et peut-être le résultat est trop pensé, la réalité crue du quotidien règne impitoyablement, peu de place est donnée à la poésie ou à la fantaisie.
"Le café qui sortait de la machine était noir, lourd en bouche, aux aromatiques puissants, il rendait plus précieux ces moments entre vous."
"... vous vous réjouissiez de découvrir cette profondeur, à croire qu'en soumettant vos existences de femmes à de tels décorticages, vous tiriez bénéfice, toutes à présent ménopausées, d'un exhausteur de goût."
Routine d'une femme ordinaire de notre siècle. Un roman pour les lectrices qui leur permet de relativiser leur propre histoire ?...
Une critique féminine très enthousiaste pour ce roman (site Babelio) donne une clé de lecture pour la gent masculine: " Dans ce récit incisif et bien construit, qui bascule au milieu du livre, Sophie Divry s'adresse à M.A. à la deuxième personne du singulier. Tout en étant original, cela facilite l'identification du lectorat féminin. Néanmoins, messieurs, ne négligez pas ce livre, il vous apportera un éclairage assez cru sur la psychologie féminine."
Grand merci pour cet éclairage cru.
Car il est illusoire de dénombrer les incohérences de M.A. comme par exemple lorsqu'elle pleure son mari défunt
Car il est illusoire de dénombrer les incohérences de M.A. comme par exemple lorsqu'elle pleure son mari défunt
"- Ah, mon François, il va me manquer mon François.
"Le plus triste, c'était de manger seule, c'était le lit vide. Ton mari avait été une armure entre le monde et toi..."
Après l'avoir jugé sévèrement, sans appel
"... Il eut même la franchise de te dire un soir:
Après l'avoir jugé sévèrement, sans appel
"... Il eut même la franchise de te dire un soir:
- Moi, tu sais, ce que j'aime, surtout, c'est sortir avec toi. Quoi qu'on fasse, je serai toujours content.
Tu cherchais de grands discours sur l'art, tu recevais des paroles d'animal domestique."
Sans doute est-ce typiquement féminin ou tout simplement humain ?...
Sans doute est-ce typiquement féminin ou tout simplement humain ?...
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